Le tirage au sort de la Coupe arabe 2025, prévue du 1er au 18 décembre au Qatar, a placé l’équipe nationale A’ d’Algérie dans le groupe D, en compagnie de l’Irak, du vainqueur du duel Bahreïn - Djibouti et de celui entre le Liban et le Soudan.
Un groupe abordable sur le papier, mais loin d’être gagné d’avance pour une sélection algérienne qui repart quasiment de zéro. Trois ans après le sacre de 2021 à Doha, la donne a bien changé. Le sélectionneur Madjid Bougherra, toujours en poste, a clairement tempéré les attentes : «L’Algérie n’est pas favorite. Ce sont de nouvelles équipes qui participeront à ce tournoi. Reproduire le même parcours qu’en 2021 sera très difficile. On repart à zéro», a-t-il déclaré au micro d’Al Watania.
Le plan d’action à partir de septembre
Si le contexte est différent, la volonté de bien figurer est intacte. Dans cette optique, la FAF et le staff technique préparent activement le tournoi, avec un plan qui s’étalera de la fin du CHAN jusqu’au début décembre. Et les contours de cette préparation prennent forme. «Il y aura des matchs amicaux en septembre et octobre. On discutera aussi avec Petkovic pour connaître les joueurs qui ne sont pas dans ses plans pour la CAN. Cela nous permettra de bâtir un groupe compétitif sans gêner la sélection A», a expliqué Bougherra.
L’ancien capitaine des Verts n’exclut pas de renforcer son groupe avec des joueurs évoluant en Europe, à condition que la fenêtre internationale de décembre le permette. Il cite en exemple Hannibal Mejbri, autorisé par Manchester United à participer à la précédente Coupe arabe avec la Tunisie lors de la précédente édition. «On peut même trouver des joueurs en Europe qui pourraient venir jouer cette coupe, comme Hannibal. J’ai des pistes en tête, mais il faudra voir avec les clubs et les joueurs si ce sera possible. À partir de septembre, on y verra plus clair incha Allah.» Selon nos informations, la Fédération algérienne de football envisage déjà de solliciter des profils en activité sur le vieux continent, notamment Mohamed Azzi et Houssem Mrezigue, tous deux sociétaires du Dinamo Makhachkala en Russie. Le championnat russe observant une trêve hivernale prolongée, ces joueurs pourraient être disponibles pour le tournoi. Si Mrezigue a déjà fait partie des plans de Bougherra lors du CHAN 2023 et de la Coupe arabe précédente, Azzi représenterait un renfort inédit pour la défense. Dans une compétition où la plupart des sélections enverront des groupes mixtes, composés de locaux et d’expatriés disponibles, Bougherra entend bien bénéficier de la même souplesse pour bâtir une équipe compétitive. «Les places seront chères. Il y a plusieurs joueurs qui évoluent dans les pays du Golfe et certains en Europe qu’on pourrait intégrer.» La Coupe arabe ne sera pas la priorité, comme l’a rappelé le sélectionneur, qui laisse entendre que la CAN 2025 en janvier pèsera davantage dans les choix des clubs et des joueurs. «La CAN se prépare au moins dix jours à l’avance, donc il ne sera pas possible d’aligner les mêmes joueurs. Il faudra composer en conséquence.» Avec seulement 23 éléments attendus au Maroc pour la CAN et un nombre croissant de joueurs algériens évoluant dans les championnats du Golfe et d’autres pays arabes, Madjid Bougherra disposera de plusieurs cartes à jouer en décembre. Autrement dit, le visage de la sélection qui s’envolera pour le Qatar pourrait être bien différent de celui du prochain CHAN. Affaire à suivre…
S.M.A
