À force de mimétisme démesuré sur ce qui se fait ailleurs, on finit, quelques fois, comme dans la fable de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf et qui finit par éclater. C'est de toute évidence le cas du grand rendez-vous footballistique africain : la CAN. Cette édition 2025 souffre d'une désaffection du public dans plusieurs matches tant et si bien que les organisateurs ont recours à la " formule magique " des portes ouvertes à la mi-temps pour combler les sièges désespérément vides qui écornent le prestige de cette CAN. Et outre le fait qu'assister à cette compétition n'est plus aujourd’hui à la portée du commun des Africains, ce qui est aussi indéniable, ce sont les aléas de la vente exclusive sur plateforme qui pénalise souvent les non-initiés ou retardaires et favorise les futés experts du marché noir qui font razzia sur les billets en deux temps et trois mouvements pour tenter leur revente. La suite est évidemment un énorme sac à nœuds qui revient comme un boomerang à la face de la CAF qui assume par dessus tout la responsabilité morale et déontologique d'assurer la popularité de la compétition.
R. B.