C’était dans l’air mais maintenant, c’est officiel ! Antoine Hey n’est plus l’entraîneur de l’Entente de Sétif.
On vous le disait déjà il y a quelques jours que l’avenir du technicien allemand avec le club phare des Hauts Plateaux était déjà scellé bien avant la réunion d’urgence tenue au milieu de la journée de mardi au siège du club et présidée par le DG de la SSPA/Black Eagles Nabil Kebaïli, des membres du conseil d’administration et des dirigeants. Un conclave à l’issue duquel on a entériné la fin de la mission de l’ancien sélectionneur du Rwanda qui n’a pas finalement fait long feu en ne ‘'résistant'' que quelques mois. Installé en effet à la fin du mois de juin, le coach Hey avait hérité d’une équipe qui venait de connaitre une mutation avec le départ et l’arrivée d’une dizaine de joueurs venus de divers horizons et de différents paliers. Il fallait donc tout reconstruire. Après deux stages de préparation dont l’un d’eux a eu lieu à Aïn Draham en Tunisie, les choses sérieuses ont plutôt bien commencé avec un bon point du match nul ramené de Khenchela face à l’USMK (1-1), même s’il faut reconnaitre qu’il y avait de la place pour faire mieux, c'est-à-dire empocher le gain du match. C’est presque le même scénario qui allait se produire lors de la seconde journée avec la réception de la JSS dans un match qui s’est joué à huis clos au stade du 8-Mai-1945 de Sétif. Un match où les partenaires de Salah Eddine Bouchama ont failli de peu laisser des plumes, se contentant au final d’un second match nul par le même score d’un but partout.
Hey-Sefraoui, "le clash" qui va tout secouer
Cependant, c’est à l’issue de la rencontre face au MCEB disputée à El Bayadh que tout va basculer de fait pour le désormais ex-coach de l’ESS. En effet, à l’issue de cette rencontre qui s’est soldée également sur ce score d’un but partout, un conflit éclate au jour. Voyant qu’il n’est pas sollicité pour donner son avis et contribuer à la gestion de l’équipe, le coach adjoint, Nassim Sefraoui, se présente alors au bureau du DG de la SSPA/Black Egales, Nabil Kebaïli, auquel il a fait savoir qu’il n’assume pas les résultats de l’équipe du fait qu’il n’est pas impliqué directement dans les choix des joueurs. Il a même critiqué les choix et affirmé que le coach Hey n’est pas en mesure de diriger une équipe comme l’ESS et qu’il est dépassé par les événements. Pour Sefraoui au fait, le onze ententiste aurait pu obtenir de meilleurs résultats si le coach Hey l’avait écouté sur certains choix tactiques. Informé, ce dernier décide alors d’annoncer son retrait, mais il a finalement accepté de revenir à de meilleurs sentiments après l’intervention de Kebaïli qui a réussi à réconcilier les deux hommes. Une réconciliation pour la consommation médiatique et aussi pour calmer les supporters, puisque quelques jours après c’est rebelote avec cette lourde défaite subie à Ouargla devant le MBR (0-3) et qui fut la goutte qui a fait déborder le vase.
La défaite de Rouissat, la goutte qui a fait déborder le vase
C’était scellé au fait pour le coach Hey qui a décidé de rentrer en Allemagne au moment où son équipe préparait un autre périlleux déplacement, à savoir celui de lundi dernier à Mostaganem face à l’ESM. Une rencontre qui fut sanctionnée par un second revers consécutif et à l’issue de laquelle le divorce entre l’ESS et Hey a été bel et bien consommé. Il faut juste souligner enfin que le bilan du coach Hey est jugé comme catastrophique du moment qu’il n’a obtenu que six points sur les six premières journées du championnat de Ligue 1 Mobilis. C’est la plus mauvaise entame de la saison jamais réalisée par le club de l’Aigle Noir depuis sa création. Il a laissé également la plus mauvaise défense du championnat en encaissant huit buts et, pour conclure le tout, il a fait jouer durant ces six matches 24 joueurs sur les 26 avec lesquels il a travaillé durant son passage chez les Noir et Blanc.
F. R.
