La JSK a vécu une nouvelle désillusion en coupe d’Algérie en s’inclinant face à l’USMH sur le score de 1 à 0 au stade Nelson-Mandela de Baraki et dans le cadre des 1/16 de finale. Le scénario ressemble étrangement à celui de la saison passée, lorsque les Canaris avaient déjà été sortis par ce même adversaire au même stade de la compétition.
Cette fois encore, l’USMH, pourtant pensionnaire de la Ligue 2 et un club sans direction, a montré plus de détermination, plus d’organisation et surtout plus d’efficacité qu’une JSK sans réaction. Et comme pour boucler la boucle d’un destin cruel, les deux hommes qui ont fait pencher la balance se nomment Bilel Bensaha et Faouzi Chaouchi, deux joueurs qui ont tous les deux porté les couleurs de la JSK avant d’en devenir les bourreaux.
Un début de match équilibré mais sans éclat
La rencontre a démarré sur un rythme modéré, avec une JSK qui tentait de s’installer dans la moitié adverse sans réellement inquiéter Chaouchi et une USMH, fidèle à sa réputation d’équipe disciplinée, qui a laissé le ballon à son adversaire tout en restant parfaitement regroupée. Les premières véritables opportunités sont arrivées en fin de première période. À la 40e minute, Bensaha s’est présenté pour tirer un coup franc direct depuis la limite des 18 mètres. Sa frappe, bien cadrée et puissante, a obligé Merbah à se détendre pour repousser le ballon. Deux minutes plus tard, Akhrib a tenté de répondre pour la JSK en reprenant de la tête un centre de Hamidi, mais Chaouchi, attentif, a capté le ballon sans difficulté.
Le but splendide de Bensaha qui change tout
Alors que la première mi-temps semblait se terminer sur un score nul, Bensaha a surgi au meilleur moment pour l’USMH. Profitant d’un petit espace dans la défense des Jaune et Vert, il s’est avancé balle au pied, a éliminé un défenseur avant d’armer une frappe imparable qui est venue se loger en pleine lucarne de Merbah. Ce geste technique, exceptionnel de précision, a non seulement permis à l’USMH de prendre l’avantage, mais a aussi porté un coup psychologique important à la JSK. Le symbole est fort, Bensaha, un joueur passé par la JSK, est celui qui ouvre la voie de l’élimination. L’arbitre Boukhalfa a renvoyé les deux équipes aux vestiaires sur cet avantage d’un but à zéro pour les Jaune et Noir.
Une reprise dominée par la JSK, mais Chaouchi ferme la porte
Au retour des vestiaires, la JSK a montré un visage plus incisif, multipliant les attaques, les centres et les tentatives de loin. Mais malgré cette domination, le dernier rempart harrachi ne tremblait pas. Faouzi Chaouchi, très expérimenté, parfaitement concentré et visiblement inspiré, a stoppé toutes les tentatives de la JSK. Sorties aériennes maîtrisées, arrêts réflexes, interventions sûres, il a livré une deuxième période quasiment parfaite. Sentant que sa ligne offensive manquait encore de mordant, Zinnbauer a effectué un double changement à la 68e minute en incorporant Merghem et Messaoudi à la place d’Akhrib et Lahmeri. Ce choix s’est avéré bon, car le jeu de la JSK est devenu plus vivant et plus percutant.
Le penalty manqué par Mahious, un tournant fatal
Le moment clé de la rencontre est arrivé à la 73ème minute. À la suite d’une infiltration de Messaoudi dans la surface, celui-ci est stoppé irrégulièrement par Khoualed et l’arbitre accorde un penalty logique à la JSK. C’était l’occasion rêvée pour égaliser et relancer totalement la partie. Mahious s’avance pour exécuter la sentence. Mais son tir manque de puissance et surtout de précision. Chaouchi, héroïque, plonge du bon côté et détourne le ballon de ses pieds, provoquant la stupeur dans les rangs des Canaris de la JSK. L’image est saisissante, car elle rappelle exactement le penalty arrêté par le même Chaouchi l’an dernier, toujours face à la JSK et toujours au même tour de la coupe face à Boudebouz. Pour les supporters de la JSK, c’est du déjà-vu, presque une malédiction qui se répète.
Un dernier quart d’heure sous tension mais sans réussite
Sentant la qualification se rapprocher, l’USMH a reculé ses lignes dans le dernier quart d’heure et a opté pour une stratégie de contre-attaque. La JSK, quant à elle, a tout tenté pour revenir au score, mais sans jamais trouver le coup de génie nécessaire. La plus grande opportunité est venue à la 82e minute, lorsque Mammeri s’est retrouvé en position idéale pour tromper Chaouchi. Mais une fois encore, le gardien harrachi, ancien de la JSK lui aussi, a remporté son face-à-face avec un sang-froid remarquable. Les six minutes de temps additionnel n’ont pas suffi aux camarades de Belaïd pour changer le cours du match, et l’arbitre Boukhalfa a mis fin à la rencontre sur ce score de 1-0 en faveur de l’USMH.
Une élimination qui en dit long
Cette défaite met en lumière plusieurs difficultés profondes au sein de la JSK. L’équipe a manqué de caractère, de réalisme et de détermination, trois éléments essentiels dans un match de coupe. Les supporters attendaient une réaction après la défaite contre l’USMA, mais ce qu’ils ont vu est une équipe en manque de confiance, de cohésion et de grinta. À l’inverse, l’USMH a montré une solidarité impressionnante, une discipline parfaite et une envie de vaincre qui a fait toute la différence. Les deux anciens de la JSK, Bensaha et Chaouchi, ont incarné cette réussite harrachie et sont devenus les symboles de cette nouvelle élimination.
Massinissa Hachour
