À trois points du sacre, Khaled Ben Yahia ne veut pas laisser place au doute. Le coach du Mouloudia prépare minutieusement le dernier déplacement de la saison à Chlef, déterminé à frapper un grand coup.
Un plan d’attaque est en marche pour conclure ce marathon par une victoire décisive. Le technicien tunisien a très vite basculé vers le prochain rendez-vous. À peine la victoire contre l’ESM validée (5-2), son regard s’est tourné vers l’ASO. En conférence de presse, il a laissé transparaître une impatience mesurée : « Quand le comptable nous dira que c’est bon, on arrêtera de souffrir. » Autrement dit : le titre n’est pas encore acquis, mais il est à portée de main. Et pour cela, Ben Yahia veut frapper fort, sans attendre la dernière journée. Il sait que l’ASO, qui joue pour l’honneur devant son public, ne fera aucun cadeau. Le stade Mohamed-Boumezrag sera bouillant, et l’adversaire motivé. Mais cela ne freine pas la détermination du coach, bien au contraire. Depuis le coup de sifflet final face à l’ESM, il travaille les scénarios, étudie les points faibles de Chlef et affine ses choix. Il veut un match plein, où ses hommes jouent avec la même intensité que lors d’un match de maintien.
Pour un coup parfait
Le staff technique a déjà visionné plusieurs séquences de l’ASO, repérant des failles dans le repli défensif et les transitions. Ben Yahia en a parlé à ses joueurs, leur demandant d’aborder cette rencontre comme un match couperet. Il sait que la fatigue pèse, que certains éléments sont à bout physiquement, mais il compte sur l’orgueil de ses cadres pour livrer une prestation de champion. « Ce genre de match, c’est dans la tête que ça se gagne », a-t-il glissé dans le vestiaire. Pour lui, c’est le moment où jamais de frapper. Marquer tôt, imposer le tempo, étouffer l’adversaire : voilà les consignes qu’il peaufine à l’entraînement. La concentration est maximale. Aucun détail n’est laissé au hasard. Il ne veut pas revivre une dernière journée à suspense. Le Doyen doit le tuer dès mardi.
Ben Yahia a fait ses comptes, calculé les risques, évalué les réponses possibles de l’adversaire. Il est prêt à tenter un holdup parfait, un succès froid et maîtrisé à l’extérieur. Et si ses joueurs répondent présents, le sacre pourra bien être scellé avant même la dernière note de la saison. La pression est là, mais Ben Yahia n’a jamais fui ce genre de rendez-vous. Il est venu pour gagner, pour offrir un second titre consécutif au Mouloudia, et il compte le faire à sa manière : avec du caractère, de la maîtrise… et un plan sans faille.
A.Z.