Sadmi : «La défense est la clé de nos titres»

Publié le : 30 Septembre 2025

Ancien joueur et président de la JSK, Hamid Sadmi garde un regard attentif sur l’évolution de son club de cœur. Contacté par nos soins, il a accepté de livrer son analyse sur le début de saison des Canaris, marqué par la qualification face au Bibiani Gold Stars et la solidité défensive retrouvée. Entre éloge du travail de Zinnbauer, rappel de l’importance de la stabilité et encouragements adressés aux jeunes, Sadmi reste convaincu que la JSK possède toutes les armes pour aller loin, notamment en Ligue des champions africaine.

 

Un mot sur la victoire et la qualification face aux Ghanéens du Bibiani Gold Stars…

Je suis très content pour cette victoire et, surtout, pour la qualification. C’était important de franchir ce premier obstacle, et les joueurs l’ont fait avec autorité. Cela prouve que malgré une préparation perturbée par le CHAN, l’équipe commence à retrouver ses repères. On sent que le travail de l’entraîneur Zinnbauer porte ses fruits et c’est encourageant pour la suite.

 

Vous insistez beaucoup sur la notion de stabilité, pourquoi est-ce si important ?

La stabilité est, à mes yeux, le secret de la réussite de n’importe quelle équipe. À la JSK, nous avons souvent connu des changements fréquents, que ce soit dans la direction, le staff technique ou l’effectif, et cela a eu des répercussions négatives. Aujourd’hui, on sent une volonté de construire dans la continuité. C’est primordial, car une équipe ne se bâtit pas du jour au lendemain. Il faut du temps pour que les joueurs s’imprègnent d’un projet et que les automatismes s’installent. J’espère que la direction va continuer dans ce sens, car c’est la clé pour retrouver les sommets.

 

Vous avez évoqué le recrutement. Quel est votre avis sur les renforts arrivés cet été ?

Le recrutement a été bien étudié. Les dirigeants ont ciblé des profils capables d’apporter un plus et de s’adapter rapidement. Aujourd’hui, on le voit, la JSK possède un effectif équilibré, avec de l’expérience et de la jeunesse. Il y a de la concurrence à tous les postes, ce qui tire tout le monde vers le haut. Le groupe commence à grandir et c’est ce qui m’importe le plus, au-delà des individualités, c’est le collectif qui doit primer.

 

La JSK a toujours été réputée pour sa solidité défensive. Est-ce encore le cas aujourd’hui ?

Absolument. L’histoire de la JSK est intimement liée à sa solidité défensive. Si ce club a remporté tant de trophées en Algérie et en Afrique, c’est avant tout grâce à son organisation défensive, à ses gardiens et à son milieu récupérateur. On avait des monuments comme Iboud, Adghigh, Amara, Aït-Abdeslam et d’autres qui nous ont quittés, que je tiens à saluer avec respect. La défense a toujours été la force de la JSK, et je retrouve aujourd’hui cette culture. Trois matchs sans encaisser de but, ce n’est pas un hasard. C’est le signe que l’équipe est sur la bonne voie.

 

Vous avez aussi parlé du rôle de l’entraîneur. Qu’est-ce qui vous a marqué dans sa gestion ?

Ce qui est remarquable, c’est que le coach a donné une chance à tout le monde depuis le début de la saison. Il a intégré progressivement les jeunes, et ces derniers progressent visiblement. C’est une philosophie intelligente, car une équipe comme la JSK doit préparer l’avenir tout en jouant le présent. On sent que Zinnbauer installe une concurrence saine, ce qui est très bénéfique pour le groupe.

 

Un mot sur les jeunes et en particulier sur Farès Nechat, que vous avez tenu à encourager…

Oui, j’aimerais adresser un mot d’encouragement à Farès Nechat. Techniquement, c’est un joueur très intéressant. Il doit encore corriger certaines choses, notamment ses centres, pour être plus décisif. Son poste est sensible, un latéral moderne doit avoir une endurance exceptionnelle et finir les matchs avec la même intensité qu’il les commence. S’il travaille énormément sur cet aspect physique, je suis convaincu qu’il peut devenir un élément incontournable de la JSK. L’avenir est entre ses mains.

 

Selon vous, avec les moyens mis en place et ce nouveau souffle, jusqu’où peut aller la JSK ?

Avec ce travail, la qualité du groupe, les infrastructures modernes à la disposition du club aujourd’hui et bien sûr le soutien indéfectible des supporters, la JSK peut nourrir de grandes ambitions. En coupe d’Afrique, chaque fois que nous avons démarré la saison avec une défense solide, nous sommes allés loin dans la compétition. Si le club garde cette stabilité et cette rigueur, il n’y a pas de raison pour que les Canaris ne rêvent pas de retrouver leur gloire continentale.

Said Djoudi