Comme annoncé dans notre édition d'hier, le coach Antoine Hey a souhaité se séparer de quatre joueurs, en l’occurrence Ferhani, Bacha, Eduwo et Guettal.
C'est chose faite maintenant puisque les deux derniers, à savoir Eduwo et Guettal, ont résilié, dimanche en milieu de journée, leur contrat. Ils deviennent ainsi les 15e et 16e joueur de l’effectif de l’exercice précédent à avoir mis fin à leur collaboration avec le club des Hauts Plateaux, pour une raison ou une autre après Chaâbi, Reguieg, Benkhelifa, Diarra, Oladapo, Kossi, Mohra, Ferdjoui, Mechaâr, Messaoud-Salem, Chikhi, Nouri, Pitroipa et Bouhmidi. Ajouter à ce lot, les deux joueurs qui ont été libérés au cours du mercato d’hiver, en l’occurrence Ali Hadji et le Malien Salem Jidou. Du coup, ils sont plus de 20 joueurs à avoir changé d’air à la fin de l’exercice précédent si on prend compte les éléments de la défunte équipe des U21 qui étaient régulièrement convoqués chez les seniors, à l’image de Khouatra, Bouraghda, Kechaïri et le gardien de but, Hadid. C’est une véritable révolution qui s’est effectué au sein de l’effectif sétifien durant cet été 2024. Il faut savoir à ce titre qu’entre 2022 et 2024, ils sont un peu plus de 60 joueurs à être passés par l’ESS. Un gros chiffre sachant au passage que la plupart d’entre eux ont été libérés à mi-parcours, ce qui a coûté, du reste, des pertes qui se chiffrent par millions, voire des milliards de centimes aux caisses du club.
16 joueurs partis cet été, c’est trop !
Cela d’un côté, d’un autre côté, ces changements incessants ont porté, le moins que l’on puisse dire, un grand préjudice sur le plan des résultats techniques puisque l’équipe sétifienne n’a pas pu sortir la tête de l'eau durant les huit dernières années en ne remportant aucun titre au moment où les supporters fêtaient presque chaque année un titre durant les deux dernières décennies. C’est d’ailleurs cette instabilité qui a fait le reste. Il faut juste rappeler que lors de la saison 2007, l’ancien président Abdelhakim Serar avait procédé à un rajeunissement totale de l’effectif ententiste. Un changement où il y a eu à cette époque l’arrivée d’un certain Hadj Aïssa, Ziaya, Defnoun, Maïza, Benchadi, Benchaïra, Bensaïd et autre Lahlou, qui évoluait pourtant dans des paliers inférieurs mais qui allaient offrir à l’ESS et à l’Algérie plusieurs titres sur le plan arabe et régional, et ce, durant presque dix ans bien qu’il restait une en mémoire, une défaite en finale de la Coupe de la CAF face au Stade Malien, le seul trophée qui manquait dans le palmarès du club phare d'Aïn El Fouara. Ce fut la même chose avec son prédécesseur Hassen Hamar, qui a pris le relais et qui a réussi durant les onze années qu’il avait passé comme président du club, à remporter la C1 en 2014 et enchaîner avec la Supercoupe d’Afrique et, cerise sur la gâteau, une participation historique en Coupe du monde des clubs en 2015.
L'instabilité qui a ‘‘trahi’’ l’équipe
Par ailleurs, on c’écarte pas la possibilité que le même scénario se reproduise l’été prochain, voire sans attendre le mercato estival du moment que plusieurs joueurs qui ont été engagés cet été sont d’ores et déjà critiqués, plus particulièrement par rapport à leur de temps de jeu cumulé aux cours de la saison passée et le manque de compétition, à l’image de Hamidi, Lakdja et autre Daibeche. Par ailleurs, en attendant qu’on règle le cas de Bacha et Ferhani, notamment concernant ce dernier qui réclamait deux années d’indemnités pour résilier son bail. On évoque dans les coulisses un autre joueur qui pourrait bien emboiter le pas à ceux qui sont déjà partis. Il s’agit, selon une source digne de foi, d’un élément qui vient à peine d’être engagé et qui n’a pas donné apparemment satisfaction au coach Hey. Pour le moment, on ignore son identité.
F.R.
