La scène était pour le moins inhabituelle lors de la dernière séance du Mouloudia. Installé dans une nacelle élévatrice positionnée en bord de terrain, Rhulani Mokwena a pris de la hauteur pour diriger l’opposition entre ses joueurs.
Une image forte qui illustre bien la méthode du technicien sud-africain, déterminé à analyser chaque détail pour façonner un collectif solide. Depuis ce point de vue inédit, Mokwena voyait tout : le placement des lignes, les espaces laissés libres, les décalages créés par les montées des latéraux. Très impliqué, il n’a cessé d’interpeller ses hommes.
Si haut perché, il donnait de la voix
«Bougez le ballon plus vite !», «Écartez le jeu, utilisez les couloirs !», «Pressez ensemble, ne laissez pas respirer l’adversaire !». À chaque bonne séquence, sa voix portait encore plus fort : «Yes, yes, c’est ça les gars ! Continuez !». Cette opposition entre deux groupes a été pour lui un véritable laboratoire tactique. Mokwena voulait observer les réactions dans différentes phases : pressing haut, repli défensif, gestion des transitions rapides.
De sa nacelle, il n´a pas cessé de corriger ses joueurs
Du haut de sa nacelle, il corrigeait immédiatement les erreurs de positionnement et insistait sur la discipline collective. L’approche avait tout d’une séance d’analyse en temps réel, avec la conviction que la préparation doit être aussi exigeante que la compétition.
Méthode originale, message clair
En choisissant cette méthode originale, le coach sud-africain envoie un message clair à ses joueurs : aucun détail ne sera négligé. Le Mouloudia doit progresser dans l’utilisation des espaces, la vitesse de transmission et la coordination entre les lignes. «Je veux que chacun comprenne que l’intensité doit être permanente, même à l’entraînement», aurait-il confié à ses proches.
L’image a marqué les Chnaoua
Pour les Chnaoua présents autour du terrain, cette image d’un entraîneur en hauteur, criant ses consignes et encourageant sans relâche, restera marquante. Ils en parlent encore prenant parfois le dessus le leur souci premier : le mercato qui n’avance pas. Elle reflète l’ambition d’un technicien qui veut voir plus loin, bâtir un Mouloudia compétitif et instaurer une nouvelle culture de travail où l’exigence et la précision sont les maîtres mots.
M. Z.