EN : Fekir crève l’écran… en attendant l’abcès

Fournier le coach de l’OL ne mâchait pas ses mots vendredi matin en évoquant son jeune attaquant, Nabil Fekir, ce dernier qui était dans ses petits souliers contre Lille a cédé devant la pression médiatique, de la famille et de l’hésitation, et ça s’est répercuté sur son jeu et sur le rendement de l’attaque lyonnaise de plus en plus dépendante de ses prestations.

Le match de dimanche soir au stade de la Mosson à Montpellier devant l’équipe de Courbis était l’occasion idéale pour montrer que le joueur était encore là, et qu’il pouvait mettre de côté les problèmes liés au choix de sélection pour s’adonner pleinement à sa profession.

21 minutes, c’est le temps qu’il a fallu pour Nabil pour avertir l’arrière-garde locale par une frappe sans danger, sept minutes plus tard, la cible que l’on s’arrache des deux côtés de la Méditerranée pénètre dans les 18, El- Kaouthari tend la jambe, c’est le penalty, Lacazette en profite en le transformant et remet les pendules à l’heure.

 

Gourcuff - Fekir : qui a dit qu’il y avait problème ?

L’égalisation a mis les Lyonnais en confiance, ils croient en leurs chances, et Nabil en profite pour ratisser les balles et partir en contre, attaquer un max possible sur son côté droit, c’est d’ailleurs de ce couloir qu’il enclenche l’offensive qui finira par un but somptueux, il s’appuie en venant de loin sur…Gourcuff Yoann, et assure une très belle finition avec un plat du pied gauche avec beaucoup d’assurance.

En seconde période, les Montpelliérains visiblement bien briefés par leur coach encerclent le Franco-Algérien, les coups sont de plus en plus fréquents, comme ce pied en avant de Sanson sanctionné par un carton (63’), 4 minutes plus tard, le duo Gourcuff-Fekir frappe à nouveau, avec un service du premier et une frappe du second qui a visiblement faim, et veut faire taire les mauvaises langues, l’accusant d’insouciance, et c’est finalement à la 72’ qu’il a eu cette chance de confirmer. Servi à la limite du hors-jeu par Gourcuff, encore lui, le Lyonnais pique son ballon du pied gauche pour battre imparablement Jourdren.

 

Un statut assumé en attendant un autre

Les enjeux étaient nombreux avant cette rencontre pour Fekir, il avait pour mission de revenir à son meilleur niveau, se racheter après la piètre prestation face à Lille, récupérer la première place accaparée la veille par le PSG et surtout assumer son statut de grand espoir du football mondial qui lui a valu les convoitises des deux sélections, il a réussi à avoir tout ça et la reconnaissance de tous dans une soirée, où tous les yeux étaient braqués sur lui, certains lui souhaitaient la pire chose qu’on pouvait imaginer pour un footballeur, d’autres croisaient les doigts pour qu’il s’en sorte indemne, finalement le dernier mot lui est revenu, avec un match époustouflant, où il a tout simplement, crevé l’écran par son talent , son efficacité et sa clairvoyance, en attendant maintenant qu’il annonce lui-même, via une déclaration, son choix définitif, Algérie ou France ? Certes, les pronostics sont beaucoup plus favorables actuellement pour les Coqs, mais on voudrait bien croire au miracle, car avoir un tel joueur dans son équipe, ça n’arrive pas tous les jours pour une équipe algérienne qui a souvent dû batailler et surtout attendre pour récupérer à bras (et comptes) ouverts les recalés des centres de formation français.

      S. M. A.

 

Il annoncerait sa décision aujourd’hui

Attendre et croire au miracle

Entre rumeur et réalité, le feuilleton Fekir continue de basculer, le joueur n’a pas encore annoncé son choix et préfère temporiser, visiblement, en attendant de recevoir une convocation de la part de l’équipe de France.

Fekir fait ce qu’il veut puisqu’il en a la possibilité. Comme tous les binationaux, il peut choisir sa sélection, mais changer d’avis quand il veut et comme il veut, là par contre ça provoque forcément les amoureux de la sélection algérienne et peut-être même française choqués vendredi passé en apprenant son contact direct avec Gourcuff.

L’Equipe a annoncé avant-hier que le joueur a enfin décidé d’opter pour la France, la pression de l’OL a fini selon le journal par payer, mais le joueur n’a toujours rien annoncé, sa décision reste donc pas vraiment définitive, elle a encore besoin de validation, mais ce qui est certain maintenant c’est qu’elle a changé de camp, elle n’est plus entre les mains du joueur, mais entre celles de Deschamps car tout porte à croire que le coach des Bleus a pris les commandes et les ficelles et l’envoi attendu de la convocation au siège de l’OL sera synonyme d’une décision en faveur des Bleus, pourtant,  l’ancien entraîneur de la Juventus avait affirmé qu’il ne cherchait pas à entrer en conflit avec l’Algérie et qu’il évitait de faire de la politique, et qu’il ne convoquerait jamais un joueur pour barrer la route à une équipe, précisant qu’il préfère le faire pour récompenser les efforts et le talent d’un joueur, c’est pour ça qu’il a lancé l’opération qu’on vous racontait hier, il a réuni un maximum de renseignements et a déicide de passer à l’acte grâce notamment à son agent, Jean-Pierre Bernes, qui aurait même finalisé ces dernières heures avec Fekir, c’est en effet celui-ci qui aurait pris le relais avec l’aide d’Aulas qui aimerait tracer l’avenir de son poulain pour pouvoir en tirer profit.

 

Bernes, l’agent de Deschamps, lui a promis la lune

En effet, d’après Metronews, rapportant les propos d’un agent, il n’y a pas l’ombre d’un doute, l’arrivée de l’agent dans l’équation a joué un rôle déterminant, celui-ci va s’occuper des négociations avec Lyon et a pu par ce pouvoir se frayer un chemin pour manipuler le joueur. «Nabil Fekir n'est qu'un enfant perdu entre son père et son employeur. Une proie. Selon nos informations, Jean-Pierre Bernes lui a récemment téléphoné, lui disant : "Deschamps, j'en fais mon affaire, il te fera jouer si tu choisis l'équipe de France», pouvait-on lire hier sur ce journal, il s’agit là de la phrase clé qui a fait basculer la balance du côté de la France, en attendant la confirmation du joueur, qui devrait intervenir aujourd’hui selon des confrères français, entre-temps, les fans du joueur peuvent croiser les doigts et espérer que Nabil revienne à de meilleurs sentiments, après tout, faire plaisir au parents n’a pas de prix !

S. M. A.

 

 

Il avoue qu’il tranchera bientôt

Fekir : «Agité»

Après le match de dimanche, Nabil s’est présenté avec beaucoup de réticence devant la camera de Canal+, la question qu’il redoutait allait sûrement intervenir, alors il s’est fait un plaisir de répondre à celles liées au match : «On se devait de réagir, après une mauvaise entame de match, on a su marquer deux buts avant la mi-temps pour rentrer aux vestiaires avec l’avantage au score, on a su rester solides, en 2e mi-temps on a amplifié le score.» Et de commenter ses deux buts et sa générosité : «L’essentiel, c’est d’avoir marqué, mes équipiers aussi, le plus important est que l’équipe ait gagné aussi, tous sont très fiers de nous ce soir.»

 

«Ma réponse, vous l’avez eue sur le terrain»

Les critiques de son entraîneur l’ont quelque peu perturbé, mais pas autant que cette affaire de sélection. «J’étais un peu agité, mais dans le haut niveau on doit toujours subir de la pression, la meilleure réponse est sur le terrain et je pense que ce soir ça a été très bien.» Et de promettre d’en finir avec la question de la sélection. «Bientôt je trancherai», s’est-il contenté de lancer.

S. M. A.

 

 

Aulas : «Il voudrait jouer pour les 2 pays»

«La France et l’Euro 2016, un bon challenge pour Nabil»

Après le match contre Montpellier, le président lyonnais s’est exprimé sur le dossier Fekir. «C’est vrai que l’Euro 2016 va être en France, Lyon sera une des plateformes importantes de cet EURO et ça peut-être pour Nabil une plateforme de lancement fantastique.

Quand on voit ce qu’il est capable de faire sur un match, après avoir passé une semaine très difficile, je pense sur le plan de la réflexion, sur le plan des pressions qu’il a subies de tous les côtés, c’est formidable qu’il fasse un match de cette qualité là, mais c’est vrai que toute l’équipe, a bien joué autour de cette phalange offensive, qui fait le régal de tous les amateurs de football.»

 

«C’est mon Messi à moi»

C’est mon Messi à moi, ce n’est pas une comparaison entre les deux joueurs, mais quand je le vois jouer je prends autant de plaisir que le président de Barcelone quand il regarde son joueur, c’est compliqué pour lui, car il voudrait jouer pour les deux équipes qui correspondent à sa culture, ceci étant, c’est lui qui prendra la décision, seulement on l’aide à faire en sorte de se protéger, c’est pas facile pour un président de club comme Lyon d’exister de manière sereine, et quand on a 21 ans, ils vous tombent dessus avec une médiatisation extraordinaire,  et bien il réagira de lui-même, c’est lui qui prendra évidemment la décision, moi je serai très heureux, s’il prend l’une ou l’autre décision. »

 

«Content pour Ghezzal»

«Le plus important c’est d’avoir un joueur de plus sélectionné, j’ai rappelé que l’Algérie avait été cet été au Brésil, l’une des rares équipes à avoir fait douté l’Allemagne, c’est vrai aussi qu’on a plein d’autres joueurs sélectionnés, comme Rachid Ghezzal, qui ont été sélectionnés, et je suis très content pour eux, le fait d’avoir la sélection française, qui arrive après la sélection d’Algérie, ça permettra à Nabil de prendre la décision, en toute conséquence, et avec la maturité qu’il est en train d’acquérir.»

 

 

Lacombe : «Il m’a dit qu’il a choisi les Bleus» 

Le conseiller du président lyonnais annonce le choix du joueur en attendant la confirmation. «Nabil m’a appelé et m’a dit j’ai changé d’avis, je reste pour l’équipe de France, on a discuté un peu, mais bon, c’est son choix, on n’a rien fait pour le pousser, c’est lui qui a décidé, Si c’est un bon choix ? On verra ça après, mais il m’a dit j’ai décidé cette chose-là, c’est comme ça, il a eu des jours un petit peu compliqués, depuis tout ce qui s’est passé autour de lui, mais c’est la vie du football, c’est bien aussi ce qu’il a fait ce soir, lui et Alex (NDLR, Lacazette) quand ils prennent le ballon, il y a toujours le feu.»

S. M. A.

 

 

 

Gonalons : «Pas facile de sortir un tel match vu la pression qu’il supporte depuis quelques jours»

«C’est sûr qu’il a une énorme pression aujourd’hui sur ses épaules concernant sa sélection, vous savez, ça ne doit pas être facile pour lui, et la réponse qu’il a donnée ce soir montre son talent, montre aussi son caractère, pour faire face à tout ce qui se passe autour de lui car ce n’est pas évident. »

 

 

Lacazette : «On n’en parle pas, il y a déjà trop d’agitation atour de lui»

«Il faut demander au sélectionneur, s’il nous convoque tous les deux, s’il a choisi félicitation pour lui, on n en pas parlé, car il y a assez d’agitation autour de ça, nous en tant que partenaires, on préfère le laisser, et ne pas lui ajouter une couche.»

 

 

 

Benarbia : «Logique qu’il choisisse la France»

Son cas avait lui aussi fait couler beaucoup d’encre, et il avait choisi l’Algérie dans les prolongations, aujourd’hui il choisit le camp du joueur qu’il comprend et défend, il s’exprimait sur BFM TV : «Il a déjà joué en équipe de France, en équipe de jeunes et en espoir, après c’est un choix personnel, de changer s’il y a des matches amicaux, ça c’est lui qui décide, mais quand on a déjà joué en jeunes et en espoir comme lui l’a déjà fait, ça serait bien dans la continuité qu’il aille chercher une place en équipe de France, surtout en vue du championnat d’Europe des nations en 2016. 

Je ne pense pas qu’il soit perdu, il y a l’émotion familiale, son père a rêvé de le voir jouer pour l’équipe algérienne, comme beaucoup de parents qui sont très, très proches de leur famille en Algérie, après il y a la nouvelle génération, qui se sent 200% française, dans le sens que t’as des parents qui sont nés en France et qui ont leurs enfants qui n’ont connu que la France, et jouent depuis jeunes dans les équipes françaises, donc c’est logique qu’ils choisissent cette équipe de France dans la mesure que c’est la seule qu’ils ont connue, je le dis souvent, beaucoup de jeunes qui ont la nationalité algérienne ou qui ont la double nationalité ne sont pas connus entre 14, 15 ou 17 ans, voire moins de 19 ans, par l’équipe d’Algérie, choisissent d’abord souvent l’équipe de France plus que l’Algérie.»

S. M. A.

 

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