Malgré la précieuse victoire obtenue face au WA Tlemcen et la remontée à la 9e place du classement, l’USM El-Harrach traverse une période délicate sur le plan administratif. En effet, le club fait face à un vide institutionnel inquiétant, en l’absence d’une direction pleinement opérationnelle.
Cette situation, si elle perdure, risque de compromettre la stabilité retrouvée de l’équipe, qui n’est plus qu’à quatre points du podium. Le principal obstacle auquel se heurtent les responsables actuels est d’ordre financier: aucune personne n’a actuellement l’autorisation de retirer de l’argent du compte du club. Ce blocage empêche l’USMH d’assurer certaines dépenses urgentes, notamment celles liées à la signature d’un nouvel entraîneur après la démission d’Azzedine Aït Djoudi. Selon des sources proches du club, un accord de principe aurait été trouvé avec Abderrahmane Osmane, l’ancien coach qui avait conduit l’équipe la saison dernière. Cependant, faute de liquidités, la direction n’a pas pu concrétiser cette entente.
Prêt à venir, mais sous conditions
Le technicien Osmane, qui garde de très bons souvenirs de son passage à El-Harrach, s’est montré favorable à un retour. Il entretient une relation solide avec le groupe, notamment avec plusieurs cadres du vestiaire qui espèrent vivement son retour. Néanmoins, le coach a posé une condition claire: le versement d’un acompte représentant l’avance de salaire de son staff. Les dirigeants tentent actuellement de rassembler la somme nécessaire pour satisfaire cette exigence et ainsi sceller officiellement le retour de l’entraîneur. Osmane, pour sa part, reste patient, mais il ne souhaite pas prolonger indéfiniment l’attente, d’autant qu’il disposerait d’autres propositions de clubs de deuxième division. Autre point de tension: le coach et ses adjoints attendent encore le règlement de quatre mois de salaires impayés datant de la saison précédente. Même si Osmane n’a pas encore abordé ce dossier avec la direction, cette question pourrait peser lourdement dans sa décision finale. Le technicien veut avant tout des garanties de sérieux et de transparence avant de s’engager à nouveau avec le club.
La piste Lafri gagne du terrain
Face à ces incertitudes, certaines voix au sein du club militent pour le maintien du directeur sportif Faouzi Lafri à la tête de l’équipe première. Intérimaire depuis le départ d’Aït Djoudi, Lafri a su redonner confiance au groupe, qui reste sur une prestation convaincante. Son approche calme et son expérience du contexte harrachi ont permis d’amorcer un redressement visible. Plusieurs responsables estiment qu’il serait judicieux de lui renouveler la confiance, au moins jusqu’à la trêve hivernale, le temps de stabiliser la situation administrative et financière du club.
L’USMH se trouve donc dans le flou. Sur le plan sportif, les résultats récents sont encourageants et la dynamique semble positive. Mais en coulisses, les dysfonctionnements administratifs menacent d’enrayer cette progression. Les supporters espèrent que les dirigeants parviendront à trouver rapidement une issue favorable, afin de permettre au club de poursuivre sa quête de stabilité et de renouer durablement avec ses ambitions d’accéder en Ligue 1 professionnelle.
Fodil Cheurf
