Les premières images en provenance du terrain n°3 de l’Académie Mohammed VI, jeudi dernier, étaient rassurantes. La séance — consacrée surtout aux joueurs n’ayant pas disputé le match contre le Soudan — s’est déroulée normalement, en présence de l’ensemble du groupe, y compris le « soldat » Samir Chergui.
Arrivé convalescent au CTN le 15 décembre, Chergui n’avait pas encore achevé son protocole de guérison. Le staff médical a donc pris le relais pour finaliser le programme, en lui traçant un travail personnalisé, adapté à son état de forme. À son arrivée au Maroc, le 19 décembre au soir, Chergui n’était pas encore apte à entamer pleinement la préparation du match face au Soudan. Il s’est entraîné, certes, mais sans pouvoir assumer son rôle à 100 %. Logiquement, son nom n’a pas figuré sur la feuille de match mercredi : il a suivi la rencontre depuis les tribunes, aux côtés d’Himed Abdelli. Vingt-quatre heures plus tard, changement de décor. Chergui a replongé dans le vif du sujet, cette fois avec l’allure d’un joueur prêt à se battre pour gagner sa place.
Il apparaît désormais totalement opérationnel pour le prochain match, offrant ainsi à Petkovic une carte supplémentaire. L’EN affrontera un adversaire solide physiquement, à l’image du Soudan, mais avec davantage d’expérience et de technicité. Plusieurs internationaux burkinabè évoluent dans les championnats européens, ce qui renforce la valeur du collectif. Comme nous le rappelait Patrick Juillard, le 21 décembre, en marge du match d’ouverture Maroc–Comores, «le Burkina, ce n’est pas seulement Bertrand Traoré». L’adversaire dispose d’arguments et tentera d’enchaîner, tout comme l’EN. Le défi s’annonce rude pour une défense algérienne encore en rodage.
Une défense à trois ?
Le retour de Chergui ouvre de nouvelles possibilités. Il n’est pas le seul candidat d’ailleurs : Tougai espère également jouer, tout comme Belaïd. Mais si Petkovic décidait de renforcer son arrière-garde, Chergui pourrait être l’un des éléments privilégiés. Une option consiste à basculer vers une défense à cinq, avec trois centraux : Chergui à droite, Mandi dans l’axe et Bensebaïni à gauche. Ce trio offrirait davantage d’équilibre. Le sélectionneur pourrait ainsi se montrer plus prudent, tout en s’appuyant sur un système qu’il a déjà testé, notamment le 3-5-2 face au Zimbabwe en Arabie saoudite. Si ce schéma avait été travaillé, c’est sans doute en prévision d’un match de ce type. La rencontre face au Burkina Faso, qui présente plusieurs similitudes avec celle disputée face au Zimbabwe, pourrait constituer le terrain idéal pour changer de dispositif. Et dans ce plan, Chergui a de réelles chances de trouver sa place.
Mohamed Amokrane Smail





