Succesion de Gourcuff: Les ex-internationaux donnent leur avis

La Fédération algérienne de football est à la recherche du profil idéal afin de prendre place à la tête de la barre technique des Verts le plus tôt possible, ce qui a fait couler beaucoup d’encre. Plusieurs noms ont été cités par la presse, dont le dernier en date est Marc Wilmots.

La FAF a discuté avec l’agent de ce dernier afin de savoir s’il pouvait éventuellement prendre la place de sélectionneur national après le départ de Christian Gourcuff. D’autres noms d’entraîneurs étrangers ont aussi été cités mais rien n’a encore été fait pour le moment. Nous avons contacté quelques personnalités du football algérien afin qu’elles nous donnent leur avis sur la question.

 

Saïb : «La vraie question, c’est pourquoi Gourcuff et Vahid nous ont quittés»

«Il est vrai que l’on a annoncé de grands noms dans les tablettes de la FAF, mais la question qui se pose, est-ce qu’on n’a pas pris l’exemple de Gourcuff comme leçon. Même avant avec Halilhodzic c’était la même chose. Il a travaillé chez nous, après il voulait repartir après la Coupe du monde. C’est le deuxième entraîneur qui nous fait la même chose. Ils doivent avoir leurs raisons, pourquoi ils ont quitté leur poste, mais on ne sait pas vraiment lesquelles, car du côté du volet sportif, il n’y a rien à dire je pense.»

 

Belloumi : «Un grand nom ? C’est juste de l’argent jeté par les fenêtres»

«On parle toujours d’entraîneur, mais il faut savoir que tous ceux qui sont venus dernièrement ont réussi parce que l’équipe était déjà faite. On a de bons joueurs et qui évoluent dans les plus grands clubs européens. Donc, personnellement, je pense que l’on a déjà une bonne équipe qui marche très bien.» l’ex-stratège de l’EN a ensuite ajouté : «Je pense que c’est l’occasion pour donner la chance à un entraîneur local, afin qu’il apporte ses preuves avec l’équipe nationale. Si on ramène encore un entraîneur étranger, qu’est-ce qu’il va apporter de plus ? Il va jouer ? Non, je ne pense pas. Il coûtera seulement plus d’argent pour la fédération. L’entraîneur local coûtera moins et en plus ce serait une bonne occasion pour le développement du sport dans le pays. En tout cas, tous les noms dont on parle actuellement, je pense que c’est de l’argent jeté par les fenêtres.»

Chérif El-Ouazzani : «Je verrai bien un duo Madjer-Menad»

«Il faut dire que depuis quelque temps le président, Mohamed Raouraoua a fait surtout appel à des entraîneurs étrangers. Depuis Saâdane il n’a pas donné une confiance totale aux entraîneurs locaux, d’après moi ils seraient la solution maintenant. Il nous faut un sélectionneur autoritaire et qui a une bonne expérience. Je n’en connais pas beaucoup, mais je pense que si la fédération trouve un bon terrain d’entente avec Madjer, ce serait une bonne chose. Je le verrai bien à la tête de la barre technique des Verts accompagné de Menad. Ce sont d’anciens joueurs qui ont participé à une Coupe du monde et qui ont une bonne expérience, surtout en Afrique.   Ce sont en plus des gens autoritaires et qui savent se faire respecter. Ils ont beaucoup donné à l’équipe nationale et ils aiment les couleurs du pays, donc je les verrai bien dans le staff technique des Verts. » Il a ensuite continué : «Concernant la piste étrangère, je pense qu’il faudrait se baser sur un bon entraîneur mais qui a surtout une expérience en Afrique. C’est le plus important je pense, car c’est une tout autre compétition et un entraîneur étranger devra avoir sa vision sur le sujet.»

Menad : «Pellegrini et Benitez, c’est bien, mais…»

«Pour ma part c’est clair, les meilleurs résultats que l’équipe nationale ait arrachés, c’est avec des entraîneurs locaux. Il est vrai que  ce n’est pas à moi de faire le choix mais je préfère un staff technique algérien qui a de l’expérience en Afrique. On parle beaucoup d’entraîneurs étrangers, mais je pense qu’ils auront du mal avec l’équipe nationale, surtout dans la compétition africaine. C’est une tout autre chose et ce n’est pas du tout facile de s’y attaquer. C’est pour cette raison qu’il faut un staff technique qui a une bonne expérience dans le domaine et qui connaît bien l’Afrique, sinon les résultats ne seront pas présents.» Il a ensuite continué : «En tout cas, je ne suis pas contre un entraîneur étranger, loin de là, comme je l’ai dit, pour moi le plus important c’est que le nouveau sélectionneur ne se jette pas dans une aventure  sans en avoir l’expérience requise. Un autre point qui est important, il faut un sélectionneur et non un entraîneur. Si on cite Bénitez ou encore Pellegreni, c’est vrai qu’ils ont une bonne carrière en tant que coach de club mais pour être sélectionneur, c’est complètement différent. Si on prend l’exemple d’Hervé Renard. Il fait du très bon travail en sélection, il a d’ailleurs déjà apporté ses preuves en Afrique, cependant en club il n’a pas été aussi performant.»

Medane : «L’Algérie a raté Renard»

«Le nouveau sélectionneur doit être expérimenté, possédant une forte personnalité, de préférence quelqu’un qui a déjà travaillé en Afrique. Je crois que l’entraîneur qui colle le mieux à ce profil est Hervé Renard. Il a déjà bossé en Afrique, il a gagné deux CAN, il connaît les Algériens pour avoir déjà bossé à l’USMA et ça se voit qu’il a toujours soif de succès. Maintenant, le Maroc nous a devancés, dommage pour nous et tant mieux pour eux, il faudra se pencher sur d’autres pistes avec le même profil… Je pense à Courbis, qui est excellent… De toute façon, la FAF devra attendre la Copa America et l’Euro pour décider. Il y aura sûrement des entraîneurs libres, de bonnes affaires à prendre, il n’y a pas urgence, la FAF devra prendre le temps qu’il faut pour choisir, et il ne faut pas se tromper, c’est la dernière cartouche, il y a la CAN dans 8 mois, les éliminatoires pour le Mondial, on a un bon groupe il faut le mettre entre de bonnes mains…»

M. K.

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