Dans le long entretien accordé récemment au Podcast Kampo, Nabil Bentaleb a parlé de l’arrêt cardiaque en juin dernier.
«Juste quand j’étais à l’’hôpital, j’ai appelé directement Christian Ericksen. En fait, c’est lui qui m’a dirigé vers le cardiologue (hollandais).» L’international danois avait été victime, on se souvient d’un arrêt cardiaque lors de l’Euro 2021 dans un match diffusé en direct à la télévision. L’attaquant danois porte, depuis, un pacemaker. Contrairement à ce dernier, le milieu de terrain du LOSC participait à un five (football à cinq) entre amis dans une salle à Lille, lorsqu’il a subi ce malaise cardiaque. «Mon frère était derrière moi, relate-t-il cette scène. Il a vu que je m’étirais, que je mets mes mains sur les genoux, que je m’assois à terre et qu’après je m’allonge. Quand Christian Ericksen, il tombe, c’est impressionnant, il tombe en avant, la tête la première.» Et de raconter le premier contact avec l’attaquant de Manchester United : «C’est moi qui l’ai appelé. On a joué deux, trois ans ensemble à Tottenham. Franchement, je pense qu’il imagine qu’il m’a fait du bien, de parler à quelqu’un à qui vraiment c’est arrivé. Je ne connais pas beaucoup à qui c’est arrivé. Il a été réceptif, t’inquiètes, ça va aller. Au bout de cinq, six jours après l’opération, il m’a directement dit ‘‘Mentalement ça va ?’’ Mais j’ai dit qu’est-ce qu’il me raconte ? mentalement je suis bien, je suis costaud, il n’y a rien. Après, il me propose : ‘‘Si t’as besoin de moi, appelle-moi. En fait, il savait que c’était l’après-coup…’’» Un témoignage émouvant de Nabil Bentaleb qui reconnait que le précieux soutien de Christian Ericksen l’a aidé à surmonter cette dure épreuve et reprendre son activité footballistique au mois de février.
« Je savais que j’allais marquer »
«Après une longue période de convalescence, tous les jours, on avait un programme à suivre que le cardiologue nous donnait. Afin de voir comment mon cœur allait réagir», se souvient Nabil Bentaleb qui fera une autre révélation dans ce Podcast à Kampo à propos de son retour lors duquel il marque un but face à Rennes. «Je sais, la veille, que je vais être dans le groupe. J’étais prêt mentalement. Je n’étais pas surpris et je n’avais pas peur… Sur le corner, je sais que je vais marquer. Et je l’ai dit après le match à mon frère et mes amis. C’est un moment exceptionnel, parce qu’après je cours, j’explose mon cardio sur le sprint de la victoire et du but», affirme-t-il.
M. S.
