Quand on voit que chaque semaine pratiquement la moitié des matches de Ligue 2 se déroulent sans public, on est en droit de nous interroger sur les moyens de subsistance de ces clubs amateurs qui composent l'antichambre du championnat professionnel. Les raisons sont évidemment multiples et s'imbriquent comme les poupées russes au grand dam de ces clubs qui croulent sous le poids des dettes. Elles émanent notamment de ces huis clos au rythme de "en veux-tu en voilà" pour cause de sanctions, de stades aux capacités réduites ou ne disposant pas d'installations adéquates et donc non homologués. Et si on y ajoute l'interdiction de déplacement des supporters, on doit bien se rendre à l'évidence que les recettes espérées par les clubs de Ligue 2 se réduisent inexorablement, de plus en plus, en peau de chagrin.
Et au final, cette tendance désinvolte à la solution de facilité qui est le foot sans public ne mène nulle part, sinon à la banqueroute financière et technique de ces clubs qui ambitionnent de débarquer dans le professionnalisme… sans ressources. Un pari quasiment perdu d'avance.
R. B.