EN : Halilhodzic doit verrouiller le groupe

L’équipe nationale s’est brillamment qualifiée et avec panache pour la prochaine CAN, qui aura lieu en Afrique du Sud en janvier prochain.

 

Tous les joueurs sont à féliciter pour cette qualification, mais le plus grand mérite revient au sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, qui a su, grâce à sa méthode, atteindre le premier objectif qui lui avait été assigné par contrat, la qualification à la CAN 2013. 
Le billet pour l’Afrique du Sud en poche, le Bosnien devra désormais enclencher la phase 2 de son projet, celle de la consolidation et de la stabilisation de ce formidable groupe et stopper la phase «prospection et recrutement», pour ne plus se consacrer qu’à créer ces automatismes et la cohésion, qui manquent encore aux Verts, et qui font la différence à très haut niveau.
En raison de la cascade de blessures, il a pris du retard sur son calendrier
Vahid Halilhodzic l’avait annoncé dès novembre dernier en conférence de presse, une fois que son groupe élargi serait créé, soit un groupe où les postes seront triplés, voire quadruplés dans certains compartiments comme celui de gardien de but, par exemple. Il verrouillera le groupe, fermera la porte pour ne plus travailler qu’avec ces joueurs-là. Le but de la manœuvre étant de vaincre cette instabilité chronique qui «plombe» les sélections nationales. Surtout les sélections africaines, dont la majorité est composée de professionnels venant de tous horizons, et qui n’ont pas trop le temps de travailler avec les dates FIFA. En travaillant avec un groupe stable, le sélectionneur national pourra travailler la cohésion entre les joueurs sur la longueur. Profiter de chaque stage, de chaque match pour permettre à Belkalem de la JSK de s’entendre et de connaître Medjani d’Ajaccio, par exemple, ou à Sofiane Feghouli de Valence, de connaître les appels de balle de Slimani du CR Belouizdad. Halilhodzic a pris du retard sur son calendrier puisqu’il devait initialement verrouiller le groupe dès le premier janvier dernier. Malheureusement, il n’a pu le faire par rapport à la cascade de blessures qui a frappé les joueurs de la sélection et parce qu’il n’avait pas eu le temps matériel de voir en action tous les joueurs, pros ou locaux, qui l’intéressaient, pour arrêter un choix objectif et définitif, n’obéissant qu’à la performance du joueur et non à d’autres considérations comme cela se faisait par le passé. Ce report du «verrouillage» nous a permis de découvrir des joueurs clés comme Slimani, Soudani, Hachoud ou encore Benmoussa.
Belfodil, Brahimi 
et Abeid, puis stop !
Aujourd’hui, le tour d’horizon de tous les joueurs algériens évoluant à haut niveau a eu lieu et, sauf si un «Lionel Messi» venait à apparaître, on peut dire que tous les joueurs de bonne volonté ou non, pouvant apporter un «plus» à l’EN, ont été soit testés soit approchés, qu’ils évoluent dans le championnat national ou à l’étranger. Les derniers joueurs que le Bosnien ayant approchés et supervisés, soit personnellement, soit à travers les membres de son staff, étant Ishak Belfodil de Parme, Yacine Brahimi de Grenade, même si sa récente sélection chez les Bleuets de «monsieur quota» Eric Monbaerts, constitue en soi un «camouflet» et, enfin, Mehdi Abeid, l’international espoir de Newcastle, au comportement exemplaire, mais qui manque pour le moment de temps de jeu. Sinon, hormis ces trois derniers chantiers, tous les postes sont pourvus.
De nouvelles recrues uniquement pour créer le «buzz»
C’est devenu une mode, dans les médias nationaux ou les sites internet, de découvrir des «Algériens sur toute la planète», de leur consacrer un reportage à la suite d’un but et de les annoncer «aptes» pour l’équipe nationale. Des fois, ces joueurs évoluent même dans des divisions inférieures. Le but étant de créer le «buzz» et de s’autoproclamer DTN, alors que le sélectionneur national n’a même pas approché cette personne. Cette méthode de recrutement via la presse a été très utile dans un passé récent, car l’Algérie recherchait des joueurs de haut niveau pour renforcer son team et cela permettait de mettre des joueurs de haut niveau en contact avec la fédération et le staff, qui étaient désorganisés à l’époque. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, il y a un sélectionneur avec un staff technique fourni et compétent qui travaille de concert avec la FAF et son président, qui est capable de prospecter tout seul.
33 joueurs pour 
une liste de 23
 De plus, en termes de joueurs, il y a ce qu’il faut dans le groupe. Nous avons quatre gardiens de but, Mbolhi, Zemmamouche, Doukha et Cedric. Nous avons 6 défenseurs centraux avec Belkalem, Medjani, Bougherra, Bouzid, Chaffaï et Cadamuro. Nous avons trois arrières gauche : Mesbah, Benmoussa et Cadamuro. Nous disposons de trois arrières droit : Mostefa, Hachoud et Bouzid. A la récupération aussi il y a ce qu’il faut : Lacen, Guedioura, Lemouchia, Abeid, Mostefa et Yebda. Au milieu de terrain, nous disposons de Feghouli, Kadir, Boudebouz, Bezzaz, Djabou et Brahimi peut-être. Quant à l’attaque, il y a, bien sûr, Slimani, Soudani, Djebbour, Kamel Ghilas, Mohamed Chalali, Belfodil, Seguer et Djallit qui fait partie des réservistes. Soit un groupe de 32 joueurs tous polyvalents, motivés et unis, qui ne demande qu’à travailler ensemble, de concert avec le staff pour faire monter haut les couleurs nationales. Un groupe à qui il ne manque plus que la cohésion pour progresser encore et encore.
M. B.

 

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