La JSK s’apprête à entrer dans le vif du sujet ce soir à 17h (heure algérienne) au stade international du Caire, où l’attend le géant égyptien Al Ahly pour la première journée de la phase de poules de la Ligue des champions africaine.
Dans une enceinte bouillonnante et face à l’une des équipes les plus titrées du continent, les Canaris savent que le défi sera immense. Mais à Tizi Ouzou et dans toutes les régions de la Kabylie, l’ambition est assumée, ramener un résultat positif et annoncer d’entrée leur volonté de jouer un rôle majeur dans cette compétition. Si l’adversaire est redoutable, la JSK se présente au Caire avec un avantage précieux qui est la dynamique de la victoire en Ligue des champions. Le club kabyle a impeccablement négocié ses deux tours préliminaires, éliminant tour à tour Bibiani Gold Stars du Ghana puis l’US Monastir de Tunisie. Au-delà des scores, c’est la manière qui a rassuré les supporters, une équipe disciplinée, compacte, efficace et mentalement solide. Cette confiance nouvellement retrouvée pourrait être un facteur décisif dans une rencontre où le mental joue souvent autant que la qualité technique.
Al Ahly, une montagne pas infranchissable
Personne ne contestera la puissance d’Al Ahly, véritable légende vivante du football africain. Ses succès successifs, son budget colossal et l’expérience de ses joueurs en font un adversaire redouté sur tout le continent. Pourtant, pour la JSK, ce match n’a rien d’une mission impossible. Le football africain regorge d’exemples où des équipes supposées inférieures ont déstabilisé ou surpris les géants. La JSK possède notamment une arme essentielle qui est la capacité de résister sous pression, héritée d’une longue tradition de batailles africaines disputées dans des contextes hostiles. Les joueurs kabyles ont l’habitude de ces ambiances volcaniques, ce qui pourrait atténuer l’effet du public égyptien.
La détermination, le moteur de l’espoir kabyle
Les coéquipiers d’Aymen Mahious ne cachent pas leur motivation. Le discours avant le match est que la JSK n’est pas venue au Caire en victime. Au contraire, l’état d’esprit du groupe est tourné vers la performance, vers l’idée de défier Al Ahly sans complexe, avec courage et discipline. L’équipe a travaillé pour resserrer ses lignes, pour être plus agressive dans les duels et pour exploiter chaque transition offensive. Les Jaune et Vert savent qu’ils devront être réalistes, attentifs et audacieux, mais rien ne semble entamer leur détermination. Ce mental de guerriers pourrait être l’un des facteurs clés qui fera pencher la balance.
Le souvenir de 2010 plane encore
Pour nourrir l’espoir, les supporters et joueurs kabyles n’ont pas besoin de chercher très loin puisque 2010 est encore dans toutes les mémoires. Cette année-là, la JSK était revenue du Caire avec un précieux match nul (1-1), décroché devant près de 80 000 supporters d’Al Ahly et malgré une infériorité numérique après l’expulsion de Yahia Cherif. Cette performance héroïque prouve que la JSK a déjà tenu tête aux Pharaons dans leur forteresse. Ce souvenir n’est pas qu’un simple fait d’histoire, il constitue une véritable source d’inspiration pour la génération actuelle, une preuve qu’avec discipline, cœur et solidarité, tout devient possible.
L’importance d’éviter la défaite
Commencer une phase de groupes par un bon résultat à l’extérieur est souvent synonyme d’élan positif pour le reste de la compétition. Même un match nul au Caire, face au grand Al Ahly, aurait l’effet d’une victoire pour les Kabyles. Cela enverrait un message fort à leurs futurs adversaires du groupe que la JSK est de retour et compte jouer les premiers rôles. Ce point potentiel pourrait également renforcer la confiance de l’équipe qui retrouvera ensuite ses supporters à domicile, où elle sera beaucoup plus difficile à déloger. Hadid et consorts savent qu’une bataille intense les attend. Mais loin d’être écrasés par le prestige de l’adversaire ou par l’ambiance hostile. Leur état de forme, leur cohésion, leur détermination et les leçons d’un glorieux passé leur donnent toutes les raisons d’y croire.
Massinissa Hachour
