Auteur d’un but décisif à la 95e minute face à Manchester United en quart de finale aller de la Ligue Europa (2-2), Rayan Cherki a encore une fois prouvé qu’il était bien l’un des joueurs les plus en forme de la compétition. Avec 8 passes décisives et 3 buts en 11 matchs européens, le meneur de jeu franco-algérien de l’OL affiche des statistiques impressionnantes qui ont fini de convaincre une bonne partie de la presse française... et de relancer le débat autour de son avenir international.
En France, Didier Deschamps est de plus en plus sous pression. De nombreux observateurs l’invitent à convoquer Cherki ainsi qu’Akliouche, pour éviter que ces jeunes talents ne choisissent finalement les Verts à l’affût, à l’approche de la Coupe du Monde 2026. De son côté, l’Algérie garde l’œil ouvert, mais ne semble plus disposée à attendre indéfiniment.
«Chaque chose en son temps»
Après la rencontre contre les Red Devils, interrogé par le journaliste Mohamed Louadahi, correspondant de beIN Sports en France, Cherki s’est contenté d’un sobre : «Chaque chose en son temps» au sujet de son éventuelle sélection avec l’Algérie. Une réponse qui, tout en restant ouverte, montre clairement qu’aucune décision ferme n’est encore prise.
Pourtant, l’attente grandit. Les supporters algériens, très présents à Lyon, n’ont de cesse d’afficher leur soutien au joueur et d’espérer un engagement envers les Verts, chose que reconnaît d’ailleurs le joueur dans ce même passage médiatique, mais la réalité est que Cherki regarde encore du côté de Clairefontaine, et cela semble d’autant plus vrai depuis sa participation aux Jeux Olympiques de Paris 2024, qui a relancé chez lui – comme chez Akliouche – le rêve du maillot frappé du coq.
La FAF doit frapper fort
Dans ce contexte, la Fédération algérienne de football a récemment décidé d’un changement de cap clair : fini la patience excessive avec les binationaux hésitants. Une stratégie qui diffère de celle de l’ère Belmadi, où les portes restaient longtemps ouvertes, parfois au détriment de l’image de la sélection. Désormais, la FAF veut imposer le respect du maillot national et mettre fin au sentiment que l’Algérie serait un "plan B".
L’Algérie ne doit plus être perçue comme une roue de secours, mais comme un choix fort et assumé. L’arrivée d’Aouar a rendu la situation encore plus compliquée, les joueurs croient que le scénario est possible avec eux, ce qui retarde leurs décisions. Cela ne plaît par forcément à l’instance fédérale, qui passera très bientôt à la phase cruciale, où les joueurs seront contraints de trancher. Si Cherki rêve réellement des Verts, il devra bientôt le dire haut et fort. Sinon, sa page sera tournée.
S. M. A.