JSMB : Talah n’a pas fait mieux que Saâdi

Après avoir démontré un savoir- faire dans la donne tactique contre la JSK lors du derby de la Kabylie, en fermant toutes les issues aux Canaris par deux solides rideaux défensifs et un bon jeune gardien qu’il a lancé dans le bain, ce qui avait poussé les capés d’Aït Djoudi à user de longues balles pour marquer à défaut d’actions bien construites, l’entraîneur intérimaire, Hamid Talah, a raté l’occasion de confirmer tout le bien que l’on disait de lui, en prenant des risques inutiles dans le volet tactique et de la composante humaine, particulièrement au niveau des changements.

Tout cela lui a valu, tout comme son prédécesseur Noureddine Saâdi, des critiques acerbes. Ainsi, le coach béjaoui assume à son tour une partie de la responsabilité du 6e revers de l’équipe, le 4e à domicile depuis l’entame de la saison, selon les supporters du club qui lui reprochent un certain nombre de choses.

 

Il s’est entêté à reconduire Chalali en méforme

La première erreur commise par Talah réside dans son choix de reconduire l’une des nombreuses mauvaises pioches de l’équipe cette année, à savoir l’ex-Canari Mohamed Chalali, qui n’arrive toujours pas à s’imposer dans un effectif jeune et inexpérimenté dans sa majorité, ce qui lui a valu l’hostilité du public béjaoui qui n’avait pas apprécié sa titularisation face au MCEE , alors qu’il n’avait pas montré grand-chose lors des matchs qu’il a disputés au point où l’ex-coach Saâdi l’avait relégué sur le banc des remplaçants. Une première bourde de l’entraîneur Talah qui a tenu à le relancer contre la JSK avant de s’entêter à le reconduire, à ses dépens, contre le MCEE samedi seul à la pointe de l’attaque puisqu’il n’a pas profité des qualités de son poulain forcé de céder sa place à la suite de la pression du public en seconde période.

 

Il a anticipé dans le lancement du jeune Aribi

Talah a par la suite enchaîné par une autre erreur en effectuant le changement logique de Chalali, qui n’avait plus le moral, par un autre attaquant, le jeune Aribi, alors que sur le banc il y avait le robuste Belgherbi et le virevoltant Bangoura comme solution de rechange. Le coach intérimaire a ainsi anticipé en lançant le jeune Aribi dès le début de la seconde période alors qu’il aurait été plus judicieux de compter sur lui comme un joker pour son baptême du feu vu qu’avec un Belgherbi d’entrée et la possibilité de son remplacement par Bangoura, cela aurait donné à coup sûr un résultat meilleur. Il a compté sur lui seul en attaque en 2e mi-temps Le comble, c’est que le coach béjaoui était à la recherche du second but pour son équipe, il a surpris plus d’un en retirant du combat le meilleur élément de son attaque, à savoir le virevoltant Bilel Mebarki pour ne laisser qu’un seul attaquant, le jeune espoir Karim Aribi durant toute la seconde période du match contre El-Eulma.

 

Le remplacement de Mebarki par Boukmacha prête à confusion Si le changement opéré en attaque est logique avec la sortie de Chalali remplacé par Aribi, le second prête à confusion dans la mesure où il a été inopportun puisque le driver béjaoui n’avait pas de raisons de renforcer le milieu de terrain, de surcroît au niveau de la récupération avec l’incorporation du milieu défensif Nassim Boukmacha, puisqu’à un quart d’heure de la fin de la partie, Laribi, qui occupe le même poste, a dû céder sa place pour blessure, le choix du joueur à remplacer l’attaquant Mebarki n’a pas été ainsi judicieux.

 

Un milieu excessivement renforcé avec l’entrée de Bouziani

Le coach béjaoui a raté l’occasion de se racheter avec la blessure de Laribi en renforçant l’attaque par Belgherbi pour presser avec son camarade le longiligne Aribi sur la charnière centrale du MCEE, prenable à souhait, ce dernier a fait le mauvais choix, selon les observateurs en renforçant encore le milieu de terrain avec le meneur de jeu Bouziani. Tout compte fait, la JSM Béjaïa s’est retrouvée avec u milieu de terrain renforcé avec Boukmacha, Niati, Meddahi, Aït Fergane et Bouziani pour un seul attaquant, Aribi, pour sa première apparition avec l’équipe première.

L. C.

 

Le coach se défend

Le coach Hamid Talah, sûr de lui et nullement impressionné par les critiques, estime avoir raté le match en première mi-temps en partie à cause d’une attaque muette et inefficace à souhait. «Je suis déçu par la prestation de la première mi-temps, j’ai tablé sur un sursaut d’orgueil du compartiment de l’attaque pour retrouver son réalisme en se montrant efficace pour marquer tôt, ce qui nous aurait mis dans une situation plus confortable pour signer la première victoire derrière laquelle le club court toujours malheureusement. Les deux attaquants sur lesquels j’ai énormément misés n’ont pas eu le rendement escompté, ce qui explique leur absence en seconde période sur le terrain», explique Talah.

 

«On a dominé El-Eulma en seconde période, grâce aux changements que j’ai opérés»

Critiqué sur les changements de la seconde période, Talah pense que, bien au contraire, ils ont  apporté leurs fruits dans la mesure où par rapport à la première manche, son équipe se montrant supérieure à son adversaire, dominait durant pratiquement toute la seconde manche. «Je pense que, contrairement, à ce qu’on a pensé des changements que j’ai opérés en seconde mi-temps, ils étaient judicieux puisque la physionomie de la partie a changé en notre faveur, ce qui nous a permis de dominer les débats. On aurait pu l’emporter aisément si l’attaque s’était montrée efficace», se défend Hamid.

 

«Chalali n’a pas pu s’exprimer pleinement»

Concernant la reconduction de Chalali, Talah l’explique par l’obligation d’avoir un attaquant d’expérience pour peser sur l’axe défensif adverse. Il a fait ce qu’il pouvait au bout, mais il ne pouvait s’exprimer pleinement avec l’hostilité d’une partie du public. »

 

«Je n’ai pas joué avec 5 milieux de terrain, j’ai opéré un repositionnement»

En professionnel, Talah a tenu à préciser qu’il assume ses choix  tout en apportant quelques précisions concernant ce qui a été dit sur le renforcement du milieu de terrain par 5 éléments en seconde mi-temps. «Je ne me dérobe pas à mes responsabilités, je ne débute pas dans le métier puisque j’ai dirigé des matchs dont la pression et l’enjeu étaient plus importants. C’est dire que j’assume pleinement mes choix, mais dire que j’ai joué avec 5 milieux de terrain et un seul attaquant, je dis non, c’est faux, pour la simple raison que lorsque j’ai incorporé le demi récupérateur Boukmacha à la place de Mebarki, j’ai effectué un repositionnement pour Aït Fergane qui est passé sur le côté gauche de l’attaque, alors que Niati est monté d’un cran  comme milieu offensif gauche et Meddahi a gardé son poste. J’ai évolué ainsi avec deux demis récupérateurs, à savoir Laribi et Boukmacha, et lorsque Bouziani est entré à la place de Larbi blessé, Niati a retrouvé sa place dans la récupération avec  Boukmacha», affirme Talah.

 

«J’ai lancé Aribi en pensant à l’avenir du club»

«Je n’ai pas hésité un instant à lancer le jeune Aribi Karim, en match officiel avec l’équipe première, il est temps pour lui de changer de statut. J’ai pensé à l’avenir du club, il a les qualités et les aptitudes pour réussir au même titre que son camarade Kacem. Ce qui est sûr, c’est qu’il fera parler de lui tôt ou tard.»

 

«Je suis un employé de la JSMB, c’est Tiab qui décidera de ma mission»

En conclusion, Hamid Talah estime avoir accompli pleinement sa mission et avec courage. «J’ai pris le club à trois jours du derby de la Kabylie et dans les conditions défavorables que tout le monde connaît. Le président Tiab m’a reconduit pour une semaine, j’ai fait le match du MCEE, je m’en remets encore une fois au président. Etant employé de la JSM Béjaïa, je m’attellerai à exécuter la mission qu’il me confiera avec sérieux et abnégation. S’il me demande de renforcer le staff technique, je suis prêt à le faire avec le nouvel entraîneur, à défaut, je regagnerai mon poste de DTS des jeunes. Ce qui est sûr, c’est que je me tiens toujours prêt à servir l’équipe», a conclu Talah.

L. C.

 

Il dirigera la reprise demain

Hamid Talah restera en poste cette semaine puisqu’il est chargé d’assurer la reprise des entraînements prévue demain matin au stade de l’Unité maghrébine après trois jours de repos  qu’il a accordés aux joueurs après le match contre le MCEE.

 

Après Mezriche qui a résilié son contrat jeudi

Chalali compte lui emboîter le pas, Messara veut rester

Après le départ définitif de Salem Mezriche qui avait choisi notre journal pour annoncer son divorce à l’amiable avec le club, la situation se complique de plus en plus entre l’émigré Chalali et les supportes du club qui ne ratent aucune occasion pour lui demander de partir, n’ayant pas apporté le plus attendu de lui alors qu’il touche la plus grosse mensualité du groupe. Chalali compte emboîter le pas à son complice Mezriche, car il sait pertinemment qu’il n’aura pas la paix avec un public qui le cible depuis un bon moment, il cherche la meilleure formule sur le plan financier pour quitter le championnat national définitivement cette fois après trois échecs d’affilée, portant les couleurs de trois clubs en moins d’une année et demie dont l’ESS, la JSK et la JSM Béjaïa. En revanche, le gardien émigré Farid Messara compte se ressaisir pour honorer son contrat jusqu'au bout.

 

Une aubaine pour Tiab pour corriger le tir

Après sept journées du championnat, le patron de la JSM Béjaïa constate de visu le massacre dans l’opération recrutement. En effet, face à la grosse arnaque, le président tente de limiter les dégâts en corrigeant le tir avec le nettoyage précoce de l’effectif pour le mercato hivernal. La direction du plus vieux club de la Kabylie, par l’entremise de son président, a saisi l’occasion en répondant favorablement à la demande de résiliation du contrat de Mezriche, avant d’enchaîner avec celui de Chalali qui n’a plus la tête ni le cœur avec la JSMB, et ce, en récupérant logiquement une partie de l’argent versé comme avance, en sus des économies après la rupture du juteux contrat de Chalali, particulièrement.

L. C.

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