Tous les regards étaient braqués sur Accra, la capitale du Ghana, où s’est tenue hier matin la première réunion du Comité exécutif de la Confédération Africaine de Football (CAF), sous la présidence du Dr Patrice Motsepe fraîchement réélu. La rencontre, qui marquait aussi l'entrée en fonction des nouveaux membres du Comex, dont le président de la FAF, Walid Sadi, a été marquée par des décisions importantes.
Dès l'ouverture des travaux, les attentes étaient grandes concernant la désignation des nouveaux vice-présidents. Bien que plusieurs membres africains du Bureau exécutif de la FIFA aient soumis des suggestions pour pourvoir ces postes, Patrice Motsepe a tranché personnellement, dévoilant une liste arrêtée par ses soins : Premier vice-président : Lekjaâ Faouzi (Maroc) – Deuxième vice-président : Kurt Okraku (Ghana) – Troisième vice-président : Pierre-Alain Mounguengui (Gabon) – Quatrième vice-président : Bestine Kazadi Ditabala (RD Congo) – Cinquième vice-président : Feizal Sidat (Mozambique). L’annonce s’est répandue comme une traînée de poudre à travers le continent. Premier constat : Lekjaâ, déjà membre du Bureau exécutif de la FIFA et membre du Comex de la CAF, président de la commission des finances de l’instance, hérite du poste de vice-président de l’instance, il s’agit d’un retour au cercle des proches du boss, après une absence qui a duré un mandat. Motsepe et le Marocain ne semblent pas dérangés par les dernières accusations d’Augustin Senghor, qui reprochait au cumulard marocain sa domination suspecte des affaires de la CAF.
Approche mesurée
À retenir aussi l'absence de l’autre représentant nord-africain, l’Algérien Walid Sadi dans ce nouvel organigramme. Selon des indiscrétions, ce dernier a manifesté son souhait de ne pas postuler pour un des postes disponibles...pour le moment. Le président de la FAF a préféré adopter une approche mesurée, souhaitant dans un premier temps s’installer durablement au sein du Comex tout en poursuivant ses deux lourdes missions nationales, à savoir présider la fédération et exercer ses fonctions de ministre des Sports.
Cette démarche, réfléchie, traduit la volonté de Sadi de construire un agenda réaliste, lui permettant de mener de front ses deux mandats sans en négliger un au profit de l'autre. Une stratégie qui, à moyen terme, pourrait bien lui ouvrir les portes du cercle restreint des fidèles du président Motsepe. Par ailleurs, un autre nom a retenu l’attention : celui de Samuel Eto’o. Revenu de très loin après une élection mouvementée au Comex, le président de la Fédération camerounaise de football a été nommé à la tête de la Commission technique de la CAF. Un poste stratégique confié par Motsepe à l'ancien buteur légendaire, avec pour objectif de renforcer la compétitivité du football africain.
Eto’o
La mission d’Eto’o sera vaste : il devrait impulser une dynamique de formation des jeunes joueurs, améliorer les infrastructures sportives du continent et élaborer des stratégies techniques pour élever le niveau des compétitions africaines. Sous sa direction, la Commission entend devenir un moteur essentiel du développement du football africain, en apportant son expertise aux fédérations nationales pour relever les standards du jeu.
S.M.A