S’il fallait retenir une image de cette soirée au stade Moulay Hassan, ce serait celle d’un public debout, vibrant, chantant, défiant la pluie, le froid et la pénurie de tickets. Une nouvelle fois, le 12e homme a répondu présent et a joué son match.
Officiellement, 18 522 supporters ont pris place dans les travées. Il manquait environ 3 500 spectateurs pour que l’enceinte affiche complet. Une équation qui interroge : avec un tel engouement, un tel potentiel populaire, comment expliquer ces sièges restés vides alors que des centaines de fans, dehors, rêvaient simplement d’entrer ? Il faudra tôt ou tard trouver la solution. Mais ceux qui étaient là ont fait oublier tout le reste. Dès l’échauffement, l’ambiance a basculé dans une autre dimension avec chants en boucle, drapeaux déployés, tambours et clameurs. À plusieurs moments, on avait vraiment la sensation d’être à Alger, Oran ou à Tizi. Les Verts, portés par cette marée verte, ont eu le sentiment de jouer comme à la maison.
Les fumigènes font leur apparition
Par moments, l’atmosphère montait encore d’un cran. Des fumigènes ont été allumés dans certains secteurs, colorant les tribunes et donnant l’impression d’un grand rendez-vous continental. Les caméras n’ont pas manqué de capter cette ferveur, qui a fait le tour du stade et galvanisé les joueurs. Ce soutien n’est pas anodin. Il pèse. Il rassure, on l’a vu encourager Amoura à supporter les douleurs, pousser Belaid à apporter le plus dès son entrée en jeu, et Bounedjah de peser sur la défense burkinabè. Dans les moments forts comme dans les temps faibles, la voix des supporters ne s’est jamais éteinte. Les supporters des Verts ont tenu leur rang, c’était un match d’hommes, au sens plein du terme, fait de fidélité, de sacrifice et d’amour du drapeau. Et si les Verts avancent sereinement dans cette CAN, c’est aussi parce qu’ils savent qu’ils ont derrière eux ce soutien qui fait de plus en plus d’envieux et de jaloux.
S. M. A.





