De notre correspondant KACEM A.
Ce match nul avait un goût de défaite pour les Sétifiens, surtout pour l’entraîneur Geiger, car son équipe était passée à côté d'une victoire en concédant le but d'égalisation sur penalty dans les dernières minutes de la rencontre. «Même si la rencontre s'est terminée sur un score de parité, un but partout, ce qui est un résultat positif pour l’ESS, je suis vraiment déçu car nous avons raté une victoire qui nous tendait les bras. Pour revenir au match en lui-même, je pense que l'équipe a présenté deux visages puisque mes joueurs ont réussi une bonne première mi-temps, alors qu'en seconde période, il y a eu tout simplement un relâchement de la part de l'équipe. On doit maintenant tirer les enseignements nécessaires de cette rencontre et penser au match retour qui sera, à mon avis, difficile», dira Geiger.
Ce qui a affecté le plus l'entraîneur de l’ESS pour ce match aller de la coupe de la Ligue des champions de la CAF, c'est surtout le nombre d'occasions manquées en première période de jeu. En effet, les Ententistes auraient pu prendre une avance de trois buts sans que personne n’ait trouvé à redire. «Ce que je déplore le plus, c'est le fait que nous avons manqué l'occasion de remporter la rencontre, et sur un score large, car on avait l'opportunité de sceller le sort de la rencontre en première mi-temps de jeu, si les attaquants avaient fait preuve de réalisme face au but. D'ailleurs, en seconde période aussi, on a manqué quelques occasions même si elles n'étaient pas aussi franches que celles de la première mi-temps», affirme Geiger.
«J’avais dit aux joueurs qu'ils étaient à la merci d'une balle arrêtée ou d'un penalty»
Alors que l’ESS tenait sa victoire à quelques secondes de la fin de la rencontre, personne n'imaginait un tel scénario. Celui de voir Hachi bousculer son adversaire dans la surface de réparation et permettre à l’Etoile du Congo de bénéficier d'un penalty. «A la mi-temps, j'avais mis en garde les joueurs qu'ils étaient à la merci d'une balle arrêtée ou d'un penalty, et le reste des débats m'a donné raison. D'ailleurs, je n'arrive toujours pas à comprendre pour quelle raison les joueurs ont reculé derrière en laissant l'initiative à l'adversaire», ajoute l'entraîneur de l’ESS.
«Je pense que les changements étaient efficaces»
«Pour ce qui est des changements que j'ai apportés en deuxième mi-temps, je pense qu'ils étaient efficaces dans la mesure où je voulais renforcer le milieu de terrain afin d'empêcher l'adversaire d'avoir la possession de la balle. Ce que nous avons réussi à faire, mais les joueurs avaient trop usé de balles longues au lieu de poser le ballon, comme ils l'ont fait en première mi-temps. Finalement, je pense que cette rencontre est une bonne leçon à retenir», conclut Geiger.
K. A.
Ben Othmane : «J’ai relevé le défi en l’absence de Ziaya»
Vous êtes le plus jeune joueur qui ait fait le déplacement au Congo. Que représente pour vous cette convocation ?
Plein de choses. Avant tout, c’est une marque de confiance de la part du staff et mes dirigeants, et c’est tout à mon honneur. Aussi, c’est une découverte pour moi car je n’avais aucune idée du niveau africain. Je sais que c’est dans ce genre de déplacement que l’on gagne en expérience.
Estimez-vous que cette convocation soit venue après votre excellente prestation en championnat avec les espoirs ?
Personnellement, je n’en ai aucune idée. Pour ma part, je ne vous cache pas que je me suis senti parfaitement bien dans ce match. Bien que je ne sois pas un attaquant latéral de métier, je me suis pas mal débrouillé. J’ai toujours dit que j’étais prêt à jouer dans n’importe quel poste. Je suis jusque-là satisfait, car je pense avoir relevé le défi en l’absence de Ziaya.
Avez-vous déjà pris part à une compétition internationale ?
Oui. Je me souviens avoir joué un match avec la sélection nationale, cadets, en Mauritanie, mais jamais en Afrique noire. Je peux dire que c’est complètement différent. La Ligue des champions africaine a un goût particulier. Que ce soit le déplacement ou les conditions dans lesquelles on joue le match.
Que retenez-vous de ce premier déplacement avec les Ententistes ?
J’ai constaté que nous avons un groupe solidaire. Nous avons surmonté des moments difficiles ensemble. Je ne vous cache pas que je suis rassuré, car c’est ce qui constituera notre force cette saison. Je dirai aussi que mon capital expérience a augmenté. Je souhaite que ça soit ainsi lors de nos prochains déplacements.
K. A.
Benlamri, l'un des meilleurs joueurs sur le terrain
Bien qu'il ne soit pas en possession de tous ses moyens, le défenseur central Djamel Benlamri était l'un des meilleurs joueurs sur le terrain, en s'opposant avec brio aux assauts des attaquants de l’Etoile. Comme à son habitude, Benlamri s'est illustré par sa hargne et a essayé d'orienter ses coéquipiers. Sa présence sur le terrain a donné de l'assurance, et les présents au stade étaient unanimes à dire que ce joueur avait fourni une bonne partie.
Il met de l'ambiance
Sur le terrain, Benlamri ne badine nullement avec la rigueur, et impose sa force à l’adversaire et à ses coéquipiers. Mais ceux qui ne le connaissent pas doivent savoir qu'en dehors du terrain, Benlamri est un gars agréable qui met de l'ambiance dans le groupe. Ce joueur ne manque pas de taquiner certains de ses coéquipiers, à l'image de Saïdi, qu'il considère comme son jeune frère.
K. A.
L’Entente, une équipe qui ne sait pas préserver le score
Depuis le début de saison, les joueurs affichent une fébrilité sur le plan psychologique et trouvent toujours du mal à gérer leur rencontre. Comment expliquer qu'en championnat, alors que l'équipe menait en déplacement, elle n'arrive pas à préserver le score. Chose que nous avons pu vérifier dimanche dernier face à l’Etoile du Congo, malgré le travail psychologique de Geiger et ses conseils aux joueurs afin de rester vigilants tout au long de la rencontre. Les camarades de Bouchar n'arrivent toujours pas à préserver leur acquis. Ils sont donc appelés à faire preuve de plus de concentration, car ils pouvaient même perdre face à l’Etoile alors que le match était largement à leur portée.
C'est ce qui inquiète le plus Alain Geiger qui n'arrive toujours pas à trouver une solution au problème. Lui qui a du pain sur la planche pour que l'équipe puisse réussir des victoires, même en déplacement.
K. A.
