Les 7 erreurs de Madjer

 

Comme il  fallait s’y attendre, Rabah Madjer n’a pas survécu à la réunion du BF puisqu’il a été limogé aussi bien lui que son staff. Le désormais ancien coach national a commis des erreurs durant son 3e passage à la tête des Verts et en voici 7 qui lui ont été fatales.

Depuis dimanche soir, l’ancienne gloire de Porto n’est plus le sélectionneur national. Une issue que tout le monde attendait du moment que personne ne voulait de lui et les résultats enregistrés ne l’ont clairement pas aidé à sauver sa peau. Depuis qu’il a pris la sélection en octobre dernier, il a dirigé 8 matchs avec les Verts et en a gagné 4 dont un sur tapis vert face au Nigeria dans un match sans enjeu. Il a battu le Rwanda, la Tanzanie et la République centrafricaine, mais a également perdu 4 matchs de suite face à l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Cap-Vert et le Portugal. Beaucoup reprochaient à Madjer des choix, des erreurs. Compétition en a sélectionné les 7 plus pertinentes au-delà de l’aspect technique et des résultats.

 

La mise à l’écart de Mbolhi et Feghouli

C’est l’un des sujets qui a le plus fait parler de lui depuis l’intronisation de l’ancien international. La mise à l’écart de Mbolhi et Feghouli. Deux tauliers de la sélection et de vrais leaders. Très rapidement, la question ce n’était plus de connaître le projet du coach mais plutôt de savoir quelles sont les vraies raisons de cette mise au frigo. Tout le monde voulait entendre le sélectionneur national dire que ça a été fait par vengeance, mais il ne l’a jamais dit. D’ailleurs, il n’a jamais vraiment répondu à la question puisqu’à chaque fois qu’on l’interrogeait, il répondrait : «La porte de la sélection reste ouverte pour tout le monde.» Même lorsqu’il s’est enfin décidé à les rappeler, les carottes étaient déjà cuites et les deux joueurs n’ont pas répondu, l’un compte tenu de son inactivité (Mbolhi) et Feghouli pour sa blessure.

 

La gestion du cas Taïder et Hanni

Seconde erreur de Madjer, c’est la gestion des cas Taïder et Hanni. Les deux joueurs sont également des cadres de l’équipe. Tout a commencé en Autriche. Taïder déçu de ne pas avoir eu du temps de jeu a demandé des explications et le coach n’a pas manqué de lui tirer dessus en faisant savoir qu’il était hors de forme, ce que le joueur a démenti. Pour Hanni, Madjer avait dit : «Si je n’avais pas sorti Hanni, on aurait coulé.» Depuis, les deux joueurs n’ont pas été rappelés.

 

Il n’a pas voulu de concurrent à Ghoulam

Le latéral gauche de Naples est une pièce maîtresse de l’EN. Cependant, sa blessure lui a fait rater les derniers rendez-vous. Un joueur était destiné à le remplacer et il s’appelle Mohamed Slim Fares. Cependant, le coach n’a pas voulu faire appel aux services du nouveau joueur de SPAL préférant faire appel à Benmoussa et d’autres joueurs. Il ne voulait apparemment pas de concurrent pour le joueur formé à Saint-Etienne.

 

Des trentenaires locaux préférés aux jeunes expatriés

Le dernier stage avant le match du Portugal a été marqué par la présence de joueurs du championnat local quasiment tous trentenaires. On peut citer l’exemple de Lakroum qui n’a été que l’ombre de lui-même la saison passée. Le coach préférait ces joueurs aux jeunes expatriés comme Fares, Benzia mais aussi Adam Ounas qui n’a encore pas fêté sa première chez les Verts.

 

Il a perdu beaucoup de temps avec les locaux

Autre erreur commise par Madjer, c’est son obstination à travailler avec les locaux en programmant un stage quasiment tous les mois. Cela avait agacé les entraîneurs. Finalement, ça n’a pas vraiment marché puisqu’en plus d’avoir perdu du temps, les locaux sélectionnés n’ont été que très rares à avoir débuté puisque seuls Boukhanchouche et Chafaï avaient les faveurs du coach tandis que les autres n’avaient que des miettes ou  se contentaient de suivre les matchs à partir du banc de touche.

 

Allo Porto lui a fait plus de mal que de bien

L’un des moments culte du passage de Rabah Madjer à la tête de l’EN a été son intervention à la télévision nationale et le fameux « Allo Porto ». Cette sortie médiatique a finalement fait plus de mal que de bien. En effet, moqué par cette sortie, il n’a également pas répondu aux questions et surtout, on ne lui a pas posé les questions attendues pour qu’il donne les réponses espérées par les fans et tous ceux qui suivent l’actualité de l’EN.

 

Une communication défaillante

Cette 3e aventure de Madjer à la tête de l’EN a été également marquée par des rapports tendus avec la presse nationale. On se souvient du clash survenu après le match de la République centrafricaine. Il y a aussi le fait que le sélectionneur ait refusé de tenir une conférence de presse par rapport à la liste établie, ce qui a eu beaucoup de mal à passer. Enfin, on peut également citer sa sortie au Portugal lorsqu’il s’était adressé aux journalistes portugais : «Ecrivez qu’on veut me virer sans avoir dirigé un seul match officiel.» Autant d’éléments qui ont précipité la chute de l’ancienne icône de Porto et de l’Algérie dans les années 80.

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Cela s’est passé au cours de la réunion du bureau fédéral

Medouar émet des réserves sur le calendrier des compétitions

 

Par Islam Z.

La réunion du Bureau fédéral qui s’est tenue avant-hier à Sidi Moussa a été la première d’Abdelkrim Medouar en tant que président de la LFP mais aussi en tant que membre du BF. Il a déjà marqué son territoire en émettant des réserves sur le calendrier des compétitions.

Une première pour le tout fraîchement élu, Abdelkrim Medouar à la tête de la Ligue de football professionnel. Ce dernier a donc, en sa qualité de président de l’instance et membre du BF, assisté à la réunion d’avant-hier en compagnie des autres membres. L’occasion pour lui de débattre des sujets concernant le football national. Normalement, c’est le président de la Ligue qui présente le rapport d’activités mais comme cela ne fait que quelques jours qu’il a été élu, ce sont les membres du comité de gestion qui l’ont présenté. Ils en ont profité pour également présenter le calendrier des compétitions mais aussi les dispositions réglementaires de la saison 2018/2019 mais aussi les plannings des stades à homologuer pour le nouvel exercice. C’est à ce moment que le président a émis des réserves principalement sur le calendrier des compétitions.

 

Il veut en discuter avec ses collaborateurs

Le président de la LFP n’a pas manqué de prendre position directement à travers ce paramètre indiquant qu’il préfère d’abord revoir le calendrier en question avec son bureau surtout qu’il s’agit de ses prérogatives. Par conséquent, tout sera revu par la nouvelle équipe dirigeante et celle-ci va faire le nécessaire pour essayer de présenter un nouveau calendrier des compétitions tout en pensant à ne rien laisser au hasard, notamment avec la participation des clubs à des compétitions internationales.

  1. Z.

 

Pas de nouvelles licences pour les étrangers

La réunion du bureau fédéral a traité pas mal de sujets avant-hier et parmi l’un d’eux, c’est cette histoire l’augmentation du nombre de joueurs étrangers par club. En effet, certains clubs, principalement ceux qui ont des compétitions africaines auraient bien aimé disposer d’une licence supplémentaire pour se renforcer comme c’est le cas pour le Mouloudia par exemple. Cependant, les membres du bureau fédéral ont décidé de ne pas donner suite à cette requête du moment que le nombre d’étrangers ne sera pas revu à la hausse et que par conséquent, chaque club n’a droit qu’à deux étrangers qui peuvent être alignés ensemble au coup d’envoi de la rencontre. Ça reste comme la saison passée. Une bien mauvaise nouvelle pour les clubs concernés qui auraient aimés un petit coup de pouce de la FAF pour aller chercher un troisième joueur africain et notamment pour la Ligue des champions et la Coupe de la CAF. Toutefois, le BF a mis son veto.

  1. Z.

 

La FAF durcit le ton avec les clubs endettés 

Des chiffres qui font froid dans le dos

 

Le BF n’a pas manqué d’aborder la situation des clubs endettés et de ce qu’on peut en tirer comme conclusions, c’est que le ton se durcit considérablement par rapport au dernier mercato hivernal. Les clubs sont prévenus.

Durant la dernière période de transferts, la FAF s’était montré plutôt indulgente envers les clubs mauvais payeurs et ceux qui avaient beaucoup de dossier au niveau de la Chambre de résolution des litiges. Les clubs en question avaient pu recruter des joueurs et les qualifier le plus normalement du monde en signant une décharge pour honorer leurs engagements. Cependant, 6 mois plus tard force est de constater que rien n’a vraiment changé et que la situation s’est même empirée. Selon une source bien informée, les chiffres au niveau de la CRL sont effarants et font froid dans le dos. Des clubs endettés à hauteur de milliards de centimes et qui veulent recruter pour la nouvelle saison sans avoir à payer leurs anciennes redevances. Dans ce sens, le BF a été clair, pas question de qualifier les nouvelles recrues si le club concerné ne payait pas ses dettes et il sera également privé des revenus des droits TV et du sponsoring.

 

CRB, USMH, USB, MCO et ESS

Dans la catégorie des mauvais payeurs et qui ont beaucoup de dossiers en litige, on retrouve les mauvais élèves que sont le Chabab qui avait une dizaine de dossiers, on retrouve aussi l’USMH, l’USB, l’ESS et le MCO. Les clubs en question risquent de voir leurs nouvelles licences gelées s’ils ne faisaient pas le nécessaire pour régler leurs dettes sous peine de se voir interdire la qualification des nouveaux. Notre source a tenu à préciser que pour l’ESS et le MCO ce n’était pas aussi important que le CRB ou El Harrach mais cela ne change pas grand-chose puisque tant que la dette n’aura pas été réglée, il n’y aura pas de nouvelles licences.

 

MCA, JSK, JSS et DRBT, c’est quasiment réglé

Dans la catégorie des bons élèves, notre source nous a filtré quelques noms et on retrouve le Mouloudia qui a bien avancé dans le règlement de ses dettes, tout comme la JSK, la JSS et enfin le DRBT. Ces clubs peuvent recruter sans avoir à s’inquiéter du moment qu’ils n’ont pas des dettes aussi importantes que les autres clubs. La FAF a décidé de durcir le ton car sinon, la situation serait plus désastreuse qu’elle ne l’est déjà.

  1. Z.

 

 

Gaouaoui : «Les insultes et la pression ont fait beaucoup de mal à Madjer»

Par Mehdi Kabi

Le désormais ex-entraîneur des gardiens de but de l’équipe nationale, Lounas Gaouaoui, s’est exprimé sur les raisons de l’échec du staff technique et des mauvais résultats enregistrés.

Comme tout le monde le sait, la décision du Bureau Fédéral a été unanime et Rabah Madjer ne sera plus le sélectionneur national. On a retiré la confiance à ce dernier, qui a été mis à l’écart après une série de mauvais résultats. Le président de la Fédération algérienne de football a lui-même annoncé que Madjer et son staff composé de Meziane Ighil, Djamel Menad et Lounas Gaouaoui avaient été limogés. L’entraîneur des gardiens de but nous a raconté comme il avait vécu la nouvelle. «Je pense que c’est une décision prise à la hâte. Ce staff technique avait besoin de plus de temps. Il est vrai qu’il y a eu des mauvais résultats lors des matchs amicaux, mais ce n’est pas une raison pour limoger le staff après quelques mois de travail seulement. Je pense que la pression des réseaux sociaux mais aussi des supporters a joué un grand rôle lors de cette décision.» Il a ensuite ajouté : «En tout cas, cette pression a été très mal vécue par Rabah Madjer car les supporters ne se sont pas arrêtés qu’au volet football seulement et sont allés beaucoup plus loin. Les insultes, lorsqu’on jouait à domicile, avaient fait beaucoup de mal au sélectionneur national, qui a souffert de cette situation. Même s’il ne l’a pas fait paraître, il était très touché par tout ce qui a été fait et dit. La pression lui a fait beaucoup de mal. J’ai déjà travaillé avec Madjer en 2003 et je peux vous dire que c’est un grand monsieur que ce soit sur le terrain ou en dehors du terrain.»

«Les joueurs ont toujours été exemplaires»

Pour que ce qui est des relations entre les joueurs et le staff technique, l’entraîneur des gardiens de but nous dira : « Tout s’est très bien passé avec les joueurs, ils ont toujours été exemplaires. Leur comportement était bon avec le staff technique. Personnellement, je connaissais des joueurs avec qui j’ai déjà évolué, à l’image de Chaouchi, Carl Medjani et bien d’autres. On s’entendait très bien et je pense que dire que ça n’allait pas avec le staff technique était faux. Tout se passait très bien et les joueurs ont toujours respecté leur entraîneur.» Il a ensuite continué : « En tout cas, quand j’étais présent ça s’est toujours bien passé, maintenant, s’il s’est passé quelque chose lors de mon absence alors je ne pourrais vous le dire. Rien ne s’est passé devant le staff technique.»  Ainsi Lounas Gaouaoui indique que tout s’est déroulé bien entre le staff technique de l’équipe nationale et les joueurs.

«Madjer prenait l’avis de tout le monde mais c’est à lui que revenait le dernier mot»

Beaucoup ont indiqué que le premier responsable du staff technique de l’équipe nationale ne prenait pas en compte l’avis de ses adjoints. Selon Lounas Gaouaoui c’est faux : « Rabah Madjer prenait tout le temps l’avis de ses adjoints. S’il avait une décision à prendre, il consultait d’abord le reste du staff technique afin d’être sûr. En tout cas, le dernier mot lui revenait, mais il est vrai qu’il prenait l’avis de ses adjoints. Il a toujours été correct avec nous.» Il a ensuite continué avec la question sur le choix entre Chaouchi et Salhi et s’il avait été consulté afin de savoir qui sera premier gardien, Gaouaoui dira : «Oui, Madjer m’a demandé mon avis en tant qu’entraîneur des gardiens de but sur le cas de Chaouchi et Madjer. Il est sûr que j’ai donné mon avis et il en a pris compte, même lors du changement du gardien numéro un.»

«Il y avait du bon et du moins bon»

L’équipe nationale n’a pas réussi à sortir la tête de l’eau sous l’ère Madjer, bien au contraire. Les bons résultats n’étaient pas au rendez-vous, même pendant les matchs amicaux. «Concernant les résultats, on peut dire qu’il y avait du bon et du moins bon. Même si on ne réussissait pas à gagner on voyait qu’on avait une bonne équipe. Ce n’est pas pareil d’avoir un match amical et un match officiel», a déclaré Lounas Gaouaoui.

«Je n’ai jamais rencontré Zetchi autour d’une table de négociations»

Lounes Gaouaoui n’a pas apprécié la façon dont il a été remercié, puisqu’il affirme qu’il n’a pas rencontré le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, ni à son arrivée ni à son départ. «Jusqu’à ce moment je n’ai pas reçu d’appel ou une confirmation de mon limogeage. J’ai entendu comme tout le monde que j’étais remercié et je n’ai pas rencontré Zetchi à aucun moment. Il faut savoir que c’est Rabah Madjer qui a décidé de faire appel à mes services et à aucun moment je n’ai négocié avec Zetchi, ni à mon arrivée ni maintenant. Je n’ai jamais été avec lui autour d’une table de négociations», avant d’ajouter : «J’ai résilié mon contrat avec la JS Kabylie afin de rejoindre l’équipe nationale car le staff avait le projet d’emmener l’équipe jusqu’en coupe d’Afrique des nations et de faire un bon parcours. Je voulais faire partager mon expérience aux joueurs. J’ai souvent pris part à ce genre de compétitions et c’est pour cette raison que j’ai accepté ce challenge. En tout cas, c’est leur décision de limoger le staff actuel et même si je n’ai pas de vrai contrat, j’ai un contrat moral. Personne n’a négocié avec moi et je ne sais pas encore à quoi m’en tenir.»

«Je ne sais pas encore où j’irai»

Il faut savoir que le désormais ex- entraîneur des gardiens sz but de l’équipe nationale avait quitté la JS Kabylie afin de rejoindre le staff technique dirigé par Rabah Madjer. «Pour le moment je n’ai aucune idée où j’irai. La JSK est ma deuxième famille mais je vais prendre mon temps et voir comment ça va se passer.

 

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