A moins d’une semaine de la tenue de l’assemblée générale de la SSPA/MO Béjaïa, aucune autre candidature n’a été déposée auprès de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa. En effet, alors que le MOB fait face à une crise à tous les niveaux, les prétendants à la présidence du club ne se bousculent pas.
La semaine dernière, certains actionnaires ont laissé entendre qu’il y aurait peut-être un actionnaire qui viendrait pour déposer son dossier et que finalement Attia ne sera pas seul. A moins d’une semaine de la tenue des travaux de l’assemblée générale extraordinaire du club professionnel, rien de nouveau n’a été enregistré dans ce sens. Attia reste ainsi la seule personne qui a pris le risque en exprimant clairement ses intentions face à la situation dans laquelle se trouve le club de la capitale des Hammadites. Le MOB traverse une période difficile et si rien n’est fait lors des prochains jours, le club mettra plus de temps pour se relever. Les actionnaires qui sont actuellement au nombre de 16 doivent tout mettre en œuvre pour essayer de sortir avec une décision qui fera les affaires du club d’Yemma Gouraya avant que cela ne soit trop tard.
Il doit présenter des garanties
Pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs du passé, les actionnaires sont unanimes à dire que le seul candidat déclaré à la présidence du club doit présenter des garanties sur le plan qu’il compte mettre en œuvre pour permettre au MOB de s’en sortir. Attia, qui s’est exprimé à deux reprises au sujet de ses intentions, avait expliqué qu’il comptait ramener de l’argent frais pour essayer d’éponger les dettes du club. D’après certaines personnes au courant des affaires de la formation du MO Béjaïa, les dettes de la société sont estimées à quelque 27 milliards de centimes. Attia doit ainsi prendre en compte cette somme importante dans le programme qu’il compte présenter aux actionnaires. Ce dernier estime par ailleurs que dans le cas où ces dettes sont confirmées, il ne trouverait aucune objection à essayer de faire baisser cette somme en engageant bien évidemment des discussions avec les créanciers.
Actionnaire et ex-président du MOB
Hassissen : «Il faut s’unir»
Face à la situation de crise dans laquelle se trouve le MO Béjaïa, des voix se lèvent de plus en plus pour appeler les actionnaires à tenter de trouver une solution dans les plus brefs délais. Il est clair qu’avec la chaleur de l’été, le MO Béjaïa connaît chaque fois une montée en température. L’actualité s’emballe et à chaque fois la politique de ses dirigeants est remise en question. Néanmoins, avec l’approche de la date de la tenue de l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires, les différents protagonistes se prononcent pour les solutions envisagées. L’ancien président Hassissen Farid s’est lui aussi exprimé au sujet de l’actualité du club et notamment des travaux de l’AGEx qui est programmée pour le mardi 30 juin. Ayant déjà pris les rênes du club après le départ d’Attia, Hassissen connaît bien la maison. « La situation dans laquelle se trouve le MOB nous interpelle. Nous avons déjà connu des situations pareilles et je pense que nous avons le devoir de réagir pour essayer de soulager le club. » Hassissen estime par ailleurs que la tâche ne sera pas facile : « Je pense qu’actuellement seul Attia s’est exprimé pour se porter candidat à la présidence du club. Ce dernier doit bien évidemment s’adresser aux actionnaires pour présenter des garanties. Le club a besoin de moyens financiers importants pour amorcer un nouveau départ. »
«Avec de la bonne volonté, on s’en sortira»
Concernant les divergences qui existent entre les actionnaires et leurs répercussions sur la vie du club, Hassissen dira ; « Je crois qu’au MOB nous avons un problème, on ne laisse pas les gens travailler dans la stabilité, surtout par rapport à l’entourage direct. Je trouve dommage que le MOB perde trois actionnaires qui ont beaucoup donné pour le club à l’image de Boudiab, Zizi ou Ouzebidour. Je pense que nous n’avons pas le droit de céder de cette façon. J’espère avec de la bonne volonté on réussira à faire sortir le Mouloudia de la situation dans laquelle il se trouve. Nous sommes dans l’obligation de réagir. »
«Tout se décidera le 30 juin»
A sujet des différentes visions qui sont proposées, Hassissen avouera que pour le moment aucune décision n’est prise à ce sujet. Des informations circulent sur la volonté de certains dirigeants d’appeler à la constitution d’un directoire pour gérer une autre période de transition en attendant que la vision s’éclaircisse pour tout le monde : « Oui, moi-même j’ai déjà évoqué cette piste. Après le départ d’Akli Adrar, j’ai demandé à ce qu’un directoire soit mis en place, mais les actionnaires ont refusé cette idée. Maintenant, nous devons aussi trouver une solution lors de la réunion qui se tiendra le 30 juin. Le MOB doit dépasser cette crise et il va falloir le concours de l’ensemble des actionnaires pour pouvoir trouver une solution à long terme. »
Actionnaire démissionnaire
Sadji : «Il faut une solution durable»
Appelé lui aussi à s’exprimer au sujet de la crise que traverse le Mouloudia de Béjaïa, l’ex-manager général du club et actionnaire de la société, Sadji Mohand, estime que c’est aux actionnaires de trouver une solution : « Je suis démissionnaire et je ne serai pas présent lors de l’assemblée générale qui se tiendra le 30 juin. Néanmoins, je pense que c’est toujours difficile pour une direction de travailler dans la sérénité dans la mesure où il y a beaucoup d’interférence. Concernant la candidature d’Attia, ce dernier est le seul dans l’état actuel des choses qui s’est exprimé clairement pour prendre la présidence du club. Ce dernier doit naturellement présenter son projet et travailler afin de le concrétiser. »
Ancien joueur
Mebarki: «Ils ont échoué, ils doivent tous partir !»
Du côté des anciens joueurs du MO Béjaïa, Chawki Mebarki qui est un de leurs représentants estime que les actionnaires ont échoué dans leur mission ; « Ils doivent tous partir ! » Avant d’enchaîner ; «Je pense qu’ils n’ont rien apporté en termes de projet à long terme. Le MOB, au-delà du fait qu’il joue l’accession ou la relégation, n’a pas une politique clairement définie. Combien d’entraîneurs et de joueurs sont passés par le club ? Je pense qu’ils doivent prendre conscience qu’ils ont échoué. Personnellement, je suis pour une dissolution de la société afin que le club retrouve son statut d’amateur et puis, on aura tout le temps nécessaire pour penser à l’avenir. »
- D.