Le retour de Youcef Belaïli au Mouloudia d’Alger n’a jamais été aussi proche, mais aussi incertain. Le joueur a donné son accord et Sonatrach a validé l’idée, reste désormais à convaincre l’Espérance de Tunis de le libérer. Et c’est là que tout se complique.
Youcef Belaïli veut revenir au MCA. Approché récemment par ses anciens dirigeants, l’attaquant a clairement affiché sa volonté de porter à nouveau les couleurs du Doyen. Mieux encore, il l’a fait savoir publiquement en publiant sur ses réseaux une vidéo accompagnée d’une chanson dédiée au Mouloudia. Le message est fort, sans équivoque. De son côté, la direction du club algérois a obtenu le feu vert de Sonatrach, actionnaire majoritaire, pour aller au bout de ce dossier. Cependant, la situation reste complexe. Lorsque le MCA a officiellement pris attache avec l’Espérance de Tunis pour évoquer un éventuel transfert, les dirigeants tunisiens ont fixé la barre très haut : un million d’euros pour libérer leur joueur. Une somme importante, bien supérieure à celle qui avait été perçue par le Mouloudia lors de son départ vers Tunis, l’été dernier, pour 679 000 euros. La direction du MCA a bien formulé une première proposition, en- deçà du million exigé. Une contre-proposition de l’EST est attendue. Le bras de fer est donc lancé entre les deux clubs. Tout repose désormais sur la capacité des deux présidences à trouver un terrain d’entente financier. Car même si Sonatrach ne s’oppose pas au principe d’un retour de Belaïli, l’exigence tunisienne risque de poser question à l’interne. Sur le plan sportif, le retour de Belaïli serait un énorme coup. L’international algérien connaît la maison, il a été un artisan majeur du titre décroché en 2024, et il demeure, malgré les polémiques, l’un des joueurs les plus influents du championnat nord-africain. Son retour créerait un engouement monstre chez les supporters, encore marqués par son départ un an plus tôt. Belaïli veut revenir. Le Mouloudia veut le récupérer. Mais l’Espérance de Tunis tient encore les clés du dossier. Si aucun compromis financier n’est trouvé, le dossier pourrait capoter. Le mercato est ouvert, mais le temps presse.
A.Z.