En dépit d’une préparation qui se déroule dans le calme et dans de meilleures conditions, l’USM Alger, qui doit être la vitrine des autres clubs de Ligue 1, traverse une période de turbulences profondes.
Derrière l’apparente sérénité affichée sur le terrain, des tensions internes et une gestion administrative préoccupante viennent noircir le tableau. Il faut dire que l’inquiétude grandit dans l’entourage usmiste. Si les séances d’entraînement se déroulent dans une ambiance sereine et que le groupe ne manque de rien sur le plan logistique, les échos en interne révèlent une autre réalité. Dans l’entourage du club, on évoque un conflit latent au sein de la direction, couplé à une gestion chaotique des jeunes catégories, longtemps considérées comme l’un des piliers du projet sportif. Cette situation fragilise la structure interne et laisse craindre une perte de repères à moyen terme. Ce qui suscite encore plus d’inquiétude, c’est le grand vide administratif, notamment après le départ de Hamza Aït-Ouamar. L’ancien manager général, dont le contrat n’a pas été renouvelé, occupait une fonction stratégique dans l’organigramme. Son départ a créé un déséquilibre évident dans la gestion quotidienne du club, déjà marquée par un manque de coordination entre les différentes composantes. Dans ce contexte, certaines décisions tardent à être prises, d’autres sont improvisées, donnant l’impression d’un navire sans capitaine au moment où la stabilité est plus que jamais nécessaire.
Autre élément qui accentue le malaise : le silence intrigant du directeur général sportif Saïd Allik. Celui qui avait bénéficié d’un soutien indéfectible des supporters lors de son retour, censé incarner le renouveau et la rigueur, reste muet face à la crise qui secoue le club. Ce manque de communication alimente les rumeurs et les spéculations, renforçant le sentiment d’opacité. Dans les travées du stade Omar-Hamadi, la base populaire de l’USMA exprime de plus en plus ouvertement sa colère. Les supporters, profondément attachés à leur club, estiment légitime d’obtenir des explications claires sur la situation actuelle. Ils s’interrogent sur les véritables orientations de la direction et réclament une gestion plus transparente. Entre une équipe première en difficulté, une structure administrative fragilisée et une communication quasi inexistante, la crise que traverse l’USMA n’est plus seulement sportive : elle est institutionnelle. Pour éviter que la situation ne dégénère, une réaction forte, structurée et publique de la part des dirigeants s’impose. Sans cela, la cassure entre le club et ses fidèles risque de s’élargir, au détriment de la stabilité sportive et de l’image de l’institution.
A.S.