Nouveau coup dur pour l’équipe nationale Algérienne à 2 jours du second match amical au stade du Roi Abdullah à Djeddah. La FAF a annoncé hier les forfaits de Mohamed-Amine Amoura et Hicham Boudaoui pour la rencontre de ce mardi face à l’Arabie Saoudite (17h30, heure algérienne).
Deux absences lourdes, qui viennent s’ajouter à une infirmerie déjà bien remplie, obligeant Vladimir Petkovic à repenser ses plans avant le choc face au mondialiste asiatique. Amoura, buteur et passeur face au Zimbabwe vendredi (3-1), est touché par une légère blessure qui ne suscite pas d’inquiétude mais demande de la prudence. Boudaoui, ménagé depuis le début du stage en raison de douleurs persistantes, a fini par renoncer lui aussi. Dans les deux cas, le sélectionneur a préféré ne prendre aucun risque, conscient de l’importance capitale de ces joueurs dans sa rotation et du calendrier qui approche.
Labo tactique
Ces deux défections complètent une série déjà préoccupante : Luca Zidane, Ramy Bensebaïni et Farès Chaïbi ont tous dû quitter les plans du stage avant l’heure. Les absences de Gouiri, Belaïli, Amoura et même Chaïbi, qui a déjà évolué dans un rôle excentré, compliquent particulièrement la situation sur le côté gauche, un secteur soudainement dépourvu de solutions naturelles.
Dans ce contexte, un renfort à gauche semble inévitable à court terme. Mais ce stage offre aussi un laboratoire tactique intéressant. Le 3-5-2, schéma testé par Petkovic, réduit l’importance des ailiers de métier et recentre le rôle des couloirs sur les pistons. L’absence d’Amoura ouvre ainsi une fenêtre pour de nouveaux profils. Kebbal apparaît comme l’un des bénéficiaires potentiels : en club, on l’a vu capable de passer d’un rôle excentré à des positions plus axiales, voire de faux avant-centre dans un duo offensif, ce qui correspond parfaitement aux exigences de ce système. Hadj Moussa pourrait également être sollicité malgré son profil différent.
Au milieu, l’indisponibilité de Boudaoui redistribue les cartes. Elle renforce notamment les chances de voir Yacine Titraoui obtenir plus de temps de jeu. Même s’il ne débute pas, sa participation semble plus probable, tant son profil apporte une fraîcheur et une envie dont le coach pourrait avoir besoin dans un match de ce niveau.
Bennacer et Aouar
Le secteur reste toutefois très concurrentiel. Adem Zorgane et Ramiz Zerrouki, souvent critiqués dernièrement mais toujours appréciés par Petkovic, sont en course. Le sélectionneur pourrait à nouveau miser sur Zerrouki, fidèle à une hiérarchie qu’il assume pleinement.
Reste le cas Ismaël Bennacer, qui réclame de l’enchaînement et du rythme. Le meneur de jeu du Dinamo Zagreb devrait logiquement obtenir ce qu’il attend, plus de minutes, plus de responsabilités et un rôle central dans la construction du jeu, surtout en l’absence de Boudaoui, souvent utilisé pour stabiliser l’entrejeu, il revient au bon moment et aura l’occasion de récupérer les clés du jeu sur son côté gauche, il faudra cependant suivre la prestation d’Aouar, le revenant qui affiche une forme éblouissante ces dernières semaines.
Les Saoudiens le connaissent, et lui aussi il devrait donc débuter la partie dans un rôle plus que jamais offensif, comme en club. Face à l’Arabie Saoudite, ce deuxième test du stage prend donc une tournure inattendue. Les absences s’accumulent, mais elles ouvrent aussi la porte à une redistribution des cartes. Petkovic, décidé à protéger ses cadres avant la CAN, doit maintenant composer avec un groupe diminué, mais riche en alternatives. Le match de ce mardi dira beaucoup de la profondeur réelle de l’effectif et, peut-être, même des contours de l’équipe qui s’envolera le mois prochain pour le Maroc.
S. M. A.





