Après le résultat nul face au CSC qui a fait pas mal jaser les supporters belouizdadis, l'entraîneur Ramovic a, en guise d'explications, mis surtout en exergue "l'état désastreux de la pelouse". Enfin… si on peut appeler pelouse ce tartan gravement érodé et qui remonte au siècle dernier. En fait, en écoutant l'entraîneur Ramovic, on a comme l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, surtout lorsqu'il dit que son équipe travaille chaque jour sur ce même terrain et qu'il se demande pourquoi les instances du football font jouer les équipes sur ce genre de terrain qui expose de surcroît les joueurs à des risques de blessures. Un raccourci qui renvoie, en fait, à une question de fond concernant la grande majorité de nos clubs professionnels qui existent depuis plus de quinze ans sans avoir avancé d'un pouce dans la réalisation de centres d'entraînement avec terrains en pelouse dignes de ce nom pour travailler dans des conditions dignes du professionnalisme. Les seuls clubs qui en disposent aujourd'hui se comptent sur les doigts d'une main. Quant aux autres, ils ont dépensé en recrutements démesurés et autres prodigalités inutiles… de quoi construire au moins trois stades.
R.B.