JSK: Bijotat : «Si c’est moi le problème, je partirai»

Publié le : 29 Février 2016

L’entraîneur Dominique Bijotat se dit prêt à rentrer chez lui, si la direction à sa tête le président Hannachi juge que c’est lui le problème. Il l’a fait savoir d’ailleurs au président Hannachi à la fin de la rencontre face au DRB Tadjenanet.

 

Convoqué à une réunion d’explication à la suite du semi-échec concédé devant le DRB Tadjenanet, le coach français n’a pas hésité un seul instant à dire au premier responsable du club et aux autres dirigeants que s’ils estiment que son départ servira de déclic, il est disposé à se retirer de son poste sans demander la moindre indemnité. Prié de nous confirmer s’il a effectivement annoncé à ses responsables qu’il est prêt à partir, Bijotat dira : «Effectivement, j’ai dit au président que si c’est moi le problème, je suis prêt à partir. Je maintiens toujours ma déclaration.»  

«Malo était prêt et je l’ai incorporé pour les duels aériens»

Le changement de Harrouche par Malo a valu à l’entraîneur Bijotat d’acerbes critiques de la part de ses dirigeants. Ne s’attendant aucunement à une contre-performance face au nouveau promu, ils n’ont pas épargné leur entraîneur qui, à leurs yeux, n’avait pas à faire entrer le défenseur burkinabé, lequel n’a réintégré le groupe que la veille de la rencontre face au DRBT. Questionné sur ce changement qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, Bijotat explique : «Malo était prêt pour ce match. L’adversaire procédait par de longs ballons et j’ai incorporé Malo, car il est bon dans les duels aériens.»

 

«Ihadjadène devait exercer un pressing haut» L’autre grief retenu par la direction à l’encontre de son entraîneur est le changement de Mebarki par Ihadjadène. Les dirigeants n’ont pas compris pourquoi l’entraîneur a fait entrer ce joueur, alors qu’il n’était pas au top de sa forme. D’après une source proche de la direction, certains dirigeants auraient même déclaré à Bijotat qu’il aurait dû incorporer n’importe quel joueur, mais pas Ihadjadène qui ne dispose d’aucune expérience. Interrogé sur les raisons l’ayant poussé à remplacé Mebarki par Harouche, l’entraîneur en chef des Jaune et Vert affirme : «J’ai demandé à Ihadjadène d’exercer un pressing haut. Il a les capacités pour ça, mais…»

 

«Mebarki et Harrouche étaient fatigués et c’est pour cela que je les ai fait sortir»

La sortie de Mebarki et de Harrouche n’a pas été appréciée par les dirigeants qui ont indiqué à leur entraîneur qu’il aurait dû ne pas faire sortir ces deux joueurs. Le coach français a bien sûr défendu ses choix au cours de la réunion en disant à ses dirigeants qu’il ne pouvait pas laisser deux joueurs émoussés sur le terrain. «Mebarki avait réalisé de belles prestations lors des rencontres précédentes, mais il fut trop brouillon en seconde période. Il était fatigué et c’est la raison pour laquelle je l’ai fait sortir. Harrouche aussi était fatigué. Les deux milieux étaient assez ballotés et il fallait faire entrer deux autres joueurs pour empêcher l’adversaire d’user de longs ballons.»

 

«J’ai parlé des absents à la réunion, car il n’y avait que 9 joueurs à la reprise»

Au cours de la réunion à laquelle il a été convié à s’expliquer sur ses choix et sur le semi-échec concédé devant le DRBT, il a profité de l’occasion pour rappeler à ses dirigeants que la préparation pour le match  ne s’est pas faite dans de bonnes conditions. Il s’est plaint de l’absence de plusieurs joueurs à la séance de la reprise, alors qu’ils avaient bénéficié de 3 jours de repos après la défaite face au RC Relizane. Sur cette question, Bijotat déclare : «Je n’ai fait qu’un constat. Il n’y avait que 9 joueurs à la reprise.»

Il faut dire que l’absence de plusieurs joueurs aux premières séances de la reprise n’avait pas inquiété les dirigeants qui n’avaient même daigné rappeler à l’ordre ces nababs qui se permettent tout y compris de faire l’impasse sur la joute amicale disputée face à l’IRB Boumerdès.

«Je n’aime pas me plaindre, mais tout le monde sait que je n’ai pas le choix»

Depuis sa prise de fonction, l’entraîneur Bijotat n’a pas cessé de dire que son effectif est limité. S’il avait des choix devant lui, il n’aurait pas remplacé Mebarki par Ihadjadène ou Harrouche par Malo. S’il avait des milieux récupérateurs, il les aurait incorporés face au DRB Tadjenanet pour renforcer son milieu. «Je n’aime pas me plaindre à chaque fois de l’effectif limité à ma disposition. J’ai fait ce qu’il fallait faire et tout le monde sait que je n’ai pas le choix devant moi.»

 

«Certains secteurs de jeu ne m’ont pas plu» Bien que son axe central ait commis des erreurs de débutants comme en témoigne le but inscrit par Berchiche contre son camp, mais l’entraîneur Dominique Bijotat ne veut pas accabler X ou Y. «Certains secteurs de jeu ne m’ont pas plu, mais je ne veux pas critiquer mes joueurs dans la presse. Je préfère faire mes remarques aux concernés. Il y a aussi le compartiment offensif qui doit retrouver son efficacité. On avait la maîtrise du jeu en première mi-temps et on s’est créé deux occasions en seconde période, mais on ne les a pas concrétisées. Les joueurs étaient indisciplinés dans leur jeu et comme ils étaient sous pression, ils ont commis des erreurs. Je suis déçu par ce semi-échec, mais certaines choses doivent rester en interne», a conclu Bijotat.

N. Boumali

Non convaincu par les choix de son entraîneur

Hannachi a demandé des comptes à Bijotat

 

PAR ABDELLAH HADDAD

Le premier responsable de la formation du Djurdjura était dans tous ses états samedi passé à l’issue de la rencontre de son équipe devant le DRBT. Hannachi ne s’attendait pas à un match nul de son équipe, lui qui était très confiant concernant la victoire avant le coup d’envoi de la partie. Hannachi, qui a suivi le match à partir du tunnel qui mène au vestiaire, n’a pas compris quelques choix de son entraîneur. D’ailleurs, à l’issue de la rencontre, le premier responsable de l’équipe phare de la ville des Genêts n’a pas hésité à demander des comptes à son entraîneur. Les deux hommes se sont réunis au vestiaire à la fin de la rencontre en présence du manager général de l’équipe et aussi de quelques membres du CA. Dès le départ, Hannachi a demandé des explications à l’ancien joueur de l’AS Monaco. Bijotat a essayé d’expliquer plusieurs choses à son interlocuteur, comme par exemple l’incorporation de Malik Ihadjadène à la place de Harrouche et l’entrée de Malo à la place de Mebarki. Bijotat a essayé de tout expliquer aux responsables du club à l’issue de la partie mais comme ces derniers étaient très en colère, ils ne semblaient donc pas convaincus par les explications de l’ancien entraîneur du FC Metz. 

L’entraîneur voulait partir, les membres du CA ont dit «non»

Comme les responsables de la formation kabyle n’étaient pas convaincus ni par les choix de leur entraîneur ni par ses explications, Dominique Bijotat n’a pas trouvé de mieux à dire à Hannachi et aux autres dirigeants qui étaient au vestiaire que de leur annoncer son départ, une déclaration qui a surpris tous les présents. «Mon départ sera une bonne solution pour l’équipe», déclarait le coach français à ses responsables, ces derniers ont refusé sur-le-champ le départ de l’entraîneur en chef. Hannachi, Zafour et les autres dirigeants ont trouvé les mots justes pour convaincre Bijotat de poursuivre son aventure à la tête de la barre technique de l’équipe première de la JSK, toutefois, ce dernier sera appelé à redresser la barre le plus tôt possible s’il ne veut pas sauter d’un moment à l’autre.

                                     A. H.

A 3 points de la zone rouge et avec 5 périlleux déplacements

Revoilà le cauchemar de l’année passée !

Ce que les supporters jaune et vert craignaient ces derniers temps est devenu une réalité après le match nul concédé samedi passé au stade du 1er-Novembre-1954 de Tizi Ouzou devant le DRBT. En effet, à l’issue de cette partie qui a opposé samedi dernier la Jeunesse sportive de Kabylie à la formation de la ville de Tadjenanet, les Kabyles ont perdu quelques places au classement, l’équipe se positionne désormais à la douzième place du classement général à trois points seulement du troisième relégable, de la zone dangereuse, quoi.  Cette situation a angoissé les fans de la formation du Djurdjura mais ce qui fait beaucoup plus mal au peuple kabyle est la situation pénible dont se retrouve le club le plus titré d’Algérie à neuf matchs seulement de la fin du championnat. Comme tout le monde le sait, la formation de la ville des Genêts a vraiment souffert l’année passée pour assurer son maintien en Ligue 1 Mobilis. Les supporters des Canaris ont vécu un vrai cauchemar entre le mois de mars et le mois de mai de l’année passée. Ces derniers craignaient ces derniers temps de revivre le même cauchemar que celui de l’année passée en cette fin de saison mais les joueurs, les membres du staff technique et les dirigeants n’ont pas hésité de parler du podium, tout ce beau monde était confiant et optimiste concernant le podium alors que la réalité est tout autre. La JSK sera appelée à se bagarrer lors des prochaines journées du championnat afin d’assurer sa survie en Ligue 1 Mobilis. Avec des déplacements respectivement à Béchar, El-Harrach, Blida, Oran et Sétif, la mission des coéquipiers de Rial ne sera pas une mince affaire pour assurer le maintien tranquillement. Certes, des équipes comme le RCA ou même l’ASMO sont en situations plus compliquées que les Kabyles mais des formations comme l’USMB et le RCR vont tout faire afin d’éviter le purgatoire. En résumé, les joueurs et les membres du staff technique seront appelés à réagir dès le prochain match de l’équipe en championnat et de ramener un bon résultat de Béchar afin de ne pas aggraver les choses et de rassurer les fans du club qui n’ont pas cessé de poser des questions sur l’avenir de leur équipe au lendemain du match nul concédé à domicile devant le DRBT.

                                  A. H.

Hannachi : «Bojotat reste, mais il doit trouver des solutions»

«La JSK ne descendra pas»

Au lendemain de semi-échec concédé par son équipe à domicile devant le DRBT, le premier responsable de la JSK a promis aux supporters du club que l’équipe ne descendra pas en Ligue 2 Mobilis : «Je comprends parfaitement la déception de nos supporters, c’est tout à fait normal et logique que le public s’inquiète concernant l’avenir de son équipe, on est à trois points seulement de la zone rouge mais en ma qualité de président, je tiens à rassurer tous les supporters, la JSK ne descendra pas, il reste neuf matchs à jouer avant la fin du championnat, on saura comment assurer le maintien de l’équipe en Ligue 1 Mobilis. Certes, avant le match nul de samedi passé, l’équipe a perdu davantage de places au classement général mais je peux vous dire qu’il n’y à pas le feu à la maison, on fera le nécessaire pour sauver l’équipe et régler par la suite pas mal de choses.»

«Le coach voulait partir…»

Hannachi est revenu même sur le match de samedi passé et surtout sur la manière avec laquelle l’équipe a encaissé le but : «Je n’arrive pas à comprendre comment on a encaissé un but à deux minutes seulement de la fin de la partie et de cette manière, je ne veux pas revenir en arrière comme je ne veux pas aussi accuser personne mais je le déclare haut et fort, c’est inadmissible de perdre deux points sur son terrain de cette manière.» Dominique Bijotat voulait partir et quitter son poste d’entraîneur en chef à l’issue de la rencontre de samedi passé mais Hannachi et les autres dirigeants ont refusé de laisser partir l’ancien joueur de l’AS Monaco : «C’est vrai, il voulait démissionner à la fin de la rencontre, on s’est réunis avec lui, on lui a demandé des explication mais on a jugé utile de lui renouveler une nouvelle fois notre confiance. Ce n’est pas le moment pour effectuer un changement au niveau de la barre technique. Désormais, Bijotat est appelé à trouver des solutions et de sortir l’équipe de cette situation.»

«On ne récompense pas une équipe après une défaite»

Concernant les joueurs et la situation financière de l’équipe, Hannachi avoue : «Je vais être franc avec vous, on était presque à jour avec les joueurs, on payait régulièrement nos joueurs mais ces derniers temps, l’équipe a collectionné les défaites, on ne peut pas quand même récompenser les joueurs au lendemain d’une défaite. Avant le match du RCR, j’ai promis aux joueurs de leur verser deux mois de salaire en cas de victoire, ils n’ont pas gagné, j’attendais alors un succès pour virer l’argent mais c’est toujours les mauvais résultats»

«Il ne nous reste que la prime du match du CRB à payer aux joueurs»

Même concernant les primes du match, Hannachi explique : «On a tout réglé concernant les primes du match, il ne reste qu’à payer la prime du match devant le CRB. On n’a pas cessé ces derniers de temps de redoubler nos efforts rien que pour assurer une bonne assise financière au club mais avec les mauvais résultats, on ne peut pas payer les joueurs, ces derniers n’ont qu’à gagner pour toucher leur argent.»  

«Que chacun assume ses responsabilités»

Pour conclure, Mohand Chérif Hannachi avertit : «Désormais, c’est tout le monde qui doit assumer ses responsabilités, l’entraîneur est appelé de trouver les bonnes solutions, les joueurs de mouiller leurs maillots et d’éviter les erreurs de débutants, la situation du club n’est pas rassurante, on doit alors bien réagir.»

                         A. H.