Ghrib : «Il faut reporter la finale jusqu’à ce que le président se rétablisse»

Le coordinateur du Mouloudia d’Alger, Omar Ghrib, pense qu’il faut reporter la finale, car sans la présence du président de la République, la coupe d’Algérie n’aura pas de goût et qu’il faut jouer la finale après le tomber du rideau du championnat.

«Une finale sans la présence de Son Excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, n’a pas de goût. Il faut reporter la finale jusqu’à que le président retrouve sa santé. Pour le Mouloudia d’Alger, il n’y a aucun souci pour le report. Car, on veut voir notre président avec nous et on est prêts à l’attendre le temps qu’il faudra.» Omar Ghrib assure que même si la préparation bat son plein, les Mouloudéens sont d’accord pour le report si les responsables le décident. Pour lui, la finale est une fête nationale où le peuple rencontre son président pour passer ensemble un bon après-midi, et si le président ne peut pas venir au rendez-vous, pas de problème, il faut l’attendre. » Au moment où nous rédigeons cet article, aucune information du report n’a été évoquée. Mais Ghrib insiste sur le fait et fait savoir qu’il ne veut pas jouer mercredi sans la présence du président Bouteflika. «Je représente le Mouloudia d’Alger et je dis qu’il ne faut pas jouer mercredi et attendre que le président Bouteflika se rétablisse et qu’il puisse venir nous voir. Notre rêve, c’est de voir notre président nous donner la coupe d’Algérie. C’est cela le charme de Dame Coupe. Alors qu’on ne gâche pas cette fête et qu’on reporte la finale.»

  1. A.   Z.

Menad zoom sur son staff

Le premier responsable de la barre technique du Mouloudia d’Alger a voulu jouer le jeu et décrit son staff. Personne n’a échappé à son analyse. Zemiti trop stressé, Aït Mouhoub zen et Sayeh, malgré son chagrin, espère gagner le trophée. Sans oublier bien sûr de parler de sa petite personne et n’omet pas de dire que le stress atteint le summum chez lui, mais qu’il a les moyens pour décompresser.

 

Zemiti : Il est stressé ce mec-là. Il ne parle plus, mais ne peut pas le cacher, par devant moi.

Aït Mouhoub : C’est le plus décontracté du staff mouloudéen. Il est zen et il fait tout pour nous débarrasser de ce grand stress.

Sayeh : Même affecté par la mort de son père auquel il garde une place dans son cœur et une grande place même. Il veut cette coupe d’Algérie comme nous tous.

Menad : Moi, je pense que je suis le plus stressé de tout le staff technique. Heureusement que j’ai Mohamed (Aït Mouhoub) à mes côtés. Il me rassure. Et je décompresse aussi en jouant des parties de quinche à la pompe à essence.  

  1. A.   Z.

 

Le staff médical du MCA parle de son rôle dans la préparation de la finale

 

Mustapha Mahiouz (soigneur) : «Quand les joueurs vont bien, ça me rassure »

« En dehors des blessures qu’on soigne, on participe au travail psychologique. Au centre militaire de Béni Messous, on a tous les moyens de récupération à notre service, et comme c’est spéciale finale, on redouble d’efforts. Et quand on remarque des joueurs sur-stressés, on leur donne des vitamines à base de magnésium pour qu’ils décompressent. On est une famille et on vise la même chose.»

Lahocine (kiné): « Je décompresse en écoutant le Coran »

« On est en train de vivre des jours spéciaux. Il y a un travail spécifique. En plus d’un travail physique, il y aura du psychologique. Il faut préparer l’athlète. Il y a la récupération, car ça bosse dur et parfois, il y a des bobos qu’il faudra soigner. Pour ce qui est de mon stress, j’arrive à le gérer à cause de mon expérience. La coupe d’Algérie est spéciale. C’est une grande fête. Le compte à rebours a commencé samedi et personnellement, j’étais à l’entraînement et j’ai trouvé un groupe très concentré. Quand le stress m’envahit, je mets un CD de Coran ou du chaâbi. Ça me fait du bien. »

 





 

Le journal de Ghrib

«Menad ne rigole plus»

«Cette fois, j’ai changé mes habitudes, je n’ai pas lu tous les journaux, j’ai juste lu mon journal. Il est extra, non ? Vous vous dites, sans aucun doute, qu’il se la pète. Et bien, je me la pète et j’ai raison, mon journal est le meilleur. Allez, on y va pour une autre journée avec moi, et cela même si le temps est couvert. Je suis parti au CREPS pour assister à l’entraînement et cette fois, je n’avais pas besoin de parler avec les joueurs, puisque Menad a fait l’essentiel. Il ne rigolait pas. Dur comme un roc, ça m’a plu son intervention. Les joueurs se sont entraînés dans le silence. Très bien général, continue comme ça, car à quelques heures du choc, on a besoin de guerriers qui sortiront la grosse artillerie ce mercredi. La séance s’est terminée vers les coups de 12h15. Je quitte Ben Aknoun et avant de partir à la villa, je passe chez Malek au 5-Juillet. On parle de tout, du match, de la billetterie, enfin, tout a été étalé. Moi, je suis le genre qui insiste pour s’assurer le meilleur pour mes joueurs. Avec Malek, on n’a pas vu le temps passer, et je regarde ma montre et je vois que 14h est passé. Alors, je laisse Malek et je pars à mon bureau. Je reçois la visite d’aâmi Yacef. Il devient vieux le pauvre. Mais, son amour au MCA grandit avec lui. Il a envie de vivre une autre consécration. On souhaite tous la même chose. Meziane Hadad arrive juste après le départ d’Yacef. Ça faisait longtemps que je ne l’ai pas vu. Il me dit qu’il était en pèlerinage au Mecque. Je ne le savais pas. Je lui ai dit, j’espère que tu auras prié pour nous dans les terres saintes. Je le savais, il n’a pas arrêté de le faire. Lui aussi veut voir le MCA triompher ce mercredi. Ça m’a fait du bien de voir nos vieux, c’est clair. Puis, je vois des gens que je connais très bien. Ils me parlent d’invitation. Quoi, les invitations ? Ce n’est pas de mon ressort à ce stade de la compétition. C’est la présidence qui les a, désolé, mais je vous procurerai des tickets si vous le voulez. Mais pour cela, il faudra attendre lundi ou mardi. Je me retrouve seul dans mon bureau. Je voulais un peu de calme, j’ai parlé beaucoup aujourd’hui. Et voilà que je décide d’appeler. Qui ? M. Zerguine, bonjour. Il me fait savoir qu’il était absent et qu’il venait d’arriver. Tant mieux, il assistera à la rencontre. Il me donne rendez-vous dans la matinée de lundi, car il a une réunion dimanche. D’accord, RDV est pris pour lundi, alors au revoir M. Zerguine. Puis, je reçois beaucoup de coups de fil. La radio ? Qu’est-ce qui se passe ? Certainement, cette rumeur qui annonce Haddad qui a acheté 25 000 tickets. Je réponds, je ne suis pas allé par le dos de la cuillère pour montrer du doigt Kara. Entre nous, je n’ai rien contre ce mec, mais je pense qu’il faut mettre des gens compétents dans ces postes importants. Il était le directeur d’un petit centre à Aïn Benian et du jour au lendemain, il se retrouve à la tête du 5-Juillet. Il est dépassé par les événements. En fait, ce qui m’a vraiment mis hors de moi, c’est le fait qu’il ne réponde pas aux appels pour expliquer les faits. Des amis me font savoir qu’il a par la suite appelé la radio pour démentir l’info et faire savoir qu’il songe à donner à l’USMA 10 000 billets pour les vendre à Bab El-Oued. J’avais raison, il ne connaît rien à l’organisation, mais ce n’est pas ce fait qui va nous déstabiliser. Nous, on est un club qui représente tout un pays, et même au-delà de ses frontières, alors que l’USMA est un club de quartier. Passant à autre chose. Le match nul de l’USMH a sauvé ma journée. J’étais très heureux. L’ESS a gagné, mais tant que la saison n’est pas terminée, je continuerai à croire au titre, mais par contre, 2e c’est dans la poche. Vous allez me dire, pourquoi il n’a pas parlé de l’USMA, c’est simple, ça fait longtemps que je leur ai donné un coup de talon pour les mettre hors course. Je reçois plus tard un appel d’une chaîne télé qui me parle de l’état de santé du président de la République qui pourrait rater l’évènement, et, sincèrement, la coupe sans Boutef, elle n’a pas de goût. Qu’on reporte le RDV jusqu’à ce qu’il retrouve sa santé, pour partager avec nous notre joie, sans lui, c’est comme une fête sans le premier concerné. Allez les gars, à demain…

 

Après le faux-pas de l’USMA et de l’USMH

 

Le Mouloudia plus que jamais proche de la Champions League

 

Même si leur esprits sont concentrés sur la finale de la Coupe d’Algérie face à l’USMA, la famille mouloudéens gardent toujours un œil sur le championnat qui reste une objectif majeur du Doyen. Le faux-pas à domicile de l’USMH avant-hier face à la JSMB a eu un bon effet sur la famille mouloudéenne. Gonflé à bloc pour la finale, les camardes de Kacem Mehdi  savent très bien que se qualifier pour la champions League est aussi important que gagner la Coupe c’est pourquoi, ils ont suivi les résultats de la mise à jour du calendrier de samedi passé avec beaucoup d’intérêt. Que l’USMA et  l’USMH, les deux concurrents directs du MCA pour la deuxième place en championnat fassent matchs nuls à domicile à 4journées seulement de la levée du rideau a enchanté les supporters, joueurs et la direction du Doyen. Le Mouloudia d’Alger est plus que jamais proche de décrocher son ticket pour la compétition la plus prestigieuse du continent. La Sonatrach qui débourse des milliards veut prendre part à la C1, elle en fait même son objectif suprême. Omar Ghrib le sait, les joueurs aussi… 

A.B.     

 

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