De l’ambition à la désillusion. En une semaine, l’Entente de Sétif a connu deux moments paradoxalement différents.
Après l’effervescence née suite à la victoire devant le CSC à l’issue du derby de l’Est qui s’est déroulé il y a une dizaine de jours au stade du 8-Mai-1945 de Sétif, les partenaires de Salah Eddine Bouchama sont tombés de haut vendredi au stade du 18-Février d’Ouargla face au MBR, le nouveau promu du championnat de Ligue 1 Mobilis, en se faisant humilier par le score de trois buts à zéro. Un revers qui a provoqué colère et déception chez les fans ententistes qui avaient nourri l’espoir de voir leur équipe revenir en force et postuler pourquoi pas à jouer les premiers rôles cette saison, mais au final, le verdict est tombé devant une équipe qui vient à peine de rejoindre l'élite mais qui est en train de réussir un bon parcours en ce début de saison avec à la clé une place de co-leader du championnat. C’est en fait le premier échec des Sétifiens depuis l’entame de cet exercice après trois matches nuls et une victoire. Une défaite qui ne va sûrement pas passer comme ça, laisse-t-on entendre dans les coulisses du club phare des Hauts Plateaux. C’est vrai que le onze de l’Aigle Noir s’est présenté à cette rencontre amputé des services de quelques éléments, et non des moindres, pour diverses raisons comme Djahnit, Naïm, Salifu et autres Daibeche. Il reste cependant que certains choix du staff technique, à leur tête le coach Antoine Hey, ont été fatals, à l’image de la titularisation de Boubaker au niveau de la charnière centrale. À court physiquement, lui qui vient à peine de reprendre la compétition après plusieurs semaines d’absence en raison d’une blessure, il a été le maillon faible dont ont profité les joueurs du coach Abdelkader Amrani pour aller mettre trois buts. Il aurait dû être préférable de faire jouer par exemple Bekakchi au côté de Douar, mais le technicien allemand a préféré faire jouer l’ancien défenseur central de l’USMA comme sentinelle.
Les trois bourdes de Hey
Un choix qui s’est avéré hors du sujet, puisque le joueur en question n’a rien fait durant les premières 45 minutes de jeu, ce qui explique son remplacement à la mi-temps. L’absence en outre de Salifu et Daibeche dans la récupération et la relance a laissé un grand vide, ce qui a permis aux joueurs de Rouissat de mettre un danger constant sur la défense sétifienne et d’exercer une pression sur le gardien de but Bousseder. Associé à Bekakchi dans la récup, Ferhani n’a pas rendu la copie escomptée et semblait dépassé par les événements au niveau de ce poste, lui qui est un arrière gauche. On retient également le rendement très loin des attentes du portier ententiste Bousseder. Ce dernier aurait pu provoquer l’irréparable à plusieurs reprises en voulant jouer à la ‘'Neuer''. Heureusement qu’il y avait un certain Boudechicha à la couverture et qui a réussi à sauver son équipe sur deux actions de but suite à des erreurs monumentales de Bousseder. Évoluant également sans un vrai meneur de jeu, le onze de l’Aigle noir donnait l’impression d’être complètement perdu sur le terrain. Aucune coordination entre le milieu et l’avant-centre Zerrouki, isolé et qui n’a bénéficié qu’une ou deux fois d’une occasion de but, dont le penalty qu’il avait raté à la fin de la rencontre. Sachant que les Noir et Blanc auront à négocier un second périlleux déplacement consécutif lors de la prochaine journée, cette fois en allant défier l’ESM dans son fief, l’impasse est déjà là et des solutions urgentes se devaient d'être prises incessamment si on ne veut pas aller vers le pire…
Fares Rouibah