Quatre jours après une victoire sans éclat contre le Rwanda (3-0), l’équipe nationale d’Algérie s’apprête à livrer, ce soir, à Solna, un véritable test grandeur nature face à la Suède.
Ce match amical, bien que sans enjeu comptable, revêt une importance stratégique capitale pour Vladimir Petkovic et ses hommes. À trois mois de la reprise des éliminatoires du Mondial 2026, il s’agit moins de briller que de se roder à l’exigence du haut niveau, de poser les fondations d’un groupe capable de viser l’Amérique en 2026… et le Maroc, dès décembre prochain. Avant même le début du rassemblement, Vladimir Petkovic avait affiché la couleur : il voulait gagner les deux matchs du stage. Le contrat est pour l’instant rempli, même si le succès face au Rwanda, acquis avec un onze expérimental, n’a guère enthousiasmé. Ce mardi, le sélectionneur des Verts espère faire mieux que son prédécesseur Djamel Belmadi, défait (2-0) lors du dernier duel face aux Scandinaves en novembre 2022 à Malmö.
Une Suède diminuée
Sur le papier, l’écart entre les deux sélections est minime : la Suède est 28e au dernier classement FIFA, l’Algérie 36e. Mais dans la réalité des effectifs, l’écart est souvent plus significatif. Certes, les Suédois seront privés de leur trio offensif vedette : Isak-Kulusevski-Gyökeres, tous blessés, mais cela ne devrait pas modifier l’approche du staff algérien : évaluer la fiabilité de sa défense reste l’objectif principal. Et ce, même face à une Suède remaniée. Car depuis plusieurs mois, le secteur défensif demeure le maillon faible des Verts, tant en termes de solidité que d’organisation.
Un 4-2-3-1 classique pour faire parler les cadres
Initialement tenté par un système à trois centraux, Petkovic devrait revoir ses plans après le départ de Tougaï, libéré pour participer à la Coupe du monde des clubs avec l’Espérance de Tunis. Le schéma classique en 4-2-3-1 devrait donc être privilégié. Hicham Boudaoui, observé ce soir par des représentants de Manchester United, retrouvera un partenaire de poids à la récupération : Ismaël Bennacer, de retour après une saison compliquée à Milan, mais bien décidé à séduire à nouveau son club milanais pour une nouvelle aventure à San Siro.
Derrière l’axe Boudaoui-Bennacer, la ligne offensive promet du spectacle : Aouar, Mahrez, Benrahma et Gouiri, laissé au repos jeudi, devraient composer le quatuor de l’animation offensive. Ce dernier, brillant sur les six derniers mois avec l’OM, a l’occasion rêvée d’étaler son talent face à une défense nordique compacte.
Une vitrine européenne, une ambiance électrique
Le contexte du match a tout d’une simulation de Coupe du monde : un adversaire européen, un déplacement loin de ses bases, une ambiance relevée. Car ils seront des milliers de supporters algériens à remplir les travées du Strawberry Arena. À peine la fête de l’Aïd célébrée, de nombreux fans ont pris la direction de Stockholm pour transformer Solna en virage nord.
Au-delà de la performance collective, les joueurs savent qu’ils seront scrutés, observés, analysés. Des recruteurs de clubs européens, notamment anglais, seront dans les tribunes, attirés par des profils comme Boudaoui, Hadjam, Gouiri ou encore Chiakha qui espère tant jouer devant sa famille, en Suède, tout près de Copenhague, la ville où il a véritablement lancé sa carrière pro, lors de l’exercice écoulé, L’envie de montrer le meilleur visage possible est donc double : sportive, mais aussi personnelle.
S.M.A.
Equipe probable : Mandrea, Farsi, Aït-Nouri, Bensebaïni, Mandi, Boudaoui, Bennacer, Aouar, Mahrez, Gouiri, Benrahma.
