La Fédération internationale de football (FIFA) a adressé une correspondance officielle à la Fédération algérienne de football (FAF), l’informant de l’obligation pour le CS Constantine de verser une indemnité de pas moins de 4,5 milliards de centimes au joueur nigérian Samson Dare Gbadebo, défenseur central actuellement sous contrat avec le club irakien Al-Naft.
Fait surprenant : ce joueur n’a jamais disputé la moindre minute avec le CSC, ni même mis les pieds en Algérie. Il avait été ciblé par la direction, mais le club a finalement opté pour le Malien Mélo Ndiaye. Bien que Samson n’ait jamais signé physiquement, il aurait reçu une copie du contrat pour consultation. Profitant de cela, il a déposé un dossier auprès de la FIFA. Cette dernière a jugé son dossier recevable et a transmis une notification à la FAF, exigeant que le CSC s’acquitte des prétendues indemnités. La direction du CSC a accueilli cette nouvelle avec incompréhension, affirmant que le joueur n’a jamais signé de contrat officiel. Le club a rassuré ses supporters, qualifiant l’affaire de sans fondement et insignifiante, affirmant que tous les documents juridiques nécessaires sont prêts pour défendre les droits du club et exposer la tentative de fraude orchestrée par le joueur et son agent.
Une escroquerie manifeste
Le CSC estime que l’affaire Samson est une opération de fraude bien ficelée, et dispose de preuves solides pour le démontrer devant les instances compétentes. La direction affirme que le joueur n’a reçu qu’un projet de contrat à titre d’examen, sans jamais signer quoi que ce soit. Par la suite, le club a abandonné la piste de Gbadebo en raison de son absence et s’est tourné vers Mélo Ndiaye, qui a bel et bien signé et joué la saison écoulée. Contrairement à Gbadebo, Ndiaye a participé pleinement à la vie du club. La direction accuse l’agent de Samson de cupidité et de falsification de documents, une infraction grave punie par les lois internationales du sport.
L’affaire Yaâkoubi ne se répétera pas
Le CSC a déjà été confronté à un litige en 2022, lorsque le technicien tunisien Kaïs Yaâkoubi avait signé un contrat de 18 mois avant d’être limogé 24 heures plus tard. Ce dernier avait saisi la FIFA et obtenu une indemnisation de plus de 3 milliards de centimes. Toutefois, la direction souligne que le cas de Samson n’a rien à voir : il n’est jamais venu en Algérie, n’a jamais signé de contrat, et tente aujourd’hui, via des méthodes frauduleuses, de réclamer 4,6 milliards de centimes. Le CSC est catégorique : cette affaire n’ira pas au même terme et le club est convaincu de gagner ce combat juridique.
Le CSC réclamera réparation : «Le droit du club ne sera pas perdu»
La direction du CSC affiche une confiance totale. Dans un communiqué publié hier sur sa page Facebook officielle, elle a démenti catégoriquement tout engagement contractuel avec Samson et dénoncé une tentative de manipulation visant à obtenir des sommes indues. Le service juridique du club a déjà engagé les procédures nécessaires pour suspendre l’exécution de cette décision injuste, en attente d’un recours à déposer dans les délais impartis. Elle insiste sur le fait que la décision de la FIFA n’est pas définitive, et que les voies de recours n’ont pas encore été épuisées. Elle s’interroge également sur les motivations derrière la fuite de cette information, qu’elle considère comme une tentative de déstabilisation, visant à semer la confusion auprès de ses fidèles supporters.
F. Ch.