EN : les Verts à l’assaut de Casa

Publié le : 7 Septembre 2025

La sélection nationale s’envole ce dimanche matin à destination de Casablanca, où elle défiera demain à 17 h la Guinée dans un match déjà lourd d’enjeux. 

Cette rencontre aurait pu sceller rapidement le sort du groupe, mais la victoire de l’Ouganda, vendredi, face au Mozambique, est venue redistribuer les cartes. Relancé, le groupe reste désormais plus ouvert que jamais et l’Algérie doit avancer avec vigilance. Sur le plan comptable, les calculs sont limpides : il faudra récolter au moins quatre points sur les neuf encore en jeu pour valider la qualification. Si l’Ouganda confirme ce lundi face à la Somalie, la pression sur les Verts grimpera d’un cran. Dans le cas contraire, un semi-échec ou une défaite des Ougandais ouvrirait en grand la voie à l’Algérie pour l’Amérique. Mais au-delà des chiffres, c’est bien la dimension symbolique et psychologique du rendez-vous qui attire l’attention. Jouer au Maroc n’a rien d’anodin. La Guinée, en délocalisant cette affiche à Casablanca, a voulu affirmer sa souveraineté et imposer son choix de mettre en difficulté notre sélection. Pour les Verts, ce déplacement ravive forcément des souvenirs contrastés. L’EN n’évolue pas souvent dans le Royaume, mais chaque passage y a laissé des traces. L’automne 2021, à la veille de la CAN camerounaise, reste encore en mémoire. Le nul poussif contre le Burkina Faso (2-2) à Marrakech avait été perçu comme le début d’une longue descente aux enfers, pour l’équipe de Djamel Belmadi.

 

 En souvenir d’un tumultueux Algérie-Libye

Le stade de Casablanca, lui, rappelle d’autres images fortes. Le 9 septembre 2012, l’Algérie y avait arraché une victoire (1-0) face à la Libye, grâce à un but de Soudani à la 89e minute, dans le dernier tour des éliminatoires de la CAN 2013. Mais ce succès avait été terni par une bagarre générale au coup de sifflet final, nécessitant plusieurs minutes pour rétablir le calme. Treize ans plus tard, il ne reste aucun rescapé de cette soirée mouvementée, mais l’histoire témoigne qu’à partir de ce stade, les Verts ont déjà su gérer une pression terrible et décrocher une qualification.

Demain, l’Algérie de Vladimir Petkovic retrouvera cette même pelouse, dans ce même pays, avec la ferme intention de rééditer un coup de force. À trois mois d’une CAN 2025 qui se disputera dans ces mêmes conditions, les attentes grandissent et la pression médiatique est maximale. Le match de jeudi dernier face au Botswana n’a pas rassuré, mais chaque rencontre a ses vérités. Celle de demain s’annonce comme un révélateur pour un groupe encore en chantier, mais qui devra impérativement relever le défi.

S. M. A.