MCA : Les 3 reproches faits à Ben Yahia

Publié le : 28 Avril 2025

Khaled Ben Yahia avait réussi à relancer la machine du Mouloudia depuis décembre, en imposant un style clair et des résultats solides. Depuis quelque temps, à force de mauvais choix, il est en train de plomber tout ce qu’il avait construit. 

Le nul vierge face au MCEB a fait l’effet d’une alerte rouge. A ce rythme, le vieux club algérois risque de tout gâcher. Avec seulement deux petits points d'avance, le MCA n’a plus de marge. Voici les trois gros reproches que les Chnaoua font Ben Yahia et qui, estiment-ils, mettent en danger le gain du titre.

 

Un 4-4-2 à domicile qui casse la dynamique

Depuis sa prise de fonction en décembre dernier, Khaled Ben Yahia avait imposé un 4-3-3 offensif et huilé qui a permis au Mouloudia de creuser l'écart en championnat, atteignant même les quarts de finale de la Ligue des champions. Mais contre toute attente, le technicien tunisien a décidé de basculer en 4-4-2 à domicile, un schéma qui a complètement déréglé l'équipe. Résultat : après le 0-0 face au MCEB, le Mouloudia n’a pris que 2 petits points d’avance sur ses poursuivants et, avec ce rythme poussif, il risque de voir le titre s’envoler. Hormis le succès ramené de Biskra, ce système n’a jamais porté ses fruits et a clairement coupé le souffle à un collectif qui carburait.

 

Abus du jeu direct au détriment de la construction

Autre dérive visible : l'abus du jeu direct. Sous Beaumelle puis au début de l'ère Ben Yahia, le MCA construisait patiemment, partant de derrière, avec des circuits bien tracés. Désormais, l'équipe saute systématiquement les lignes, cherchant en vain les attaquants sur de longs ballons. Une approche qui rend le jeu stérile et prévisible, surtout face à des blocs bas comme celui du MCEB. En reniant ses principes de possession et de mouvement, le Mouloudia s’est privé de sa plus grande force.

 

La mise à l’écart de Zougrana, Messoussa, Tabti, Kipré et Ouattra

La gestion de l’effectif a aussi semé le doute. Ben Yahia a écarté plusieurs pions essentiels sans explication claire. Zougrana, l'un des meilleurs récupérateurs du championnat, n’est plus qu'un remplaçant de luxe. Tabti, seul vrai chef d’orchestre du groupe, reste cloué sur le banc malgré son excellente lecture du jeu. Sur les ailes, Kipré et Messoussa, capables de percuter et de déséquilibrer, ont disparu de la circulation. Même Romaric Ouattara, pourtant précieux dans le registre du point de fixation, n'est plus utilisé. Un choix qui a clairement déséquilibré l’équipe.

 

7 finales pour se remettre à l'endroit

Malgré ce faux pas à domicile, rien n’est encore perdu pour le Mouloudia. Avec sept matchs restants, les Vert et Rouge ont encore leur destin entre les mains. Mais Ben Yahia devra vite rectifier le tir : revenir au 4-3-3 à domicile pour retrouver la maitrise, jouer en 4-4-2 seulement en déplacement contre des adversaires rugueux comme à Biskra, et surtout aligner les meilleurs éléments. Chaque match sera une finale et le moindre faux pas pourrait être fatal dans la course au titre.

M. Z.