A deux journées de la fin de la Bundesliga, l’Eintracht Frankfort est avec 56 points plus que jamais proche de décrocher son objectif prioritaire, à savoir une qualification à la prochaine édition de la Ligue des champions. Si son équipe devrait, sauf scénario catastrophe, atteindre son objectif, en revanche pour Farès Chaïbi, il a raté le sien.
Lui qui misait sur cette deuxième partie de saison, pour reprendre son statut titulaire qu’il a perdu depuis des mois, il doit être déçu de n’avoir pas réussi à relever ce défi. Ce dimanche, l’Eintracht Frankfort est allé chercher le nul sur le terrain de Mayence 1/1. Comme les précédents matchs, Farès a débuté sur le banc avant de faire son entrée à la 74e, il doit certainement se poser des questions sur son avenir avant le baisser de rideau de la Bundesliga. Frankfort qui recevra Saint-Pauli dimanche se rendra pour l’ultime journée à Fribourg le 17 mai, une équipe que l’Eintracht distance de 4 points. Une victoire dimanche face à Saint-Pauli lui permettra de finir 3e, quel que soit le résultat du match de la dernière journée. Avec l’enjeu important de cette avant-dernière journée, Dino Toppmöller, l’entraineur de Frankfort, devrait aligner ces habituels titulaires et certainement encore une fois Chaïbi sera remplaçant.
Une saison à oublier
Quand il a explosé sous les couleurs de Toulouse, pour sa première saison dans le haut niveau en 2022/2023, Farès, qui a été l’un des grands artisans du sacre en Coupe de France au printemps 2023, on ne présageait jamais une telle situation. Transféré à l’Eintracht Frankfort en été 2023 pour la somme de 17 millions d’euros, il conquis dès ses débuts avec la formation allemande le cœur des supporters. Olivier Glasner, son entraineur la saison écoulée, fit de lui un titulaire indiscutable. Après cette première saison prometteuse (3 buts, 4 passes D, 44 apparitions toutes compétitions confondues), avec notamment une prestation XXL lors de la victoire de son équipe sur le Bayern Munich 5/1 avec deux passes décisives, il a dès sa première saison confirmé ses talents de bon joueur.
Coup d’arrêt
Le début de l'actuel exercice devait être celui de la confirmation pour le jeune international algérien (22 ans), avec le changement d’entraineur et l’intronisation sur le banc de l’Eintracht Frankfort de Dino Toppmöller lequel contrairement à son prédécesseur, ne lui accordera jamais sa confiance. Pis, non seulement son temps de jeu est famélique, il essuie même des critiques et avoue publiquement qu’il n’entrerait pas dans ses plans. Barré par la concurrence, Chaïbi prend son mal en patience, misant donc sur la deuxième partie de la saison pour inverser la tendance en sa faveur. Or à sa grande frustration, à deux journées de la fin, il n’a jamais relevé ce défi personnel.
Changement de club
Ayant échoué dans son défi de regagner son rang de titulaire dans cette deuxième partie de saison, Farès Chaïbi doit se rendre à l’évidence que son avenir est ailleurs. D’autant que réconforté par le parcours positif de l’équipe, Dino Toppmöller ne devrait bouger de Frankfort, ce qui est forcément une mauvaise nouvelle pour Farès qui sait pertinemment qu’avec cet entraineur, sa situation n’évoluera pas. Comme la saison prochaine sera cruciale avec des challenges très importants à livrer avec la sélection nationale (CAN 2025, Coupe du monde 2026), un transfert même en prêt vers une autre équipe dans laquelle il aura la garantie de jouer régulièrement est inéluctable. A rappeler que lors d’une discussion privée après la fin du dernier stage de mars, Vladimir Petkovic a prévenu Farès Chaïbi que sa présence dans l’effectif des Verts dépendra de sa situation dans son club. Certes, il est très possible que le coach national le maintient dans son groupe pour le prochain regroupement en juin (matchs amicaux face au Rwanda le 5 juin, et déplacement en Suède cinq jours après), à condition qu’avant le stage d’après (septembre), il aura cumulé du temps de jeu, et retrouver son top niveau, à priori, cela ne sera possible que s’il change de club cet été, préviennent les observateurs.
M. S.