Un tournant majeur s’opère au sein du CS Constantine. Ce changement est impulsé par la direction de la société nationale ENTP, propriétaire du club, qui a récemment pris une décision significative : la mise de fin aux fonctions de Yacine Fersadou, jusque-là directeur général par intérim du CSC.
Cette mesure, loin d’être anodine, s’inscrit dans un plan global de réorganisation administrative visant à redonner un nouvel élan au club constantinois, en préparation de la saison 2025/2026. Malgré un passage marqué par une certaine stabilité institutionnelle, Fersadou n’aura pas réussi à imposer une dynamique suffisamment forte pour relancer le CSC sportivement. La société ENTP a néanmoins salué son engagement et les efforts qu’il a fournis durant son mandat, dans un contexte parfois difficile. Mais aujourd’hui, une restructuration s’impose pour espérer voir le club retrouver les sommets. Dans la foulée, un autre dossier sensible est sur la table. Des sources proches du club ont indiqué que le président du conseil d’administration, Wadie Lakhdari, aurait informé les hautes instances de son intention de se retirer, invoquant des raisons de santé. Cette demande est en cours d’examen par la direction de l’ENTP. Si elle est acceptée, cela marquerait un deuxième départ d’un dirigeant clé en très peu de temps, ce qui ouvrirait inévitablement la voie à une recomposition en profondeur de la structure décisionnelle du CSC.
Vers une nouvelle gouvernance : Mensoul en pole position
Face à ces départs et aux défis à venir, l’ENTP entend reprendre fermement les rênes du club. Dans cette optique, une piste sérieuse se dessine : la promotion d’Ameur Mensoul, actuel directeur sportif, au poste de directeur général du club. Selon des informations concordantes, Mensoul se verrait confier des prérogatives étendues pour gérer tant le domaine sportif qu’administratif. Il aurait eu carte blanche de la part des responsables pour appliquer sa vision et prendre les décisions nécessaires. L’arrivée probable de Mensoul à la tête de l’exécutif du club témoigne de la volonté de l’ENTP de mettre en place une gouvernance professionnelle, rigoureuse et tournée vers les résultats. Homme de terrain expérimenté, bien informé des rouages du football national, Mensoul devra désormais assumer un rôle central dans la refonte de l’organisation interne, le traitement des nombreux dossiers en souffrance, ainsi que la préparation du mercato. Sa mission ne s’arrête pas là, il devra également élaborer une stratégie sportive claire, renforcer l’effectif par des joueurs de qualité, miser sur la formation et redorer l’image d’un club qui reste une référence historique, mais qui peine à briller, ces dernières saisons.
Les supporters entre espoir et vigilance
Les supporters du CSC, connus pour leur passion indéfectible, suivent avec beaucoup d’attention ces évolutions. Ils attendent depuis des années une reconstruction solide, à même de repositionner leur club dans la cour des grands, à l’échelle nationale mais aussi continentale. Ces derniers temps, les frustrations se sont accumulées face aux promesses non tenues, aux départs de joueurs clés et aux résultats en dents de scie. Dans cette nouvelle dynamique, la nomination de Mensoul est perçue comme un signal fort, celui d’un possible renouveau. Mais les fans restent prudents. Ils savent que les restructurations, aussi ambitieuses soient-elles, ne suffisent pas sans actions concrètes, transparence dans la gestion et, surtout, résultats sur le terrain. Le CSC semble aujourd’hui à la croisée des chemins. L’ENTP affiche sa volonté de reconstruire sur des bases plus solides et modernes. Mais le temps presse : entre les échéances sportives, les ajustements internes et le mercato d’intersaison, les prochaines semaines seront cruciales pour évaluer si cette restructuration portera véritablement ses fruits.
F. Ch.
