Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine, Farid Benstiti, est revenu sur l’élimination cruelle des Algériennes en quart de finale de la CAN féminine face au Ghana.
Dans un entretien post-match, le technicien franco-algérien a analysé la rencontre, évoqué les regrets, mais aussi salué le comportement de ses joueuses : «C’était un match assez particulier, surtout à cause de la chaleur», a-t-il expliqué et d’ajouter : «Nous n’avions pas l’habitude de jouer sous une telle température, contrairement au site de Casablanca où les conditions étaient plus clémentes. Mais cela a affecté les deux équipes, donc ce n’est pas une excuse.»
«Le Ghana, une équipe très athlétique»
Face à un adversaire qu’il qualifie de «très athlétique», Benstiti reconnaît que ses joueuses ont eu du mal à poser leur jeu : «Avoir la maîtrise du ballon était compliqué. On a manqué d’occasions franches, et dans ce type de match à élimination directe il faut savoir concrétiser les rares opportunités.» Les Vertes se sont pourtant procuré deux actions nettes : «Il aurait fallu les mettre au fond. Un quart de finale, ça se joue à très peu de choses», regrette-t-il.
«On a dominé la prolongation»
Si la première période fut équilibrée, Benstiti insiste sur la supériorité algérienne en fin de rencontre : «Lors de la prolongation et, surtout, en deuxième période, j’ai senti que le Ghana était à bout de souffle. Nous, au contraire, avions encore de l’énergie. On a dominé cette fin de match, mais on n’a pas su trouver la faille.»
«Les tirs au but, un exercice cruel»
L’élimination s’est jouée aux tirs au but, une loterie que Benstiti juge toujours injuste : «C’est un exercice pénible, même pour un entraîneur. Tout se joue au mental.» Le sélectionneur n’en veut pas à ses joueuses, malgré deux tentatives manquées : «Marine Dafeur, qui marque toujours ses penalties d’habitude, a raté. L’enjeu y est pour beaucoup. Elle, comme Inès Beloumou, ont réalisé une superbe compétition. Je suis frustré pour elles, surtout parce que ce sont ces détails qui vont leur rester en mémoire.»
«Le Ghana ne nous a jamais dominées»
Malgré l’élimination, Farid Benstiti refuse de parler d’échec. «Le Ghana n’a jamais pris l’ascendant sur nous. C’est ce qui rend cette élimination encore plus amère», conclut-il.
S. M. A.
