Goavec : «J’ai quitté la JS Saoura parce que son président voulait m’imposer un joueur»

Denis Goavec, le technicien français, n’est plus l’entraîneur de la JS Saoura. Il a quitté son poste la veille du match contre le MCA. Il nous dit pourquoi.

Vous avez quitté le poste d’entraîneur de la JS Saoura la veille du match contre le MCA, peut-on savoir pourquoi ?

C’est tout simple, il n’y a pas un long discours : le président du club a voulu m’imposer un joueur, j’ai refusé. Il m’a dit : tu refuses, tu pars ! Alors je suis parti. C’est tout.

De quel joueur s’agissait-il ?

Je n’ai pas à rentrer dans les détails, c’est un joueur, c’est tout. Il n’aurait pas été normal de l’aligner par rapport à la semaine qu’il avait faite. Moi, j’ai une culture de l’effort, du travail, de l’état d’esprit, je ne peux pas admettre qu’un président impose un jouer. Voilà, c’est impossible. Je suis un homme responsable, je veux rester crédible. Je n’ai pas accepté, je suis parti.

Est-ce la première fois que le président se comporte ainsi ?

(Rire) C’est son club, je le respecte, mais il faut aussi respecter les fonctions des gens. Il n’est pas facile, c’est tout ce que je peux vous dire.

Comment voyez-vous la suite ?

A partir du moment où je ne peux plus exercer mon travail, ce n’est plus possible de poursuivre. Je ne serai plus crédible si le président était amené à faire l’équipe. Il n’y aura aucune suite juridique, j’aime bien les choses propres et claires, ce n’est pas mon truc. A partir du moment où les choses ne se passent pas comme je le souhaite, je préfère qu’on se quitte en bons termes et puis c’est fini, quoi.

En partant la veille du match JSS-MCA, vous avez évité d’être associé au grabuge qui a entouré la rencontre…

Oui, je suis au courant de ça, il y a eu des choses énormes. Après, je ne sais pas qui a tort et qui a raison. Des fois, il vaut mieux être absent de ce genre de rencontre.

Que comptez-vous faire maintenant ?

Il paraît que les dirigeants me cherchent, alors que je suis toujours à mon domicile. Je n’ai pas quitté Béchar, je suis toujours dans la ville. Je peux vous apprendre qu’avant le match, ils réfléchissaient à une prolongation de contrat. Après, c’est une question d’hommes.

Seriez-vous prêt à réintégrer votre poste si les choses rentrent dans l’ordre ?

Si les choses sont claires, pourquoi pas. Je ne ferme pas les portes. Mais j’aime contrôler mon groupe, sinon je ne me sentirai pas comme un être responsable. Je suis quelqu’un d’honnête, vous me connaissez. Je suis droit, travailleur, franc et j’aime bien que les choses soient claires. Et je peux vous ajouter aussi autre chose.

Laquelle ?

Les joueurs m’ont dédié la victoire contre le Mouloudia, c’est quelque chose de très fort. C’est le plus beau cadeau qu’ils puissent me faire. J’ai vraiment passé de bons moments avec cette équipe, ses supporters et ses dirigeants en général. J’ai un  seul souci avec une seule personne et, là, je ne vous apprends rien.

H. D.

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