Arrivés à Alger au petit matin, hier, après dix-huit heures de route, les joueurs étaient à bout de force et surtout à bout de nerfs.
A leur arrivée à Alger hier à 6h30, les joueurs du Chabab ont exprimé leur ras-le-bol au staff technique et aux responsables du club qui les ont accompagnés dans leur voyage de Sousse. Ils n’ont pas accepté le fait que la direction n’ait accordé aucune importance à ce que puisse engendrer la pénibilité d’un tel voyage pour leur forme physique.
Ce qui les a mis sur les nerfs notamment est la façon avec laquelle les dirigeants les ont traités puisqu’au début il devait rentrer au pays par vol depuis l’aéroport international de Tunis avant qu’on change d’avis à la dernière minute et on décide de rentrer au pays par bus sans prendre en compte le minimum de conditions nécessaires pour limiter la pénibilité de ce déplacement de 18 heures.
Le dîner à 4h du matin
La goutte qui a fait déborder le vase est le fait qu’on ait retardé le dîner jusqu’à…4h du matin. Les joueurs avaient donc fait plus de quinze heures de route avant de pouvoir prendre une pause-dîner. Pour les joueurs, ce pourrait être un détail dont personne ne devrait parler, mais ça reste un signe du manque de considération qu’ont les dirigeants actuels pour les joueurs.
Voilà pourquoi l’équipe a dîné à cette heure-ci
Selon nos informations, ce qui a poussé les responsables qui ont accompagné l’équipe à retarder le dîner jusqu’à 4h du matin est le fait qu’ils n’avaient sur eux aucun sou destiné pour ce genre de dépenses. Ils ont donc décidé de prendre les joueurs jusqu’à El-Yachir où ils peuvent payer les repas ultérieurement.
Le président n’a laissé aucun sou aux responsables
Comme nous l’avions mentionné dans notre édition de jeudi, Hadj Mohamed a quitté le stage de Sousse très tôt mercredi matin. Il est parti selon nos informations sans prévenir personne. Il fallait qu’un des joueurs l’aperçoive au niveau du hall de l’hôtel pour que l’équipe sache qu’il allait partir. Il est parti sans laisser aucun sou à ses adjoints.
Les joueurs comptent mettre la pression sur Hadj Mohamed
Suite au manque d’organisation dont le stage de Sousse a été marqué et au retour au pays très pénible, les joueurs ont décidé de mettre la pression sur leur président à savoir Hadj Mohamed, afin de ne plus être confrontés à de pareilles situations. Selon nos informations, les cadres du groupe devaient prendre attache avec lui en ce début de semaine afin de mettre les points sur les i et mettre fin à toutes les contraintes d’ordre organisationnel, auxquelles ils font face.
S. B.
Korichi jette l’éponge… dans le bus
Le voyage de l’équipe du Chabab de Sousse à Alger a été marqué par deux incidents entre Korichi et les joueurs. Le premier incident est survenu à l’arrivée de l’équipe au poste frontalier d’Oum Tboul. Pendant que le secrétaire général accomplissait les démarches nécessaires pour pouvoir franchir les frontières, Toufik Korichi a rappelé à l’ordre, en plein milieu dudit endroit, quelques joueurs, et il l’a fait avec fermeté, pour ce qu’il a qualifié de « conduite inappropriée pour des personnes représentant un club comme le CRB ». Le manager général a ensuite improvisé une réunion sur place et a lancé aux joueurs avec probité et sur un ton ferme : « Quand on fait partie d’un club comme le CRB, on doit avoir une conduite parfaite partout où on passe. » Cette intervention n’a pas été du goût de tout le monde surtout que les conditions du voyage étaient pénibles.
Il avait refusé de laisser quelques joueurs poursuivre le voyage seuls
Ce qui a froissé les rapports entre les joueurs et Korichi est le fait que ce dernier ait refusé de laisser quelques joueurs poursuivre leur voyage seuls et quitter le bus avant qu’il n’arrive à destination. Il leur a indiqué qu’il serait le premier responsable s’il arriverait quoi que ce soit. Pour retenir quelques-uns d’entre eux donc il avait au début refusé de leur remettre leurs passeports avant que la situation ne dégénère.
La riposte
Les cadres de l’équipe n’ont pas apprécié que Korichi intervienne avec autant de fermeté d’autant plus, selon eux, que rien n’a été fait pour éviter qu’il y ait pas le moindre incident pendant le voyage. Les joueurs pensent que cette fermeté devait être employée à leur profit et non contre eux, et ce, quelles que soient les conditions, et de défendre leurs droits vis-à-vis de Hadj Mohamed. En remontant donc dans le bus pour poursuivre leur voyage depuis les frontières vers Alger, les joueurs ont fait savoir leur mécontentement à Korichi par rapport à sa fermeté et son intervention qu’ils ont qualifiées de blessantes, mais ça a été fait d’une manière peu diplomatique, ce qui l’a donc poussé à annoncer sa démission dans le bus, moins d’une heure avant l’arrivée du bus au Caroubier.
S. B.
