JSK : Mellal, c’est bientôt la fin

Publié le : 28 Janvier 2020

Les jours du président Chérif Mellal à la tête du club sont sans nul doute comptés. Et pour cause, les membres du CSA et quelques actionnaires ont décidé de provoquer une assemblée extraordinaire le 8 février prochain afin de procéder à sa destitution.

Ils lui reprochent entre autres de mener l’équipe à la dérive et d’avoir sali l’image de la JSK après la diffusion sur les réseaux sociaux d’un enregistrement audio dans lequel il a usé d’un langage ordurier. Mais ce qui les a poussés à convoquer cette AGE, c’est les promesses non tenues par le président Mellal. D’après eux, lors de son intronisation, il avait promis d’injecter au moins 50 milliards de centimes dans les caisses du club et de recruter les meilleurs joueurs au niveau national pour que la JSK renoue avec les titres, mais près de deux ans après son installation à la tête du conseil d’administration, ils affirment que non seulement il n’a pas apporté la somme promise, mais il gère le club comme s’il s’agit d’une propriété privée. Il était considéré comme un messie, mais depuis le mois de juin dernier, il a réussi l’exploit d’avoir et les supporters et les actionnaires contre lui. Il semble que sa fin n’est pas loin et si les actionnaires ne fassent pas machine arrière, il sera évincé de son poste de la même manière par ceux qui l’ont ramené.

Mohamed A.

 

Azlef : «Il n’a ni les moyens ni les capacités pour gérer la JSK»

Constatant que la JSK est en danger, Malik Azlef, l’ancien vice-président du club et actionnaire influent, a décidé d’assumer ses responsabilités en annonçant que le salut du club passe par le départ du président Mellal. «Mellal n’a ni les moyens financiers ni les capacités pour gérer la JSK. J’ai toujours dit que si je constate que la JSK est en danger, j’interviendrai afin de prendre les mesures qui s’imposent. Aujourd’hui, la JSK n’est pas entre de bonnes mains et il faut qu’on réagisse. On l’a laissé travailler pendant 2 ans, mais on ne peut pas rester indifférent lorsqu’on constate qu’il mène la JSK à la dérive. L’équipe a fait un bon parcours la saison dernière, mais cette saison, c’est une catastrophe», a déclaré Azlef.

 

«On ne gère pas la JSK avec les menaces et les intimidations»

Ecœuré par la manière avec laquelle est gérée le club notamment cette saison, Azlef  avoue que le président Mellal a beaucoup nui à la JSK et à ses supporters. «On ne gère pas la JSK avec les menaces et les intimidations. La JSK est un club mythique et le symbole de toute une région et pour la gérer, il faut avoir une certaine sagesse. Personnellement, je ne peux pas cautionner cette descente aux enfers. C’est pour cela qu’on a décidé de tenir une assemblée extraordinaire afin de lui retirer notre confiance», a confié Azlef.

 

«Sa gestion est anarchique et on n’est pas dans la jungle pour user de violence»

Pas du tout tendre avec le président Mellal, notre interlocuteur confie que celui-ci gère le club n’importe comment. «Sa gestion est anarchique. Il fait n’importe quoi et pour cacher ses faiblesses, il use de menace. On n’est pas dans la jungle pour utiliser la violence. La JSK est grande et on doit respecter son passé», dira Azlef avant de poursuivre : «N’importe qui peut gérer la JSK comme il la gère actuellement.»

 

«J’ai honte en écoutant son enregistrement audio sur les réseaux sociaux»

L’ancien vice-président des Jaune et Vert ne s’est pas limité seulement à dire que le président Mellal use de menaces et d’intimidations à l’encontre de tous ceux qui dénoncent sa gestion, mais il ajoute que celui-ci a dépassé toutes les limites après la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel il a usé d’un langage indigne d’un grand club comme la JSK. «En toute sincérité, j’ai été seul lorsque j’ai écouté l’enregistrement audio dans lequel il s’en est pris à son interlocuteur avec des termes orduriers et j’avais honte. Un président de la JSK n’utilise jamais des termes pareils. Il faut être un voyou pour user d’un tel langage», a-t-il dénoncé.

 

«Son projet n’est que du vent»

Etant pour beaucoup dans l’intronisation de Mellal à la tête du conseil d’administration, Azlef souligne que celui-ci a berné tout le monde. «Mellal n’arrête pas de parler de projet, mais il n’a rien du tout. Son projet n’est que du vent. Il parle sans cesse, mais en réalité, il n’a rien fait.»

 

«Avec 2 éliminations de suite aux 1/32 de finale de la coupe d’Algérie, il est entré dans l’histoire de la JSK par la petite porte»

Convaincu que la JSK n’avancera jamais avec le président Mellal, Azlef lui a rappelé que jamais dans l’histoire du club, la JSK ne s’est fait éliminer deux fois de suite dès le premier tour de la coupe d’Algérie. «Avec deux éliminations de suite aux 1/32 de finale de la coupe d’Algérie, le président Mellal est entré dans l’histoire de la JSK par la petite porte.»

 

«Par respect aux supporters, il doit démissionner pour éviter le retrait de confiance»

Affirmant que le président Mellal n’a aucun respect pour les supporters, Azlef estime que celui-ci doit remettre sa démission pour éviter sa destitution. «La JSK appartient aux supporters sans ces derniers la JSK n’est rien. On est des actionnaires, mais on a beaucoup de respect aux fans. Je crois que par respect à eux, il doit démissionner pour éviter le retrait de confiance», a-t-il indiqué.

 

«On n’a pas d’équipe ni pour la C1 ni pour le titre»

Bien que le président Mellal n’ait pas cessé d’affirmer qu’il dispose de la meilleure équipe en Algérie et que son objectif est de remporter le championnat, Azlef pense que la direction n’a pas mis les moyens pour bâtir une équipe capable de terminer la saison en apothéose. «On n’a pas d’équipe pour prétendre à aller loin en Champions League africaine ou pour remporter le titre.»

 

«C’est lui qui a détruit l’équipe à l’intersaison»

L’ancien vice-président des Canaris pense que si le président Mellal avait opté pour la stabilité à l’intersaison, l’équipe serait plus forte que la saison dernière. «C’est lui qui a détruit l’équipe à l’intersaison. Est-ce normal de limoger un entraîneur qui était classé deuxième et de laisser partir ses meilleurs joueurs et d’avoir de grandes ambitions ? Non, s’il avait opté pour la stabilité, la JSK ne serait pas dans cette situation. Le comble est qu’il a transféré Chetti à l’Espérance de Tunis, l’adversaire de la JSK en Champions League africaine. En plus, il n’a pas renforcé le groupe avec de grands joueurs.»

 

«Lorsqu’Iboud était à ses côtés, j’étais rassuré»

Azlef regrette amèrement le départ d’Aït Tahar, Fergani et Iboud qui d’après lui auraient pu rendre beaucoup de services à l’équipe. «Lorsqu’Iboud, Aït Tahar et Fergani  étaient à ses côtés, j’étais rassuré, mais depuis leur départ, rien ne va dans l’équipe.»

 

«J’ai été dernièrement au siège du club et j’ai été choqué par les personnes qui rôdent autour»

Estimant que le président Mellal s’est débarrassé de toutes les personnes qui peuvent lui tenir tête, l’ancien vice-président de la JSK n’a pas omis de dénoncer ceux qui rôdent actuellement autour du club. «J’ai été dernièrement au siège du club et j’ai été choqué par les personnes qui rôdent autour du club. Ce n’est pas avec des personnes pareilles que la JSK ira de l’avant.»

 

«C’est la débandade dans les jeunes catégories»

Ne comprenant pas pourquoi le président Mellal a fait venir Mulack pour s’occuper de la formation, Azlef déclare que les jeunes catégories vont du mal en pis. «Je ne vois pas pourquoi il a fait venir un Français, alors que Fergani faisait du bon travail avant qu’il ne le remercie. Il y avait aussi Kheroubi qui était quelqu’un de compétent. C’est la débandade dans les jeunes catégories.»

 

«On va installer un directoire et un conseil de surveillance jusqu’à ce qu’un repreneur vienne»

Convaincu que le président Mellal sera destitué lors de la prochaine assemblée extraordinaire des actionnaires, Azlef affirme qu’en attendant qu’un repreneur se manifeste, il procédera à l’installation d’un directoire et d’un conseil de surveillance. «Dans l’intérêt de la JSK, Mellal doit partir. On va installer un directoire et un conseil de surveillance jusqu’à ce qu’un repreneur vienne», a-t-il expliqué.

 

«On va protéger l’équipe et les joueurs ne manqueront de rien»

Azlef promet que lui et les autres actionnaires feront tout pour que l’équipe soit à l’abri du besoin et cela jusqu’à un repreneur vienne. «En plus d’installer un directoire et un conseil de surveillance, on va protéger l’équipe et cela jusqu’à la fin de la saison. Les joueurs ne manqueront de rien et on fera tout pour que les résultats suivent», a-t-il conclu.

  1. Boumali