Ce mardi au stade Khalifa International à Doha à 18 h 00, l’EN joue gros. Elle affronte le leader du groupe et doit arracher au moins un nul pour se qualifier aux quarts de finale du tournoi arabe. La défaite n’est donc pas permise, mais Bougherra voudrait bien terminer en tête du groupe.
Relancée de fort belle manière lors de la précédente journée avec le score écrasant de 5-1 face au Bahreïn, c’est une EN motivée qui affronte l’Irak. Cette large victoire a surtout mis en lumière l'efficacité du duo offensif Boulbina-Berkane, qui sera suivi de très près et surtout surveillé par des Irakiens qui veulent réussir le 3/3. Avec 6 points, ils vont tout faire pour aller au prochain tour en leaders. Bougherra le sait, il va devoir composer le meilleur onze possible, mais il a déjà des joueurs avertis et des blessés aussi, à l’image de Sayoud, qui ne débutera pas.
Le retour de Brahimi est le bienvenu, son entrée contre le Bahreïn a rassuré tout le monde, il devrait être reconduit. Reste à savoir dans quelle position. Il performe habituellement dans une position excentrée à gauche, là où Boulbina se fait plaisir ; ce dernier pourrait se retrouver de l’autre côté à droite, pour préserver un certain équilibre dans l’animation, derrière un Berkane prêt à dégainer.
Notons que, dans l’état actuel du classement, si l’EN termine 2ᵉ, elle affrontera la Jordanie, mais si jamais elle passe leader, elle aura affaire à l’Égypte, aux Émirats ou au Koweït.
Bougherra : « Cela sera un match complexe »
À la veille du choc face à l’Irak, Madjid Bougherra a livré une analyse lucide des défis qui attendent son équipe. Le sélectionneur souligne avant tout la diversité des styles rencontrés dans cette Coupe arabe FIFA 2025, un élément qu’il considère comme une richesse de la compétition. « Le charme de ce tournoi, c’est que tu joues des équipes complètement différentes. On a eu le Soudan, un style un peu africain, puis le Bahreïn qui représente davantage le football du Golfe, et maintenant l’Irak, avec un style encore différent. C’est une équipe costaude, très athlétique, avec beaucoup de ‘’harara’’. Tu sens que les joueurs se donnent à 2000 %, ils jouent avec amour pour leur nation. »
Pour le coach, ce troisième match exige une préparation spécifique : analyses, adaptations et rigueur. Bougherra refuse toutefois de dévoiler les détails : « Je ne vais pas étaler ici leurs points forts et leurs points faibles. Mais l’un de leurs atouts, c’est clairement la grinta. Dans ce tournoi, la grinta est une clé de réussite. » Le sélectionneur, dont la mission est aussi de préparer l’avenir, rappelle que ce tournoi constitue une plateforme d’évaluation essentielle pour l’équipe nationale A. « J’ai des objectifs : faire des résultats, mais aussi fournir des joueurs pour les A plus tard. Moi, j’ai ma mission, puis c’est à l’entraîneur des A de décider s’il prend ou pas. On voit qu’il y a des joueurs qui ont du potentiel. »
Sur l’état de son effectif, Bougherra reconnaît devoir gérer plusieurs paramètres délicats. « On a quelques pépins qui dépendront de décisions médicales, et quelques cartons aussi. C’est un match complexe, car on enchaîne tous les trois jours. L’Irak a eu l’occasion de changer sept joueurs à chaque match. On verra le jour J s’il y aura des changements chez nous.», conclut-il.
Mohamed Amokrane Smail





