Après avoir parfaitement lancé son CHAN 2024 face au pays organisateur, l’EN A’ s’apprête à affronter un adversaire d’un tout autre calibre. Les Amabinneplaas, majoritairement issus des Mamelodi Sundowns et Orlando Pirates, débarquent avec un style de jeu rapide, précis et tranchant. Un véritable examen pour la défense algérienne, demain vendredi (15h) à Kampala.
Un départ idéal, mais…
En s’imposant 3-0 contre l’Ouganda, pays hôte, l’équipe nationale A’ a réussi son entrée en matière. Madjid Bougherra, tout en saluant la prestation de ses hommes, rappelle toutefois que la route est encore longue. «Rien n’est fait encore, il reste trois matches. Physiquement, nous sommes encore en préparation, avec seulement deux semaines de travail. Nous avons mis l’accent sur le mental, la concentration et le travail tactique. Les joueurs ont su gérer les temps forts et les temps faibles», a-t-il expliqué au terme du match de lundi.
Un adversaire solide
Pour leur première apparition dans le tournoi, les Sud-Africains arrivent avec des arguments de poids. L’ossature des Amabinneplaas est bâtie autour des géants du football local, Mamelodi Sundowns et Orlando Pirates. Leur style de jeu, basé sur des petites passes rapides, une maîtrise technique impeccable et des transitions déroutantes, en fait l’une des sélections les plus spectaculaires du continent.
Ce sera, pour Alilet, Ghezala et autre Chetti et toute la défense algérienne, un test bien plus exigeant que lors du match d’ouverture.
Des parcours similaires avant le CHAN
Curieusement, les deux nations partagent un point commun rare dans ce tournoi : toutes deux avaient initialement refusé de participer au CHAN, avant d’être contraintes de disputer un tour préliminaire. Les Sud-Africains, comme les Algériens, ont aussi démarré leur préparation tardivement, ce qui pourrait influencer leur rythme en début de compétition, ils se retrouvent côte à côte et sont annoncés par les bookmakers comme les deux grands favoris de la compétition.
En quête de fraicheur physique
Pour ce deuxième match, Bougherra pourra compter sur le retour de blessure de Lahlou Akhrib, de quoi apporter plus de solutions en attaque. En revanche, l’absence prolongée d’Akram Bouras reste un handicap, notamment dans la rotation dans l’entrejeu. Le coach annonce aussi des changements pour préserver la fraîcheur de son effectif.
«Il y a d’autres joueurs qu’on va utiliser aussi, surtout pour la fraîcheur», a-t-il précisé, ce qui veut dire que le onze de départ pourrait être diffèrent de celui du match de l’Ouganda. Autre point important, Bougherra insiste sur un point : la nécessité de s’adapter aux conditions locales, parfois rudes pour les visiteurs : «Quand on joue ailleurs en Afrique, ce n’est pas la même chose qu’en Algérie. On ne pourra jamais jouer de la même manière. Il faut s’adapter à l’environnement. C’est ce que nous avons réussi à faire au premier match, j’espère que le deuxième se fera de la même manière».
Enjeu : un pas vers les quarts
Une victoire contre les Amabinneplaas placerait les Verts A’ en position idéale pour valider la qualification avant même la dernière journée. Mais il faudra, pour cela, contenir les assauts d’une équipe sud-africaine qui excelle dans la vitesse et les transitions.
Un test grandeur nature attend la défense algérienne, leur prestation du premier match, attirera les regards des observateurs, à eux d’être à la hauteur.
S. M. A.