Le match des quarts de finale de la Coupe de la Confédération africaine représentait la dernière chance pour l’entraîneur Kheireddine Madoui à la tête du CSC.
En effet, l’équipe avait compromis ses chances de jouer le podium en championnat national et avait été éliminée prématurément de la Coupe d’Algérie. Ces résultats sur le plan local ont mis le technicien sétifien sous une énorme pression, la compétition africaine restant le seul objectif majeur. Il devait donc absolument éliminer l'USM Alger pour espérer sauver la saison du CSC. Finalement, Madoui a remporté son pari grâce à la séance de tirs au but, après un match nul 1-1, comme à l’aller. Il inscrit ainsi le club dans l’histoire en le qualifiant pour la première fois depuis sa création en demi-finale de la compétition.
Il n’a pas arrêté une seconde pendant le match
Madoui a vécu le match sous tension, ne s’asseyant pas une seule fois durant les 90 minutes. Il est resté debout sur la ligne de touche à donner des consignes à ses joueurs. Il a vivement réagi aux occasions créées par ses poulains, notamment en première mi-temps, affichant à la fois de la frustration et de la colère face au grand nombre d’occasions ratées par Benchaâ et ses coéquipiers. Connu pour son calme et sa sérénité durant les matchs, Madoui était cette fois-ci hors de son état habituel, ce qui en dit long sur la pression qu’il subissait et sur son grand désir de surmonter l’obstacle de l'USMA et de qualifier son équipe pour les demi-finales. Il a pu respirer enfin après cette qualification historique.
Une lecture parfaite de l’adversaire
L’entraîneur constantinois a remporté la bataille tactique face à son homologue brésilien Marcos Paquetá, coach de l’USM Alger. Il a minutieusement analysé le jeu de l’adversaire et réussi à en neutraliser les points forts. Il a ainsi bloqué les mouvements du joueur le plus dangereux, Mehdi Mergham, en le soumettant à un strict marquage, et a fermé tous les espaces aux attaquants usmistes. En parallèle, Madoui n’a pas joué la carte du repli défensif, mais a pris des risques en attaque dès le coup d’envoi. Benchaâ, Temine et Belhocini ont raté plusieurs occasions, même avant l’ouverture du score de l’USMA. Tous les spécialistes s’accordent à dire que Madoui a donné une vraie leçon de tactique à Paquetá.
Un coup psychologique avec l’entrée de Boussouf
Madoui ne s’est pas contenté de dominer tactiquement Paquetá ; il a aussi su jouer sur le plan psychologique. Il a réussi à déstabiliser les joueurs de l’USMA en faisant entrer le gardien remplaçant Kheireddine Boussouf à la dernière seconde du match, à la place de Bouhalfaya, juste avant la séance de tirs au but. Ce changement a semé le doute chez Allilat et ses coéquipiers, qui ont manqué deux tirs au but et donc quitté la compétition. Madoui veut écrire l’histoire avec le CSC. Il ne compte pas s’arrêter aux demi-finales, mais vise clairement une place en finale et un sacre continental, qui serait le deuxième de sa carrière après avoir remporté la Ligue des champions de la CAF avec l’ES Sétif en 2014.
F. Ch.
« Nous étions les mieux organisés sur le terrain »
« Avant de commencer, je voudrais remercier les membres du staff technique, les joueurs et les supporters qui étaient présents au stade pour nous soutenir. Je pense que nous étions meilleurs aujourd’hui sur le terrain. L’équipe était bien organisée. Nous avons dominé les débats devant une bonne équipe de l’USMA qui dispose d’une grande expérience dans cette compétition. Nous avons fait ce qu’il fallait dans un match qu’on voulait absolument remporter. Je dirais que c’est une qualification plus que méritée pour nous. »
« Boussouf a fait ce qu’on attendait de lui »
Le premier responsable de la barre technique a aussi évoqué la décision du staff d’incorporer Boussouf en fin de partie : « Nous avons pris la décision de donner la chance à Boussouf pour la séance des tirs au but. C’était un choix du staff technique et cela ne veut pas dire que nous ne faisons pas confiance à Bouhalfaya. Ça aurait pu être lui qui allait nous qualifier, mais voilà, Boussouf a été au rendez-vous et c’est une bonne chose pour nous de compter sur l’ensemble des joueurs de notre effectif. »
« Faire tout pour aller le plus loin possible »
Concernant l’objectif du club dans cette compétition, Madoui dira : « Nous allons essayer de maintenir cette dynamique en abordant la rencontre du prochain tour. Normalement, nous allons affronter le RS Berkane, qui est une équipe qui dispose d’une certaine expérience à ce stade et qui commence à devenir un club important en Afrique. »
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