L’USM El-Harrach se retrouve une nouvelle fois au cœur d’une tourmente interne, révélatrice d’un malaise persistant dans la gestion du club. À quelques semaines du début de la nouvelle saison, une crise sérieuse oppose l’entraîneur Azzedine Aït Djoudi au président Sofiane Touahria.
Une rupture totale de communication entre les deux hommes est désormais constatée, mettant en péril la stabilité du staff technique et, par ricochet, les ambitions sportives de l’équipe. Le coach harrachi vit très mal la situation actuelle. Non seulement il n’a toujours pas perçu ses salaires, malgré les engagements pris par la direction, mais il se heurte également à un silence pesant de la part du président. Sofiane Touahria ne répondrait plus à ses appels, ni ne donne de suite aux préoccupations urgentes de l’entraîneur. Ce mutisme a profondément irrité Aït Djoudi qui commence à douter de la sincérité du projet du club. Il estime que dans de telles conditions, il lui est impossible de préparer sérieusement une saison censée être celle de l’accession en Ligue 1 professionnelle. Pour lui, la crédibilité d’un projet passe avant tout par le respect des engagements, tant financiers que sportifs.
Le dossier du recrutement, la pomme de discorde
Un autre point de friction majeur réside dans la question du recrutement. Aït- Djoudi avait dressé une liste de joueurs ciblés, jugés essentiels pour renforcer l’équipe. Toutefois, ses recommandations ont été ignorées par la direction, qui n’a validé aucun de ses choix jusqu’à présent. La signature de Fouad Haddad au RC Kouba, que le coach convoitait vivement, a été vécue comme un véritable camouflet. Ce dernier figurait parmi les priorités de l’entraîneur, qui voyait en lui un pivot incontournable de son schéma tactique.
Osmane, l’alternative de secours
Dans ce contexte tendu, des bruits de couloir de plus en plus insistants évoquent le retour possible d’Abderrahmane Osmane sur le banc de l’USMH. L’ancien coach, qui a déjà dirigé l’équipe, jouit encore d’un bon capital de sympathie au sein de la direction, ce qui le placerait en pole position pour succéder à Aït-Djoudi si ce dernier venait à quitter le navire. Des contacts auraient même été amorcés discrètement en prévision d’un éventuel changement. Il est évident que les jours à venir seront décisifs. La direction de l’USM El-
Harrach se retrouve face à un choix crucial : soit elle apaise les tensions en répondant aux doléances légitimes de son entraîneur, soit elle opère un changement radical au risque d’entrer dans une nouvelle phase d’instabilité. Pour un club qui vise le retour parmi l’élite, toute erreur de gestion à ce stade pourrait coûter cher.
F. Ch.