La campagne qualificative à la dernière CAN 2015 était presque parfaite, exception faite pour le match de Bamako, l’EN a réussi à glaner 15 points avec des victoires ramenées même de l’extérieur, mais il faut reconnaître que la domination n’a pas été toujours au rendez-vous.
La double confrontation contre le Malawi est revenue pour l’EN, un 6/6 pour la bande à Gourcuff, mais le match aller qui a eu lieu en octobre dernier a laissé paraître quelques signes de fébrilité lorsque l’équipe évolue sur une pelouse artificielle.
Gourcuff l’a dit en conférence de presse : «J’ai visité le stade de Maseru, et il s’est avéré qu’il ressemble beaucoup à celui de Blantyre, ainsi donc en plus d’une équipe accrocheuse qui laisse rarement des points chez elle grâce à son abnégation, il faut prendre en considération les conditions de jeu et le terrain sec où il n’est pas toujours facile de jouer.»
Blessures
Il faut dire qu’au Malawi, l’EN n’a dû son salut qu’à ses deux défenseurs, à savoir Halliche et Mesbah qui avaient mis des buts grâce à un coup de pied arrêté pour le défenseur central et un contre bien négocié pour le second, sinon, pour le jeu, l’EN n’a pratiquement rien montré ce jour-là, et aurait même pu concéder plusieurs buts, tellement les joueurs avaient les jambes lourdes, certains craignaient même les blessures, d’ailleurs Bentaleb en a même payé les frais, il a contracté une méchante blessure qui l’a éloigné des terrains durant près d’un mois.
Faux rebonds
Les clubs de football optent de plus en plus pour des terrains en gazon synthétique, ça c’est une certitude, et une logique aussi, quand on sait qu’un terrain de football en gazon synthétique demande moins d’entretien et offre pourtant les mêmes sensations qu’un gazon naturel, mais pas quand ce tapis est sec, c’est le cas dans les pays africains. Le Lesotho, qui sort de la saison hivernale, est situé dans une région sèche, peu humide, le constat fait par Gourcuff en mai pourrait être différent maintenant, mais il fera en sorte de travailler dans des conditions extrêmes, et pour cela, il n’est pas à écarter qu’il insiste sur les balles arrêtées et les longues transversales vers la tête de Slimani, cela éviterait la circulation du ballon sur le sol, accompagnée très souvent par de faux rebonds, on l’a vu et on le voit toujours chez nous en championnat, mais il y a des solutions pour contourner ce piège, ça éviterait de prendre des buts, mais aussi ça aidera à gagner des espaces et se projeter vite vers l’avant pour essayer de prendre l’avantage, il faudra néanmoins que les joueurs adhèrent, ça ne sera pas évident en ce début de saison où tout le monde aspire à rester compétitif et repousser le plus loin possible le cauchemar des blessures.
S. M. A.