L’ancienne gloire du CR Belouizdad, Hocine Yahi, était très déçue et n’a pas mâché ses mots par rapport à la défaite du Chabab hier face à l’USMA. Pour lui, l’équipe a failli sur tous les plans et tout le monde est responsable de cette défaite. Il espère que les leçons de cette saison seront tirées et que la donne sera corrigée pour la saison prochaine.
Quelle analyse faites-vous de cette finale ?
Dans un premier temps, il faut féliciter l’USMA que ce soit les joueurs, son entraîneur, une compétence locale, et ses supporters. Je pense que l’USMA a amplement mérité sa victoire. Lacet a donné une leçon à l’entraîneur étranger avec un réalisme frappant. Je le dis en toute sportivité moi, le supporter du CRB. Il faut dire les choses comme elles sont. L’USMA était blessée mais elle n’a pas plié. Elle a sorti une prestation de premier ordre et a réussi à sauver sa saison.
Qu’est-ce qui a fait la différence ?
Vous savez, une finale, on ne la joue pas, on la gagne mais l’USMA a joué, a marqué deuxl buts et a gagné. Les Rouge et Noir ont su profiter des largesses et des erreurs flagrantes de la défense du CRB pour trouver la faille à deux reprises. Les Usmistes ont d’entrée de jeu pressé le CRB et ont senti que leur adversaire n’était pas dans son jour. C’est ce qui leur a permis de gagner ce match.
Qu’est-ce qui n’a pas marché côté belouizdadi ?
A vrai dire, rien n’a marché et cela concerne tous les plans. Ce n’est pas une critique dans le vent mais je ne comprends pas. Les joueurs n’ont pas été à la hauteur. Je ne donne pas de leçons mais en finale, on doit rester patients. Quand on encaisse deux buts et qu’on fait immédiatement des changements, c’est vraiment compliqué. La différence a été claire. Les changements de l’USMA ont été plus réussis que ceux du CRB. Le Chabab est passé à côté sur tous les plans. Pendant 90 minutes, il n’y a eu qu’une seule occasion sur corner.
C’est peu pour une équipe qui aspirait à gagner la coupe…
L’équipe, qui a quand même dominé la phase retour qui a été de très grande qualité, n’a pas réussi à sortir le grand jeu. Ça reste un point d’interrogation pour moi. Qu’est-ce qui s’est passé avant ce match ?
Qui endosse la responsabilité ? Les joueurs, l’entraîneur ?
Non, tout le monde endosse la responsabilité de ce qui s’est passé. L’entraîneur peut se tromper mais les joueurs ne doivent pas oublier qu’ils jouent au CRB. C’est ce qui m’a gêné. Ce rendement m’a fait mal au cœur. Par rapport à la grandeur du club et à son standing. On ne peut pas sortir un match comme ça, pas de cette façon et pas en finale de la Coupe d’Algérie. Tout le monde est coupable dans cette défaite catastrophique à tout point de vue.
Est-ce que c’est la fin d’un cycle au CRB ?
Maintenant, la saison est terminée. Il faut prendre en considération ce qui n’a pas marché. On a perdu tous nos objectifs. C’est une leçon à retenir. C’est dommage puisque l’équipe était sur la bonne voie. On voulait aller en Ligue des champions et désormais, on se retrouve avec rien du tout. Pour moi, c’est un manque de respect envers le club et ça, c’est à revoir et à prendre en considération.
I. Z.
