La LFP furieuse contre son attitude : le sale jeu de la FAF

Publié le : 31 Août 2020

C’est donc la LFP, et non la FAF, qui s’est chargée de publier le classement du championnat national 2019-2020 suite au verdict du TAS. La Fédération, qui était pourtant partie prenante dans le scénario ayant poussé l’USMA à aller vers le TAS, s’est retirée, donnant l’impression qu’elle n’est nullement responsable de cette situation.


En octobre dernier, quand l’affaire du derby avait éclaté, la FAF avait là aussi recouru a la politique de l’autruche en refusant d’intervenir, laissant la LFP commettre l’irréparable. Il faut dire qu’à ce moment-là, tout indiquait que les Rouge et Noir étaient dans leurs droits. La FAF le savait, en témoignent les propos tenus par Zetchi à la radio suivis du fameux PV de Ouargla. Mais au lieu de montrer la voie à une Ligue complètement dépassée par les événements, la FAF a préféré se taire et laisser Medouar accomplir l’une des plus sales missions de son mandat à la tête de la LFP.

Commission de recours
10 mois plus tard, revoilà l’affaire qui n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. On sait que Medouar et sa Ligue se sont trompés et ont dû rectifier cela hier à travers la publication d’un nouveau classement final. Mais on ne sait toujours pas pourquoi la FAF ne veut pas assumer elle aussi ses responsabilités. Pourtant, sur le compte rendu du verdict du TAS, on voit bien que c’est la LFP et la FAF qui vont devoir dédommager le club algérois et payer tous les frais engagés dans cette affaire à égalité. Cela veut dire que les deux parties étaient côte à côte dans cette humiliante affaire, car, faut-il le rappeler, suite à la décision initiale de la LFP, le dossier est passé du côté de la commission des recours de la FAF ; celle-ci n’a fait que confirmer le verdict de la CD, au moment où Zetchi pensait le contraire.

CSC, ESS et JSK
Aujourd’hui, l’affaire du derby est close, mais le conflit risque de se poursuivre, car Sétif ne veut pas décolérer. L’Entente réclame toujours sa 32e place qualificative à la C1, alors que le CSC veut sa 4e place qui lui donnerait accès a la coupe de la CAF en cas d’arrêt définitif de la coupe d’Algérie. L’application du système du quotient ne convainc pas ces clubs ; la Fédération a engagé de nouveaux bras de fer avec d’autres clubs ; une pression de plus à celle que la JSK est en train d’exercer pour réclamer son droit à une participation en coupe de la CAF. Les Kabyles songent même à s’associer aux Sétifiens et aux Constantinois pour réclamer l’établissement d’un classement sans indice de performance. Ce qui offrirait aux Kabyles la coupe de la CAF de facto, en tant que 3e au classement. La FAF pouvait bien éviter tout cela si elle avait, par exemple, tranché la question de la représentativité plus tôt ; elle aurait éliminé les Kabyles de ce conflit et évité que le CSC et l’ESS n’aient plus d’alliés dans cette bataille qui vient juste d’être déclaré.

La LFP évoque le ‘’sale jeu’’ de la FAF
D’aucuns pensent qu’après la gifle de vendredi passé, la FAF et la LFP doivent des excuses aux Usmistes pour tout le tort qu’ils leur ont occasionné, mais la FAF a choisi de se cacher et mettre la LFP aux avant-postes. Une attitude condamnée par le bureau de la Ligue. Il faut dire que depuis la parution du verdict, la LFP a été pointée du doigt ; tout a été mis en œuvre pour l’exposer au grand public comme étant le seul et unique fautif dans cette affaire. Cela n’est pas pour satisfaire Medouar et sa troupe, qui ne comprennent pas l’envie acharnée de la FAF de voir la LFP tout assumer, en publiant elle-même le classement. Aux yeux d’un membre influent de la LFP, il s’agit d’un ‘’sale jeu’’ de la part de l’instance fédérale. Le BF a certes notifié par courrier la décision d’arrêter le championnat en date du 30 juillet 2020 ( Réf/488/SG/FAF/2020). Tout en ordonnant l’utilisation de la méthode du quotient, il pouvait donc enchaîner et rectifier le classement. C’est dire que la gifle du TAS a semé la zizanie entre la FAF et la LFP.
La FAF a commis une erreur en restant à l’écart au début de l’affaire, elle a continué sa fuite en avant en imposant à la LFP d’assumer toutes les responsabilités après le verdict, mais n’a jamais pensé sanctionner la Ligue, annuler la convention qui lie les deux camps. Pourtant, l’humiliation que les instances algériennes viennent de subir peut être considérée comme une faute professionnelle gravissime ; le résultat d’une application approximative des lois. Dans un autre pays, cela se paye et ne peut pas passer sous silence.

S. M. A.