À 24 heures de son entrée en lice dans la Coupe arabe FIFA 2025, l’équipe nationale A’ s’avance vers un premier choc déterminant face au Soudan.
Un duel qui s’annonce palpitant à plus d’un titre : les Verts voudront laver l’affront du CHAN, tandis que le technicien soudanais Kwesi Appiah prépare un plan ambitieux pour surprendre les hommes de Madjid Bougherra dès les premières minutes. Les intentions offensives de la formation soudanaise sont claires, et l’EN est ainsi dûment avertie. Les deux rencontres amicales disputées face à l’Égypte le mois passé ont fourni une mine d’enseignements. Lors du premier test, la charnière Azzi Imededdine-Madani avait sombré en encaissant trois buts face aux Pharaons locaux. Pour la seconde manche, Bougherra avait décidé d’innover en lançant Abada, associé à Ghezala. Le duo avait rapidement donné satisfaction, au point que le sélectionneur envisageait d’en faire sa paire centrale pour cette coupe arabe. Mais la blessure de Ghezala à Kigali sous les couleurs du MCA est venue bouleverser les plans du staff.
Garanties
Contraint de revoir sa copie, Bougherra a d’abord écarté la charnière du premier match du Caire des plans, puis a rappelé le joueur de la JSK Benchaâ. Finalement, il a décidé d’intégrer de nouveau Mohamed-Amine Tougaï dans le groupe. Une décision logique pour l’Esperantiste, en cruel manque de temps de jeu et absent depuis deux mois, qui cherche à reprendre du rythme afin de préserver ses chances pour la CAN 2025 au Maroc, une démarche validée par Vladimir Petkovic. Benchaâ de la JSK, lui aussi de retour de blessure, a réintégré le groupe, tandis que Bedrane a bénéficié du temps nécessaire pour se rétablir, même s’il n’a plus rejoué depuis le 25 octobre. Ces choix successifs, parfois discutés, traduisent les limites réelles auxquelles était confronté Bougherra, davantage dans la gestion des urgences que dans la construction d’un plan idéal en défense. À la veille du match et selon les informations émanant de Doha, le sélectionneur se dirige désormais vers une charnière Abada-Bedrane. Un duo qui semble offrir les garanties recherchées par le staff. Bougherra aurait envisagé de lancer Tougaï, dont l’impact aurait été précieux face aux gabarits soudanais, mais les données médicales transmises par le staff de l’Espérance ont confirmé que le défenseur n’était pas encore au niveau physique requis pour débuter un match d’une telle intensité.
Mrezigue out
Dans les autres compartiments, plusieurs orientations fortes se dessinent. Sur les ailes, Ounas et Adil Boulbina tiennent la corde pour débuter, tandis qu’Yassine Benzia occuperait une position plus axiale, en soutien direct d’Islam Slimani, seul en pointe. Le 4-2-3-1, un système parfaitement maîtrisé par Bougherra, devrait être reconduit, avec un double pivot Lekhal-Bendebka (ou Draoui) chargé de stabiliser l’entrejeu et d’assurer la première relance, en l’absence de Mrezigue qui n’a pas encore rejoint le groupe et qui sera évalué une fois à Doha. Sur les côtés de la défense, Atal devrait débuter, tandis que Khacef ou Baouche se disputent l’autre couloir. Dans les bois, Chaâl, convaincant lors du stage du Caire, a gagné la confiance du staff et conservera sa place de numéro 1. Le groupe disponible se porte bien, et hormis Brahimi qui poursuit son programme de remise en forme et les retardataires arrivés hier ou attendus prochainement, l’ensemble des joueurs est apte pour ce premier rendez-vous décisif. Les Verts savent qu’un bon départ est capital dans un groupe piège où les matches vont devenir de plus en plus difficiles, d’où l’importance de faire le plein, avant d’affronter l’Irak le mondialiste.
S. M. A.
