MCO : 22 milliards de dette

Publié le : 2 Mai 2023

 

Il n’est un secret pour personne pour la population du MC Oran, la direction est incapable de payer le salaire des joueurs et d’alléger les dettes.

Ces derniers n’ont pas été totalement payés sachant que le club d’El-Hamri leur doit 7 mensualités, soit 22 milliards de centimes de dette rien que pour le salaire des éléments actuels de l’équipe première du Mouloudia d’Oran. Les dirigeants du club amateur, désignés par le wali pour la gestion en attendant la suite dans le dossier de la société pétrolière Hyproc Shipping, ne devraient certainement pas se priver de tendre la main. Sans le dire, Bachir Sebaâ et compagnie ne devront leur salut qu’au geste du premier magistrat de la wilaya d’Oran. Le club dit phare de l’Ouest algérien pourrait être interpellé par les instances footballistiques, dont la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL). Il faudrait s’attendre à une pluie de plaintes sachant que le contrat de plusieurs joueurs expire l’été prochain, en l’occurrence Kamel Soufi, Marwane Dahar, Mohamed Legraâ, Zakaria Khali, Benali Benammar, Sofiane Khadir, Bachir Della-Krachai, Ameur Bouguettaya et Belkacem Yadaden. Tout ce beau monde ne devrait pas tarder à informer le club avant de saisir la CNRL.

 

5 salaires payés en 3 ans

Les chiffres sont édifiants et accablent la direction du club. Le MC Oran n’a pas été en mesure de payer la totalité des salaires durant les trois dernières saisons. Sous la houlette de Tayeb Mehiaoui, le club oranais leur a payé deux salaires la saison 2020-2021. La saison d’après, entrecoupée par le départ de l’ancien sénateur d’Oran remplacé par Youssef Djebbari, c’était pire. Avec ce dernier, les joueurs lors de l’exercice 2021-2022 n’ont perçu qu’un salaire. Sous la houlette de son successeur désigné directeur général, le groupe que dirige Omar Belatoui a perçu deux mensualités grâce au concours des autorités locales, dont le wali. Au total, le club a régularisé 5 mois seulement les joueurs ces trois dernières saisons, dont celle en cours.

 

Seul Belhadj a fait mieux

Une grande partie de la population mouloudéenne réclame Mohamed Ahmed Belhadj, qui a laissé un grand vide derrière lui malgré ses carences en gestion. Pour rappel, Baba a été poussé au départ, alors qu’il s’apprêtait à régulariser les joueurs Abidine Sebbah, Rachid Nadji et Mohamed-Amine Maazouzi : «J’étais sur le point de régulariser ces joueurs, mais on m’a forcé au départ. Au lendemain de mon départ, le club avait une dette de 13 millions de dinars. Aujourd’hui, elle s’élève à plus de 20 milliards parce que plusieurs salaires n’ont pas été assurés », dira ce dirigeant. Sous sa coupe, les dettes n’ont fait réagir personne tant le montant était facile à éponger par cet homme.

  1. M. A.