C’est avec un grand intérêt que le sélectionneur national, Madjid Bougherra, a suivi le deuxième match de la 4ᵉ journée, ayant opposé vendredi soir l’Afrique du Sud au Niger.
Les fans de la sélection nationale, après le nul concédé face à la modeste équipe guinéenne, croisaient les doigts pour que les Sud-Africains ne s’imposent pas. Et c’est exactement le scénario espéré qui s’est produit. Le Niger, déjà assez solide depuis le début du tournoi, a joué le jeu en accrochant les virevoltants attaquants des Amabinneplaas. Résultat : ce nul offre à l’EN l’occasion d’aborder son dernier match plus sereinement. En effet, avec ce résultat, les Verts n’auront pas besoin de gagner contre le Niger pour se qualifier : un partage des points suffira, grâce notamment à leurs bons résultats dans ce tournoi, en particulier le 3-0 infligé au pays hôte, l’Ouganda, lors de la première journée.
Entre craintes et satisfaction
Un petit coup d’œil sur le règlement du CHAN 2024 permet de mieux comprendre cette situation. Selon l’article 74, en cas d’égalité de points entre deux équipes à l’issue des matches de groupe, le classement est établi selon les critères suivants :
Le plus grand nombre de points obtenus lors de la rencontre entre les deux équipes concernées ;
La différence de buts sur l’ensemble des parties disputées dans le groupe ;
Le plus grand nombre de buts marqués sur l’ensemble des matches de groupe ;
Un tirage au sort effectué par la Commission d’Organisation.
Dans le cas des Verts (en cas de nul) le deuxième alinéa est largement suffisant. En effet, l’Afrique du Sud ne pourra pas surclasser l’EN : le match entre les deux équipes s’étant achevé sur un nul, le premier critère disparaît d’office. Mais dès que l’on passe au deuxième alinéa, celui du goal-average, le 3-0 face à l’Ouganda prend tout son sens.
Actuellement, l’EN affiche une différence de buts de +3 (5 buts marqués, 2 encaissés), contre seulement +1 pour les Sud-Africains. Ainsi, si ces derniers font match nul contre l’Ouganda et que l’Algérie partage les points avec le Niger, les Amabinneplaas termineront troisièmes. Et ce n’est pas le seul cas d’égalité possible. L’Ouganda, leader avec 6 points, pourrait aussi être concerné : une défaite contre l’Afrique du Sud le laisserait à 6 points, soit le même total que l’Algérie en cas de nul. Dans ce scénario, c’est le premier alinéa qui départagerait les équipes, et l’EN passerait grâce à sa large victoire (3-0) face aux Ougandais lors de la première journée (confrontation directe).
Objectif inchangé
Quoi qu’il en soit, Bougherra et ses poulains ne veulent pas se perdre dans ces calculs. L’objectif reste simple : gagner. En cas de succès des Verts et d’un nul dans l’autre match à Kampala, l’EN retournerait en Ouganda pour y disputer, au minimum, son quart de finale contre le deuxième du groupe D. Si l’Ouganda gagne, (et que l’EN ne perd pas) les Verts devront accepter la sentence et voyager à Zanzibar pour la suite de la compétition. En revanche, si l’Afrique du Sud l’emporte et que l’Algérie s’impose également, un autre cas d’égalité se présenterait. Là encore, la différence de buts sera de mise. L’EN, avec son avantage de +3, garderait les cartes en main, sauf dans le cas d’un succès fleuve (plus de 3 buts de différence) des Sud-Africains à Kampala. Voilà qui résume les enjeux de cette dernière journée, où les Verts devront malgré tout chercher la victoire, afin d’éviter tout calcul et espérer que les résultats de Kampala jouent en leur faveur.
S. M. A.
